ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE
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Niveau: Supérieur, Doctorat, Bac+8
ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE Laboratoire Éthique et Travail Maison de la recherche - 5, allée Antonio Machado 31058 Toulouse Cedex THÈSE Présentée en vue de l'obtention de grade de DOCTEUR DE L'ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES, PARIS Discipline : PSYCHOLOGIE LA DÉCISION DE PARDONNER : EFFETS DES REPRÉSENTATIONS FAMILIALES ET DES CROYANCES Présentée par Marianne Bedringas Akl Dirigée par Monsieur le Professeur Etienne Mullet Soutenue le 21 juin 2010 Composition du Jury D Monsieur le Professeur Félix Neto, Université de Porto Madame le Professeur Colette Sabatier, Université Bordeaux II Monsieur le Professeur Etienne Mullet, EPHE, Paris Monsieur le Professeur Eric Raufaste, Université Toulouse Mirail Résumé Cette recherche exploratoire s'intéresse aux conceptions du pardon divin et les représentations du pardon familial, et leurs influences sur la propension personnelle et les motivations à pardonner. 243 sujets ont coté 233 propositions concernant la propension au pardon, les motifs au pardon, au ressentiment et à la vengeance, le pardon familial et le pardon divin. L'analyse factorielle exploratoire des conceptions du pardon divin a montré 4 facteurs, nommés « Pardon sur demande », pardon « difficile », « aléatoire » et « automatique ». Les représentations familiales partagent les 2 derniers, EPHE Banque de Monographies SVT 1

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  • sciences de la vie et de la terre

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Publié le 01 juin 2010
Nombre de lectures 63
Langue Français

Extrait

   
ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE Laboratoire Éthique et Travail Maison de la recherche - 5, allée Antonio Machado 31058 Toulouse Cedex marianne.akl@wanadoo.fr
 THÈSE Présentée en vue de l’obtention de grade de  DOCTEUR DE L’ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES, PARIS  Discipline:PSYCHOLOGIE    LA DÉCISION DE PARDONNER : EFFETS DES REPRÉSENTATIONS FAMILIALES ET DES CROYANCES     Présentée par Marianne Bedringas Akl Dirigée par Monsieur le Professeur Etienne Mullet  Soutenue le 21 juin 2010  
  Composition du JuryD Monsieur le Professeur Félix Neto,Université de Porto Madame le Professeur Colette Sabatier,Université Bordeaux II Monsieur le Professeur Etienne Mullet,EPHE, Paris Monsieur le Professeur Eric Raufaste,Université Toulouse Mirail Résumé  Cette recherche exploratoire s’intéresse aux conceptions du pardon divin et les représentations du pardon familial, et leurs influences sur la propension personnelle et les motivations à pardonner. 243 sujets ont coté 233 propositions concernant la propension au pardon, les motifs au pardon, au ressentiment et à la vengeance, le pardon familial et le pardon divin. L’analyse factorielle exploratoire des conceptions du pardon divin a montré 4 facteurs, nommés « Pardon sur demande », pardon « difficile », « aléatoire » et « automatique ». Les représentations familiales partagent les 2 derniers,
mais ont également mis en lumière un pardon familial « punitif », « récalcitrante » et « stable ». Les motivations reflètent les 8 états métamotivationnels de la théorie des renversements. Les motifs conformistes et sympathie sont importants pour le pardon et les motifs de maîtrise pour le ressentiment. Conformément à nos hypothèses, il y a des effets des conceptions religieuses et des représentations familiales sur la propension au pardon et les motivations.  Mot clés : Propension à pardonner, pardon familial, pardon divin, ressentiment, motivation, théorie des renversements.     Abstract  This exploratory study addressed individual’s conceptions of divine forgiveness and their experience of family forgiveness, and how each influence forgivingness and motivations to forgive. 243 participants answered a 233 item questionnaire concerning propensity to forgive, motives to forgive, keep resentment and to avenge, family forgiveness and divine forgiveness. Responses were submitted to an exploratory factor analysis and then to correlational analyses. Conceptions of divine forgiveness yielded 4 factors, named ‘Forgiveness on Demand’, ‘Difficult’, ‘Random’ and ‘Automatic’ forgiveness. Representations of family forgiveness shared the last 2 factors but also revealed ‘Punishing’, ‘Reluctant’ and ‘Stable’ family forgiveness. Motives reflected all 8 motivational states of the Reversal Theory. Conformist and sympathy motives were important in forgiveness and mastery motives central in resentment. As hypothesized, we observed effects of both family forgiveness and conceptions of divine forgiveness on propensity to forgive and on motives.  Key words: Forgivingness, Family forgiveness, God’s forgiveness, Resentment, Motivation, Reversal Theory.
