Les étudiants étrangers en France et français à l étranger
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En 2001, 1,8 million d'étudiants poursuivent des études supérieures dans un pays de l'OCDE différent de leur pays d'origine. La France accueille un dixième de ces étudiants. En France, comme au Royaume-Uni, les critères d'attractivité sont d'ordre historique et culturel, tandis qu'ils relèvent davantage de la proximité géographique dans les autres pays européens, aux États-Unis et en Australie. En France, la part des étudiants étrangers s'accroît depuis 1998 pour atteindre 11 % en 2003. Ils étudient à l'université plus que les étudiants français. Plus de la moitié des étudiants étrangers inscrits dans les universités sont originaires des pays francophones d'Afrique ; 6 % d'entre eux sont chinois. La Chine effectue une véritable percée avec un nombre d'étudiants multiplié par huit entre 1998 et 2003. En 2001, 37 500 Français étudient à l'étranger, pour la plupart dans les pays de l'Union européenne. Le choix de leur destination dépend de la situation géographique, la francophonie et l'offre de formation.

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Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØrique
Composite 150 lpp 45 degrØs
Éducation, formation 2
Les étudiants étrangers en France
et français à l’étranger
Jérôme Fabre, Magda Tomasini*
En 2001, 1,8 million d’étudiants poursuivent des études supérieures
dans un pays de l’OCDE différent de leur pays d’origine.
La France accueille un dixième de ces étudiants. En France,
comme au Royaume-Uni, les critères d’attractivité sont d’ordre historique
et culturel, tandis qu’ils relèvent davantage de la proximité géographique
dans les autres pays européens, aux États-Unis et en Australie.
En France, la part des étudiants étrangers s’accroît depuis 1998
pour atteindre 11 % en 2003. Ils étudient à l’université plus que les étudiants
français. Plus de la moitié des étudiants étrangers inscrits dans les universités
sont originaires des pays francophones d’Afrique ; 6 % d’entre eux
sont chinois. La Chine effectue une véritable percée avec un nombre
d’étudiants multiplié par huit entre 1998 et 2003.
En 2001, 37 500 Français étudient à l’étranger, pour la plupart dans les pays
de l’Union européenne. Le choix de leur destination dépend
de la situation géographique, la francophonie et l’offre de formation.
n 2001, 1,8 million de 19 % entre 1999 et 2001. Cette rigine (figure 1). En 2001, les Afri-
jeunesdanslemonde forte croissance est due pour les cains représentent 12 % des étu-E poursuivent des études deux tiers à la mobilité des étu- diants en mobilité ; leur nombre
supérieures en dehors de leur diants asiatiques et océaniens qui a augmenté de 22 % entre 1999
pays d’origine (encadré). Leur représentent 46 % des étudiants et 2001. Les Européens, avec un
nombre a augmenté de près de scolarisés hors de leur pays d’o- tiers des étudiants en mobilité, for-
*Jérome Fabre et Magda Tomasini font partie de la direction de l’Évaluation et de la Prospective du ministère de l’Éducation nationale, de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Données sociales - La société française 109 édition 2006
011.ps
N:\H256\STE\s8l6hf\DonneesSociales\011\011.vp
lundi 20 mars 2006 11:06:53Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØrique
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2 Éducation, formation
ment le deuxième contingent de Dans les écoles d’enseignement (CPGE) (4 %) et très minoritaires
jeunes poursuivant leur scolarité supérieur artistiques et culturel- danslesformationsparamédica-
à l’étranger. Cependant, leur lesetdansles écolesdecom- les et sociales (1 %).
nombre augmente moins vite que merce, les étudiants étrangers
celui des étudiants originaires des représentent 12 % des effectifs. Sur les 96 000 étudiants étran-
autres continents (+ 10 % entre Ils sont moins nombreux dans gers supplémentaires accueillis
1999 et 2001). les écoles d’ingénieurs (9 %), les en France entre 1998 et 2003,
sections de techniciens supé- 77 000 le sont à l’université.
