Journée d étude sur la numérisation des données culturelles pu
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Journée d'étude sur la numérisation des données culturelles pu

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LA NUMERISATION DES DONNEESCompte-rendu de la journée d’étudevendredi 27 octobre 2000MISSION DE LA RECHERCHE ET DE LA TECHNOLOGIECONSEIL MINISTERIEL DE LA RECHERCHECULTURELLES PUBLIQUES1364“632212921291281327364 ”Catherine Tasca, discours d’Hourtin, août 2000SOMMAIREFrédéric SCANVIC (Directeur de l’administration générale)Table rondeDiscours de Pierre OUDART (Conseiller technique de la Ministre de la culture et de la communication) 1 : Bilan des opérations de numé risation en 1999 et 2000 : Projet de base de données sur les fonds culturels numérisés Annexe 2AnnexeConclusion de la journée d’étudeLes programmes soutenus par l’UNESCOLes programmes soutenus par la Commission EuropéenneTable RondeDonnées publiques, partenariat et nouveaux supportsTable RondeEvolution de la documentation et des publications électroniquesNumérisation, diffusion, formationL’organisation des données culturelles publiques face au défi du numérique Pour un espace culturel numérique dense2Les technologies multimédias offrent à la société contemporaine bien plus qu’un support médiatique à exploiteréconomiquement, elles apportent un nouveau système d’échange, de solidarité, d’éducation et de partage de la penséeet de la connaissance.Lors de l’allocution, prononcée le 21 août 2000 à l’occasion de l’ouverture de l’université d’été de la communicationd’Hourtin, Madame Catherine Tasca, Ministre de la culture et de la communication, a développé trois idées ...

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LA NUMERISATION DES DONNEES CULTURELLES PUBLIQUES
Compte-rendu de la journée d’étude vendredi 27 octobre 2000
CONSEIL MINISTERIEL DE LA RECHERCHE
MISSION DE LA RECHERCHE ET DE LA TECHNOLOGIE
“ Pour un espace culturel numérique dense ” Catherine Tasca, discours d’Hourtin, août 2000
SOMMAIRE
L’organisation des données culturelles publiques face au défi du numérique Frédéric SCANVIC (Directeur de l’administration générale) Numérisation, diffusion, formation Table ronde Evolution de la documentation et des publications électroniques Table Ronde Données publiques, partenariat et nouveaux supports Table Ronde Les programmes soutenus par la Commission Européenne Les programmes soutenus par l’UNESCO Conclusion de la journée d’étude Discours de Pierre OUDART (Conseiller technique de la Ministre de la culture et de la communication) Annexe 1 : Bilan des opérations de numérisation en 1999 et 2000 Annexe 2 : Projet de base de données sur les fonds culturels numérisés
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Les technologies multimédias offrent à la société contemporaine bien plus qu’un support médiatique à exploiter économiquement, elles apportent un nouveau système d’échange, de solidarité, d’éducation et de partage de la pensée et de la connaissance. Lors de l’allocution, prononcée le 21 août 2000 à l’occasion de l’ouverture de l’université d’été de la communication d’Hourtin, Madame Catherine Tasca, Ministre de la culture et de la communication, a développé trois idées directrices qui doivent guider les actions de son ministère. · la première consiste à créer “ un espace culturel numérique” dense ; · la deuxième vise à rendre cet espace accessible au plus grand nombre en luttant contre de nouvelles inégalités ; · modes de régulation des réseaux capables dela troisième a pour objectif de définir et de mettre en œuvre des garantir les libertés. Pour les services du ministère et pour ses établissements, la modernisation des systèmes de diffusion et d’accès au patrimoine culturel constitue un chantier prioritaire qui s’inscrit dans le plan d’action du gouvernement pour la société de l’information. Les campagnes de numérisation des documents publics effectuées par les établissements ou par les services dans le cadre des appels nationaux à projets de la direction de l’administration générale (mission de la recherche et de la technologie) sont au cœur de ce chantier. Il en est de même des études et recherches menées pour améliorer la structuration des documents numériques multimédias, les interfaces avec les utilisateurs, les outils de recherche pour retrouver les informations en ligne ou maîtriser les questions juridiques qui se posent lors de l’utilisation des nouveaux supports de communication. La généralisation des techniques numériques conduit également les services du ministère à procéder à des réorganisations pour faire évoluer les modes de production ou de diffusion interne des connaissances et à accompagner ces mutations en accélérant la formation de leurs personnels aux technologies numériques. La journée d’étude sur la numérisation des données culturelles publiques, qui a eu lieu le 27 octobre 2000 à la Cité des sciences et de l’industrie, a été organisée pour la troisième année consécutive par la mission de la recherche et de la technologie. En associant l’ensemble des services du ministère et les grands établissements publics concernés par la numérisation, elle a permis de tirer collectivement les enseignements des opérations de numérisation, de recherche et de formation engagées dans l’année et de réfléchir aux procédures et programmes à mettre en place en 2001 dans le contexte de la politique définie par la Ministre et que Pierre Oudart, son conseiller technique pour le multimédia et les nouveaux services de communication, a rappelée dans son discours de clôture. Au moment où la France préside l’Union européenne, elle a aussi donné l’occasion de mieux connaître les programmes européens sur la société de l’information et les initiatives de l’UNESCO dans ce domaine.