SOMMAIRE Définitions du pardon ………………………………………………………. 16 Spécificités du pardon et de la réconciliation. ……………………………….. 18 Modèles du pardon …………………………………………………………. 20 Un modèle général. ………………………………………………………….. 21 Modèle du processus du pardon. …………………………………………….. 22 Modèle pyramidal du pardon. ………………………………………………... 23 Propension à pardonner ……………………………………………………. 25 Pardon et excuses. ……………………………………………………………. 25 Relations pardon, excuses, empathie. ………………………………………… 26 Effets des excuses, conséquences et intention. ……………………………….. 27 Structure de la propension à pardonner. ……………………………………… 28 L’influence de l’âge et de sexe sur la propension à pardonner………………. 30       Pardon et vengeance. ……………………………………………………….... 30 Propension au pardon et personnalité.………………………………………. 31 Demander pardon. ……………………………………………………………. 33 Conceptions du pardon ……………………………………………………... 34 Structure des conceptions du pardon. ………………………………………… 35 Conceptions du pardon intergroupe. ………………………………………….. 37 Conceptions du pardon et propension à pardonner. …………………………... 37 Objectifs et hypothèse générale …………………………………………….. 38  Motivation …………………………………………………………………… 38 Quelques définitions de la motivation. ……………………………………….. 39
Théorie de renversement …………………………………………………… 41 La structure de l’expérience et le renversement ……………………………… 41 Les états métamotivationnels. ………………………………………………... 43 Les émotions et théorie des renversements. ………………………………….. 45 Dominance, saillance et changement.………………………………………... 47 Pardon et motivation ………………………………………………………... 48 Théorie de renversement et pardon ………………………………………... 49 Hypothèses concernant le pardon et la motivation ………………………... 52 Pardon humain – pardon divin, psychologie et théologie………………… 53 Pardon et religions …………………………………………………………... 54 La place du pardon dans différentes religions. ……………………………….. 54 Concepts théologiques du pardon dans les grandes religions. ………………... 56 Concepts théologiques chrétiens du pardon.…………………………………. 56 Des points de vue musulmans.………………………………………………... 60 Des points de vue juifs………………………………………………………... 61 Pardon et religions orientales.………………………………………………. 63 Conceptions humaines du divin et du pardon ……………………………... 64 Image de Dieu. ………………………………………………………………... 64 Spiritualité. ……………………………………………………………………. 65 Pardon divin et pardonner Dieu. ……………………………………………… 66 Le pardon et l’engagement religieux ……………………………………….. 69 Propension à pardonner dans différentes appartenances religieuses ……. 72 La motivation dans la construction de la pensée religieuse ………………. 75 Motivations bibliques et humaines, une vision théologique ………………. 76 Hypothèses portant sur le pardon et Dieu …………………………………. 78  Le pardon et la famille ……………………………………………………… 79 Développement du pardon ………………………………………………….. 80 Relations familiales et pardon ……………………………………………… 82 Un modèle des relations familiales. …………………………………………... 82 Ressentiment, maîtrise et contrôle. …………………………………………… 83 Réconciliation, pardon et culpabilité. ………………………………………… 84 Un modèle du pardon familial ……………………………………………… 84 Validation du modèle du pardon dans les relations familiales.……………….. 86 Une échelle du pardon en thérapie familiale. …………………………………. 87 Famille et propension à pardonner ………………………………………… 88 Modélisations de la propension au pardon dans les relations parents-enfants... 89 Motivation et relations dans le pardon en famille. ……………………………. 90 Conceptions du pardon en famille ………………………………………….. 92 Hypothèses concernant le pardon en famille ………………………………. 92 Le pardon est un concept complexe, avec des racines religieuses et philosophiques. La psychologie et plus particulièrement la psychologie sociale s’y intéresse depuis relativement peu de temps (Enright & North 1998, Worthington 1998). Cependant, depuis 15 ans, les recherches dans le concernant le pardon ont commencé à fleurir.  Cet intérêt grandissant pour le pardon est, entre autre, motivé par les possibles bienfaits psychologiques du pardon. Le psychiatre Richard Fitzgibbons (1998) remarque que les effets bénéfiques du pardon sont connus depuis longtemps dans la pratique clinique, mais que des recherches scientifiques ont tardé à se réaliser. Des études ont montré que le pardon permet aux victimes d’une offense d’avoir plus d’espoir pour l’avenir et une meilleure estime de soi, ainsi qu’une baisse de la dépression et de l’anxiété. (Freedman & Enright, 1996). Krause et Ellison (2003) ont mis en évidence des corrélations négatives entre le pardon et la dépression, les symptômes somatiques et