rieurs (STS) et les classes prépa- Cette augmentation se retrouve
ratoires aux grandes écoles dans presque toutes les filières et
Une forte croissance
des effectifs d’étudiants
étrangers en France
Encadré
entre 1998 et 2003
Sources et définitions
Pour le contexte international et la pent principalement les activités
mobilité des étudiants français, les de recherche. Celles de type « 5B »
La France accueille en 2001, données proviennent de l’enquête sont en général plus courtes que
dernière année de comparai- UOE (Unesco, OCDE, Eurostat). celles de type « 5A » et sont axées
Deux enquêtes menées en sur l’acquisition de qualificationssons internationales, environ un
1999-2000 et 2001-2002 ont recen- pratiques, techniques et profession-étudiant en mobilité sur dix, ce
sé les étudiants poursuivant des nelles en vue d’une entrée directe
qui la place au cinquième rang études en dehors de leur pays sur le marché du travail, bien que
après les États-Unis (un tiers d’origine. Ces données sont dispo- les différents programmes puissent
nibles pour tous les pays de comprendre certains enseigne-des étudiants en mobilité), le
l’OCDE à l’exception de la Grèce et ments théoriques de base. LeurRoyaume-Uni, l’Allemagne et
du Luxembourg. Le recensement durée est au minimum de deux ans
l’Australie. Après une diminu-
étant effectué par les pays accueil- en équivalent temps plein. L’étude
tion entre 1990 et 1998, le lant les étudiants étrangers, des des taux de formations longues ou
nombre d’étudiants étrangers en données sur les effectifs de courtes permet d’analyser la
l’enseignement supérieur des pays concordance entre la proportionFrance progresse à un rythme
d’Asie, d’Afrique, d’Amérique cen- d’étudiants étrangers dans le paysannuel supérieur à 12 % entre
trale et du sud ne sont pas disponi- optant pour un cursus long et la
1998 et 2003 (figure 2).En bles. On ne peut, par exemple, même proportion pour le total des
2003-2004, 245 300 étudiants estimer le poids des étudiants étudiants du pays. On peut ainsi
d’Asie ou d’Afrique à l’étranger par juger si l’offre de formation (étudesétrangers poursuivent des étu-
rapport au total des étudiants de plutôt longues et théoriques oudes dans l’enseignement supé-
ces pays. courtes et techniques) est un
rieur français, soit plus d’un
critère de décision important dans
étudiant sur dix. La part de ces L’enquête UOE 2001 permet égale- le choix du pays.
étudiants dans les effectifs de ment de connaître, pour chaque
pays, la répartition des étudiants Pour les données propres à l’ensei-l’enseignement supérieur passe
étrangers et totaux selon leur cursus. gnement supérieur français, lesde 7 % à 11 % entre 1998 et
Deux types de formations sont dis- enquêtes de la direction de
2003 et dépasse celle atteinte en tingués : les cursus de type « 5A » et l’Évaluation et de la Prospective
1990. En 2003-2004, près de « 6 », et ceux de type « 5B ». Les (DEP) permettent, notamment,
cursus « 5A » ont des contenus très d’étudier les étudiants étrangers14 % des étudiants des uni-
largement théoriques et doivent selon leur nationalité et selon laversités, y compris IUT, sont de
permettre d’acquérir des compé- formation suivie. La population
nationalité étrangère ; cette part
tences suffisantes pour accéder à étudiante de étrangère
en hausse de 5 points depuis des programmes de recherche de est recensée par la DEP du mi-
1998 est plus marquée dans les haut niveau et à des professions nistère de l’Éducation nationale.
exigeant un haut degré de compé- Cette population recouvre nondeuxième et troisième cycles
tence, telle que la médecine, la seulement les étrangers venus(5,8 et 5,5 points), que dans le
dentisterie ou l’architecture. La étudier en France mais aussi les
premier cycle où la progression durée de ces formations est théori- enfants de nationalité étrangère de
n’est que de 3,8 points. En troi- quement d’au moins trois ans en parents résidents en France et
équivalent temps plein mais elle ayant généralement suivi des étudessième cycle, un étudiant sur
est généralement de quatre ans secondaires en France. Le recense-quatre est de nationalité étran-
ou plus (Regards sur l’éduca- ment s’effectue à partir de différentes
gère, contre 10 % en premier
tion-Les indicateurs OCDE, 2004). sources statistiques selon le type
cycle et 14 % en deuxième Les formations de type « 6 » regrou- de cursus suivi.
cycle.
Données sociales - La société française 110 édition 2006
011.ps
N:\H256\STE\s8l6hf\DonneesSociales\011\011.vp
lundi 20 mars 2006 11:06:54Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØrique
Composite 150 lpp 45 degrØs
Éducation, formation 2
Figure 1 - Répartition par continent d'origine des étudiants elle est partout plus rapide que
scolarisés hors de leur pays d'origine dans un des principaux celle des étudiants de nationalité
pays de l'OCDE française. La par

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