FACULTE DE THEOLOGIE PROTESTANTE
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Niveau: Supérieur, Doctorat, Bac+8
1 UNIVERSITE DE STRASBOURG FACULTE DE THEOLOGIE PROTESTANTE THESE DE DOCTORAT NOUVEAU REGIME Critique du néo-libéralisme du point de vue d'une éthique protestante ____________ Présentée et soutenue par Bong-Seok LEE 2011 Direction de thèse : M. Frédéric ROGNON Jury M. Bernard HORT, professeur, Faculté de Théologie protestante de Bruxelles M. François DERMANGE, professeur, Université de Genève M. Gilbert VINCENT, professeur émérite, Université de Strasbourg M. Frédéric ROGNON, professeur, Université de Strasbourg

  • vraie science sociale des phénomènes sociaux

  • peuple libre

  • entendement théologique de la société par le droit

  • politique

  • critiques de la conception

  • paradigme politique du néo-libéralisme économique

  • faculté de théologie protestante de bruxelles

  • justice sociale


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Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

UNIVERSITE DE STRASBOURG
FACULTE DE THEOLOGIE PROTESTANTE
THESE DE DOCTORAT
NOUVEAU REGIME

Critique du néo-libéralisme du point de vue d'une
éthique protestante



____________




Présentée et soutenue par
Bong-Seok LEE
2011
Direction de thèse : M. Frédéric ROGNON

Jury
M. Bernard HORT, professeur, Faculté de Théologie protestante de Bruxelles
M. François DERMANGE, professeur, Université de Genève
M. Gilbert VINCENT, professeur émérite, Université de Strasbourg
M. Frédéric ROGNON, professeur, Université de Strasbourg

1
SOMMAIRE


SOMMAIRE

ABREVIATIONS
Introduction
Chapitre I :
De la conception de la liberté dans le cadre de la concurrence libre :
Hobbes
1. L’homme en état de guerre
2. L’égalité et la liberté
3. Raison au niveau arithmétique
Chapitre II :
L’anthropologie, le droit de la propriété et la séparation des deux
pouvoirs dans la pensée de Locke
1. Thèmes de l ’anthropologie lockéenne
2. Droit naturel de la propriété et Liberté
3. La politique plus grande que la soci ét é civile
Chapitre III :
Les discours sur la nature humaine, de l’économie et de la politique,
selon la pensée de Hume
1. Le discours sur la nature humaine
2. Le discours économique dans Les quatre discours politiques
3. Le discours de la politique
2
Chapitre IV :
Le néo-libéralisme selon les idées de Friedrich August von Hayek
1. L’anthropologie hayékienne sans sujet moderne, basée sur la
psychologie, la vraie science sociale des phénomènes sociaux et
l’ordre spontané comme principe de la juste conduite
2. La critique de l’anthropologie hayékienne par le « Soi »
ontologiquement stable de Paul Ricœur
Chapitre V :
La justice dans la Grande Société et le libéralisme économique
1. La justice sociale est-elle un mirage ?
2. Les fluctuations des prix et de la production selon la variation
du taux d’intérêt
3. Les critiques de la conception de la « Grande Société » et de
l’analyse de l'économie monétaire hayékiennes
Chapitre VI :
Le paradigme politique du néo-libéralisme économique et le Socialisme
libéral
1. La démocratie périmée, le nouveau paradigme politique de la
Constitution de la liberté et le gouvernement limité en fonction
de services
2. Deux paradigmes identiques du corps politique : le
« capitalisme démocratique » de Michael Novak et la « Grande
société » de Hayek
3. Le socialisme libéral est-il une menace pour le néo-libéralisme
économique ?


3
Chapitre VII :
La pensée de Jacques Ellul en dialogue
1. La condition humaine
2. Deux dialogues sur la liberté
Chapitre VIII :
L’entendement théologique de la société par le droit et l’économie
1. Le fondement théologique du Droit
2. L’homme et l’argent
Chapitre IX :
L’anarchisme chrétien et l’anarchisme du néo-libéralisme
1. L’illusion politique comme critique du néo-libéralisme
2. Une éthique pour les chrétiens à l’égard de l’accroissement
de l’Etat

Conclusion générale

Bibliographie





4
Abréviations


Ouvrages de F.A. von Hayek :

DLL I Droit, législation et liberté, les règles et l’ordre spontané, Paris : PUF,
1980, vol 1.
DLL II Droit, législation et liberté, le mirage de la justice sociale, Paris : PUF,
1981, vol 2.
DLL III Droit, législation et liberté, l’ordre politique d’un peuple libre, Paris :
PUF, 1983, vol 3.




