l’anxiété devant la mort. Il y a aussi une corrélation positive entre satisfaction de vie et pardon. Selon Fincham et Kashdan (2004) il n’y a pas de preuves directes d’une causalité entre le pardon et la santé mentale et physique. Cependant, ces auteurs passent en revu un grand nombre d’études qui démontrent des relations indirectes. Il est entre autre question de rythme cardiaque, de tension vasculaire et de stress.  Notre étude s’inscrit dans ce courant relativement nouveau de recherches concernant le pardon. Elle s’intéresse particulièrement aux relations entre le pardon personnel et les conceptions du pardon divin et les représentations familiales du pardon. L’objectif est d’explorer, d’une part comment les racines religieuses du concept du pardon peuvent influencer le pardon personnel, et d’autre part comment l’expérience familiale forme ce même pardon.  Dans un premier temps nous essayerons d’aborder la question : qu’est-ce que le pardon ? Pour ce faire, nous regarderons quelques définitions le délimitant le pardon des autres concepts s’y référant. Nous aborderons les différences, mais aussi les relations entre le pardon et la réconciliation. Comment pardonne-t-on ? Sera la question que nous analyserons dans un deuxième temps. Pour cela nous présenterons quelques modèles théoriques et pratiques du pardon, se basant sur la pratique clinique, sur la psychologie cognitive ou sur la psychologie comportementaliste  Définitions du pardon Lewis Smedes (1984) propose des définitions et des réflexions pragmatiques et philosophiques autour du pardon. Ses propos ont depuis servi de base pour de nombreuses théories et recherches scientifique à ce sujet. Premièrement il dit que « Le pardon est la révolution de l’amour contre l’injustice de la vie » (Smedes, 1984, p. 126). Ensuite il décrit des caractéristiques du pardon interpersonnel : D’abord il s’agit d’« un miracle que l’on accomplit seul ». On peut recevoir de l’aide, mais l’acte en lui-même ne peut être fait que seul, cela se passe dans un endroit très privé dans notre for intérieur. D’un point de vue moral, pardonner est un outrage contre la moralité stricte qui ne se satisfait pas de moins que l’égalité des scores, mais en pardonnant, nous créons des nouveaux commencements à partir des souffrances illégitimes (Extraits traduits des pages 191-192). Lewis Smedes fournit aussi la définition pragmatique du pardon. « On sait que l’on a commencé à pardonner quand on peut penser à ceux qui nous ont fait du mal et se sentir capable de leur souhaiter du bien. » (Smedes, 1984, p. 47)  La définition du pardon peut être abordée sous plusieurs angles nécessaires pour définir l’essence même du concept. McCullough, Worthington et Rachal (1997) aborde le pardon par l’analyse des changements motivationnels. Ainsi définissent-ils le pardon interpersonnel comme une série de changements motivationnels : l’individu devient moins motivé à se venger, moins motivé à garder la distance qui le sépare de l’offenseur et plus motivé à être conciliant et de bonne volonté envers l’offenseur, et ceci en dépit des actions blessants de celui-ci. Pour ces auteurs, l’empathie qu’un sujet peut avoir envers un offenseur avec lequel il entretient des relations proches, est la condition centrale pour faciliter le pardon.  Baumeister, Exline & Sommer (1998) insistent sur le caractère pro-social du pardon : l’essence même du pardon est d’offrir à une relation la possibilité de se rétablir des dommages causés par une offense. Ils mettent en évidence deux dimensions du pardon, une première intérieure et intrapsychique concernant uniquement la personne offensée et une deuxième dimension interpersonnelle qui prend en compte la relation continue dans laquelle le pardon prend place.  Avec un regard vers les possibilités du pardon dans la politique, notamment internationale, Shriver (1998) écrit que « Le pardon est une transaction sociale orientée vers l’avenir » (Shriver, 1998, p. 133). Ne pas oublier, est une étape à ne pas ignorer, une étape qui mérite d’être souvent répétée si l’on veut se diriger vers la réconciliation. La politique doit permettre de ne pas oublier pour ne pas refaire les mêmes erreurs.  
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