Jean-Pierre DALBERA Chef de la mission de la recherche et de la technologie
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PROGRAMME DE LA JOURNEE
9h 45 INTRODUCTION : “L’organisation des services du ministère face au défi du numérique” parFrédéric Scanvic, directeur de l’administration générale
10 h – 11h 30 TABLE RONDE “Numérisation, diffusion, formation” animation :Jean-Pierre Dalbéra, chef de la mission de la recherche et de la technologie participants : Alain Maulny (MRT/DAG), Joel Poivre (DAF), Philippe Avenier (DMF), Jean-Arthur Creff (DLL), Paul-Edouard Robinne (DRAC SRI Limousin), Isabelle Balsamo (ENP)
11h 30 – 13hTABLE RONDE de la documentation et des publications électroniques“ Evolution” animation :Catherine Dhérent, chargée de mission pour les NTIC à la DAF participants : Catherine Lupovici (BNF), Martin Sévigny (société AJLSM), Jean-Michel Rodes (INA), Jean-Louis Pascon (DAG/DOSI), Geneviève Pinçon (DAPA), Jean-Marie Besnier (DAPA)
14h – 15 h 30 TABLE RONDE “Données publiques, partenariat et nouveaux supports” animation :Daniel Malbert, chargé de mission à la DGLF participants : François Sibers (DRAC Aquitaine), Hélène de Montluc (SDAJ/DAG), Bruno Zeitoun (musée du Louvre), Blandine Nicolas (CNC), N. Minkley (Hachette multimédia)
15 h 45 : Présentation des actions de l’Union Européenne en faveur des applications des NTIC au patrimoine culturel parBernard Smith(Direction générale Société de l’information)
16 h 30 : Présentation du programme “ Mémoire du monde ” de l’UNESCO parAbdelaziz Abid, division du programme général d’information
17 h Conclusion de la journée d’étude parPierre Oudartarche qunichter elliesnoc ,eauxnouvdes  et déaitlmi uumégd services de communication
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L’organisation des données culturelles publiques face au défi du numérique Frédéric SCANVIC (Directeur de l’administration générale)
Après avoir souhaité la bienvenue aux participants et tout particulièrement aux représentants de la Commission européenne et de l’UNESCO, F. Scanvic rappelle les objectifs de la journée d’étude.
I. Les objectifs Pour cette troisième journée d’étude, cinq objectifs ont été fixés : · Faire un bilan des programmes de numérisation au ministère et dans les établissements publics dépendant de lui. · Identifier partout les difficultés rencontrées et les évolutions envisageables pour les campagnes ultérieures de numérisation. · S’interroger sur les actions de formation susceptibles d’accompagner les mutations dans les méthodes d’organisation de travail. · Débattre des programmes de recherche à venir : en la matière, la direction de l’administration générale (DAG), via mission de la recherche et de la technologie (MRT),  laremplira au mieux son rôle de coordination et de programmation. · Travailler sur les partenariats éventuels avec les institutions européennes.