5
Introduction



Le 24 octobre 1929 est resté dans la mémoire comme un « jour noir » : celui qui
inaugure la fameuse grande crise économique. Ce jour est important dans l‟histoire de
l‟économie, ainsi que pour nous, qui étudions une éthique alternative, parce que nous
devons parler de l‟activité économique des hommes dans une dimension éthique. Si ce
souvenir demeure prégnant, c‟est peut-être à cause de la cicatrice laissée ouverte
après ce jour qui a fait souffrir tant de monde. Hélas, comme une répétition de l‟histoire,
nous sommes aujourd‟hui en état de crise socio-économique en pleine domination du
néo-libéralisme économique à tel point que nous devons parler encore une fois de
grande crise économique. Pourquoi la crise économique est-elle répétitive, bien qu‟il y
ait aujourd‟hui un système financier suffisamment développé et un système politique
qui gère l‟économie ?
Tout d‟abord, on entend des mots dans le système économique propres au néo-
libéralisme : la privatisation des secteurs publics, la délocalisation, le libre échange des
biens et des services entre les pays, l‟assouplissement de la régulation… Il n‟est pas
facile d'accepter ces mots du point de vue des salaries. Pourtant, les néo-libéraux les
expliquent positivement par la nécessité et la flexibilité. D‟après eux, l‟acceptation de la
réalité, la capacité de l‟innovation, l‟autonomie offrent des opportunités à chaque
individu. Des salariés pensent, au contraire, que la nécessité et la flexibilité au travail
sont le plus fréquemment associées à la précarité de l‟emploi, à une moindre protection,
à la déréglementation, à une menace pour le droit du travail. Elles sont perçues comme
une arme au service des employeurs pour disposer des salariés à leur guise au moindre
coût. Plusieurs raisons conduisent à apprécier négativement la nécessité et la flexibilité.
Parmi elles, il y a la crainte de l‟avenir, la difficulté à quitter une position stable,
l‟angoisse de se trouver seul face au marché du travail. Car, les salariés gardent de la
distance avec les changements selon le néo-libéralisme économique. Nous pouvons
constater leur colère, leur regret, leur incompréhension et leur impuissance au moment
où les changements sont effectués. Il est évident que tout le monde est obligé de
s'adapter à une nouvelle organisation de la vie, de nouvelles valeurs émergentes, et à
l'apparition d'une nouvelle identité. En réalité, après 1980, la nécessité et la flexibilité
modifient les valeurs sociales, l‟esprit d‟entreprise, les décisions politiques et les
relations internationales pour l‟activité économique néo-libérale.
6
Face à un changement de société, n‟y a-t-il que la flexibilité telle que vue par
le néo-libéralisme économique comme moyen d'action juste ? De notre point de vue, la
flexibilité appliquée au marché est insolente. Elle méprise ce qu‟un individu construit
pendant toute sa vie, et elle fait peur du fait que quiconque peut être licencié du jour au
lendemain. Quitter une position stable et chercher tout seul un autre poste sur le marché
du travail ne sont pas de l'ordre d'une simple angoisse psychologique. En plus, il faut du
temps pour intégrer la nouvelle organisation, les nouvelles valeurs et la nouvelle identité,
modifiées par la flexibilité. Malgré tout cela, faut-il accepter le changement néo-
libéral ? Considérons le problème de la flexibilité. Celle-ci s‟impose à la structure de
l‟entreprise, à la valeur morale, et à l‟identité de l‟individu plus vite que ce dernier à la
capacité d'accepter le changement. Autrement dit, l‟organisation elle-même est imposée
à l‟individu, l'ordre qui en découle devient la valeur principale et la priorité, et
l‟individu est réduit à une pièce de l‟organisation. Si la capacité individuelle d‟accepter
le changement par la flexibilité dépasse le point critique de sa survie, s‟il n‟y a pas
d‟institution sociale qui amortit la conséquence négative du changement, on ne peut pas
trouver de sens positif au changement par la flexibilité. Le changement par la flexibilité
donne plu

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