II. la généralisation du numérique dans lesQuelques éléments de contexte liés à services du ministère
Les niveaux déconcentrés du ministère sont les opérateurs de droit commun dans la gestion des activités de numérisation. F. Scanvic note avec intérêt les initiatives locales visant à mieux organiser l’activité numérique de ces services. Il se pose bien évidemment la question de la qualification du personnel. Des évolutions de profils et métiers sont toujours possibles dans le cadre du statut général. Toutefois, l’adaptation de l’appareil administratif à ces enjeux suppose une réflexion préalable sur les opportunités et les perspectives d’évolution à attendre. Rien ne se fera mécaniquement, d’où l’intérêt de mettre à profit de telles rencontres pour réfléchir aux nouveaux profils et métiers. La numérisation est un formidable outil au service de l’extension des publics des institutions culturelles. Elle appelle cependant à travailler sur les façons de les y amener, à l’instar de la réflexion menée aujourd’hui sur les rapports que le public des musées entretient avec ceux-ci. L’évolution de la société de l’information et de la communication est un enjeu majeur en matière de modernisation des services. Elle invite à engager une transformation appropriée des outils afin de les adapter aux exigences de productivité qui sont les nôtres. De nouvelles collaborations seront nécessaires pour traiter certaines difficultés. Il est notamment envisageable que la relative pénurie de personnel conduise les services patrimoniaux à mettre en commun dans les direction régionale des affaires culturelles (DRAC) tous les fonds de connaissances patrimoniales qui guident leur travail.
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication offrent des chances d’améliorer l’efficacité et la vie quotidienne dans les services déconcentrés. Mal maîtrisées, elles constitueraient un réel danger. Des impatiences s’expriment, face auxquelles les budgets du ministère s’avèrent trop souvent limités.
Les missions du ministère imposent d’inscrire le travail des services sous le signe de la sélectivité, de la rigueur et du professionnalisme. Pour ce faire, il s’agit de hiérarchiser les actions, d’éviter les approximations que pourrait entraîner notre volonté de répondre trop rapidement aux impatiences. Le professionnalisme exige de nous une réponse appropriée aux besoins de chacun des publics.
La direction de l’administration générale et la mission de la recherche et de la technologie attendent beaucoup de cette journée d’étude. Cette dernière est d’autant plus importante que les questions de recherche relèvent naturellement de la compétence des directions de contenu et que le rôle en la matière de la direction de l’administration générale (DAG) et de la mission de la recherche et de la technologie (MRT) est de coordonner, de programmer mais aussi d’impulser des actions transversales d’intérêt général.
Paris, le 27 octobre 2000
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Numérisation, diffusion, formation Table ronde
Alain MAULNY, mission de la recherche et de la technologie (MRT) / Direction de l’administration générale (DAG) Joël POIVRE, Direction des archives de France Philippe AVENIER, Direction des musées de France Jean-Arthur CREFF, Direction du livre et de la lecture Paul-Edouard ROBINNE, Direction régionale des affaires culturelles, service régional de l’inventaire, Limousin Isabelle BALSAMO, Ecole nationale du patrimoine La table ronde a été animée par Jean-Pierre DALBERA, chef de la mission de la recherche et de la technologie.
Jean-Pierre DALBERA Le but de cette table ronde est d’évaluer pour chaque direction les opérations de numérisation menées cette année, d’en tirer des enseignements afin de mieux définir les priorités de l’année 2001 et les actions de formation à entreprendre. Les avis des représentants des directions régionales des affaires culturelles, dont l’engagement est essentiel à la réussite des actions de numérisation, sont particulièrement attendus. En raison du temps limité de chaque intervention, il est demandé un effort de synthèse à chaque intervenant.
Alain MAULNY
1. Quelques chiffres sur l’état des programmes de numérisation Je commencerai par l'année 1999 pour faciliter la compréhension de notre contexte de travail. Deux appels à projets ont été lancés en 1999 auprès des services du ministère sur du financement de titre V pour la numérisation de fonds appartenant à l'Etat. Le premier concernait la numérisation de phototypes et de microformes et s'inscrivait dans le cadre de la convention de prix passée en 1998 entre la société Jouve et le ministère. Environ 130 000 phototypes et 800 000 vues microformes ont à ce jour été numérisés. Le second concernait d'une part la numérisation de fonds sonores, d'autre part la numérisation de documents plan jusqu'au format A0, de documents reliés (albums) inférieurs au format A1, de plaques de verre, d'objets et de parties de monuments ainsi que de l'aide à l'indexation. Pour les fonds sonores, la convention passée entre la Régie industrielle des établissements pénitentiaires et le ministère, fin 99, a permis de débuter en août 2000 la numérisation de trois des quatre projets retenus. Pour les autres documents, la procédure visant à passer des conventions de prix avec les sociétés qui avaient répondu à l'appel à candidature pour ces prestations n'ayant pu aboutir, leur numérisation n'a pu commencer. Un appel à candidature recouvrant l'ensemble de ces prestations (hors fonds sonores) a été lancé en juillet. Il permettra de poursuivre la numérisation des fonds appartenant à l'Etat.
2. Les appels à projets lancés en 2000 Deux appels à projets ont été lancés en 2000. Le premier, financé sur des crédits de titre VI (chapitre 66.91), concernait la numérisation de fonds détenus par les collectivités locales, les associations et fondations ainsi que les établissements publics.
Paris, le 27 octobre 2000
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Près de 80 projets ont été reçus, pour lesquels des choix drastiques ont dû être faits en raison des moyens budgétaires existants. Au final, 22 projets ont été retenus pour un montant de 4 millions de francs. Le second concernait la numérisation de fonds appartenant à l'Etat sur du financement de titre V (chapitre 56.91). Les 41 projets reçus sont en cours d'examen.
3. Les actions de formation Les actions de formation mises en place dans le cadre du plan de numérisation sont assurées en interne lors de stages. Elles passent également par des visites à la société JOUVE qui sont l’occasion d’échanges permettant de régler nombre de problèmes.
Jean-Pierre DALBERA Il est rappelé que le site numérisation du patrimoine culturel est régulièrement mis à jour par la MRT et qu’il suffit de le consulter pour connaître notamment les projets retenus dans le cadre des appels nationaux. Il existe toutefois des initiatives de numérisation qui ne sont pas financées dans ce cadre comme par exemple dans les services sous tutelle de la direction des archives que représente Joël Poivre.
Joël POIVRE Les documents numérisés dans les services d’archives relèvent essentiellement de deux catégories : l’état civil (entendu au sens large) et les cartes et plans anciens, notamment le cadastre napoléonien.
4. Les types de documents numérisés Quelques innovations sont intervenues durant l’année 2000. La première vient de ce que les services décentralisés des archives ont désormais accès à des crédits de subvention (titre VI). Ils bénéficient ainsi de financements pour des opérations concernant des fonds d’archives privés intéressants. La seconde innovation permet aux services territoriaux de bénéficier de crédits déconcentrés, de titre IV, de la part des directions régionales des affaires culturelles (DRAC). Dans les archives, cette année a connu une intense activité de numérisation. Celle-ci vise à favoriser l’accès du public à ces fonds directement par la numérisation des documents, et indirectement par la mise à disposition d’instruments de recherche mis en ligne. Pour un exemple de numérisation au niveau national, on peut consulter la base ARCHIM1, du Centre historique des Archives nationales.
5. Inventaire des difficultés rencontrées Les marchés centralisés permettent de réaliser d’importantes économies d’échelle. Cet avantage incontestable est en revanche contrebalancé par des lourdeurs de réalisation. Par ailleurs, le succès de nombre d’opérations démontre qu’il est possible d’obtenir des résultats satisfaisants avec une bonne préparation des projets et des procédures parfaitement assimilées par les porteurs de ces projets. Des évolutions seraient souhaitables dans les procédures centralisées. Il pourrait s’avérer intéressant, du point de vue des archives, de privilégier des procédures autorisant une plus grande souplesse de réalisation et plus de liberté. Le succès des opérations de numérisation passe par un important effort en direction de la formation tant continue                                                1 p:tthhcvisean//ww.wra.culturetionalesahc//nuog.rf.v
Paris, le 27 octobre 2000
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qu’initiale des porteurs de projets. Nous avons aussi tout intérêt à développer la production numérique pour répondre au mieux aux besoins des publics.
Jean-Pierre DALBERA Les musées de France, représentés aujourd’hui par Philippe Avenier, bénéficient également des moyens des plans nationaux de numérisation mais aussi de crédits déconcentrés et du soutien de la réunion des musées nationaux (RMN).
Philippe AVENIER
6. Tableau de la situation La direction des musées de France (DMF) numérise des fonds iconographiques très différents et est engagée dans des opérations de numérisation parallèles. Le plan de numérisation, tel qu’il est mis en œuvre, a permis d’accompagner des opérations déjà en cours et d’en initier de nouvelles. Quatre services ont bénéficié de crédits dans le cadre d’un des marchés centralisés. Les fonds numérisés contiennent des documents qui ne sont pas toujours mis en ligne mais qui sont cependant consultables en interne par les différents publics. Plus de 30 000 documents ont ainsi été numérisés, dont 12 000 microformes. Parallèlement aux opérations du plan de numérisation des fonds d’Etat, la direction reçoit de la Réunion des musées nationaux des lots d’images destinées à la base de données JOCONDE2. Toutes ces images ne sont pas immédiatement reversées dans JOCONDE. Elles sont auparavant intégrées dans les bases locales des musées nationaux qui les reversent par lots après vérification. Ces opérations nécessitent des moyens humains dont les musées ne disposent pas toujours, mais on constate néanmoins une progression continue du nombre d’images accessibles en ligne.
7. Les problèmes rencontrés La direction des musées de France n’a pas rencontré de problème majeur avec la société JOUVE dans la mesure où il s’agit d’un marché centralisé. Je partage du reste le jugement de Joël Poivre quant à l’avantage que présente ce type de marché en termes de coût. Sur le plan interne, on peut signaler deux problèmes. Le premier est celui de l’indexation des documents numérisés. La perspective de la mise en ligne des données implique en effet que l'indexation des documents soit la plus complète possible. Très souvent, les opérations de numérisation entraînent un travail complémentaire de ce type, indispensable, mais dont il faut bien mesurer la charge pour ne pas ralentir ensuite la diffusion. Il est donc indispensable d'avoir une exigence de rigueur dans la phase préparatoire du processus de numérisation et de sélectionner les images des oeuvres déjà très bien documentées. Le second problème est celui de la diffusion proprement dite. Il est encourageant de noter que la consultation des bases de données s’accroît dès lors que l’on y introduit des images, mais tous les fonds numérisés ne font pas nécessairement l'objet d'une mise en ligne sur le réseau Internet, notamment lorsqu'il s'agit de fonds protégés (exemple : les archives du musée national Picasso). Se pose alors le problème de la lisibilité du travail effectué et de sa valorisation. Il est indispensable dans ce type de cas de bien informer nos publics sur la disponibilité totale ou partielle des documents.
                                               2 merp/th.scoj/ednotaenonti/dfrumocuctlru.e:p//ww.whtt Paris, le 27 octobre 2000
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8. Nécessité de structurer nos démarches Tant dans les régions qu’au niveau européen, on observe le même intérêt pour des opérations structurées et coordonnées. Cette tendance doit encourager les musées à travailler les uns avec les autres de manière claire et précise.
Jean-Pierre DALBERA Dans les processus de numérisation et de classement des documents, les bibliothèques ont pris de l’avance sur beaucoup d’autres institutions culturelles. La bibliothèque nationale de France donne l’exemple et anime un important réseau de pôles associés. Les bibliothèques bénéficient également des moyens des plans nationaux de numérisation mais aussi d’autres types de crédits.
Jean-Arthur CREFF Je suis rassuré par les propos de mes collègues des archives et des musées car la direction du livre et de la lecture a des préoccupations semblables.
9. Tour d’horizon des projets en cours Douze bibliothèques bénéficient actuellement du plan national de numérisation. Notre choix s’est porté sur la numérisation de collections d’intérêt national accessibles gratuitement à un large public. Les bibliothèques sont dans une position similaire à celle des archives. Elles dépendent des collectivités territoriales tout en ayant, pour certaines, la charge de la gestion de fonds appartenant à l’Etat. Si des raisons techniques ont favorisé la numérisation des fonds d’Etat, quelques opérations sont cependant en cours concernant les fonds locaux. Dans l’ensemble, les projets avancent de manière satisfaisante. La direction du livre et de la lecture travaille actuellement en collaboration avecl’institut de recherche en histoire des textes (IRHTréalisation d’une base de données sur les enluminures. Celle-ci sera prochainement en ligne. Ce) à la projet national engage 93 bibliothèques municipales dont les enluminures des manuscrits ont été photographiées et ensuite numérisées. Cette base contient pour l’instant 80 000 images photographiées dont 27 000 déjà numérisées. Une base similaire pour les fonds sous tutelle du ministère chargé de l’enseignement supérieur regroupe les fonds des bibliothèques universitaires. Des actions émanent également d’initiatives propres aux municipalités. Dans un souci de cohérence entre ces démarches locales et nationales, la direction du livre et de la lecture souhaiterait à terme leur donner une base commune.
10. Les perspectives d’avenir Une réflexion portant sur la mise en place d’une politique nationale de numérisation des fonds de bibliothèques est en cours. Il s’agirait de cette façon de contribuer à l’harmonisation des initiatives en la matière, notamment dans les collectivités territoriales. Outre la réflexion portant sur la numérisation de certains types de documents, la direction du livre s’interroge sur la manière de financer à terme cette numérisation par la dotation générale de décentralisation (DGD). Les partenariats de la bibliothèque nationale de France avec les bibliothèques municipales constituent un des volets d’une politique nationale. Les initiatives prises jusqu’à présent demandent à être analysées et évaluées. Aucune base centrale n’existant, chaque bibliothèque gère la mise en ligne de ses fonds de manière autonome.
11. Les différents problèmes qui se posent
Paris, le 27 octobre 2000
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Des difficultés sont à déplorer pour l’accès en ligne aux fonds de plusieurs bibliothèques. Elles sont en effet souvent intégrées à l’intérieur du site web plus général de la municipalité dont elles dépendent. Une réflexion devrait donc s’engager sur les moyens de relier les ressources numériques de l’ensemble des bibliothèques. Un problème réel de qualification se pose pour la majorité des agents des bibliothèques en raison de leur statut, qui les empêche de prétendre aux formations du ministère.
Jean-Pierre DALBERA Le temps manque pour approfondir tous ces sujets qui devront être examinés dans des réunions ultérieures. Après avoir entendu les avis des représentants de trois directions centrales du ministère, il est intéressant d’écouter Paul-Edouard Robinne qui va faire part de la vision d’une direction régionale des affaires culturelles (DRAC).
Paul-Edouard ROBINNE
12. Les aspects positifs La DRAC du Limousin est engagée depuis 1994 dans un important projet concernant des objets historiques classés. Ce projet s’est poursuivi par un programme de numérisation. Il visait au départ à répondre non seulement à un souci de mise en valeur et de mise à jour réglementaire mais aussi à des objectifs scientifiques et de connaissances. Ce programme suit aujourd’hui son cours malgré les difficultés rencontrées. Il reste désormais à inscrire les résultats obtenus dans un projet culturel de mise en valeur en liaison avec l’établissement régional. Les discussions que nous menons avec les autres services patrimoniaux au sein du pôle de réflexion sur la numérisation montrent les limites d’un tel exercice. De réels problèmes techniques sont de même à signaler au niveau du service régional d’inventaire en raison d’une maîtrise insuffisante du logiciel de cartographie ARCVIEW . Nous avons eu dans le Limousin la chance de travailler dans un cadre relativement stable. Le travail en réseau a également été un atout incontestable dans la réalisation du plan sur les objets classés. C’est la preuve qu’il est possible de progresser dès lors que les services ont la possibilité de travailler ensemble.
13. Les difficultés Il me semble indispensable d’apporter aux régions une aide à l’indexation afin de répondre aux problèmes que pose la préparation à la numérisation. Nous attendons de même de la direction de l’administration générale (DAG) qu'elle mette à notre disposition les moyens de remplir complètement notre mission dès lors qu’il existe un projet culturel ou une proposition de programmation. Une réflexion permettant de faire l’inventaire des problèmes techniques rencontrés par la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) me paraît importante. Il est en effet indispensable de réfléchir à la déconcentration des crédits. En termes de moyens humains, le développement des actions envers le public commande l’affectation dans chaque DRAC d’un administrateur de bases de données (pour la gestion des bases de données documentaires), d’un administrateur de réseau (pour la gestion du réseau DRAC) et d’un administrateur de site (pour la conception, le renouvellement et la gestion du site web). Il convient donc d’équiper en priorité les DRAC qui ont des projets. Pour ce qui est de la formation, l’élément fondamental réside dans l’accompagnement et un échange autour du projet retenu entre la mission de la recherche et de la technologie (MRT) et les services de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC).
Paris, le 27 octobre 2000
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