Fiche de visite: Baudelaire critique d'art

Musée D'Orsay

Description

Musée d’Orsay Service culturel texte : N. Savy Baudelaire critique d’art graphisme et impression : Musée d’Orsay 1991 réimpression 1995 • Présentation • Mode d’emploi de la visite • Objectifs • La visite : les œuvres • Bibliographie • Arriver à l’idée qu’il s’agit de deux activités5. Portraits de Baudelaire Bibliographie Présentation Objectifs entièrement autonomes : la littérature “représente” la peinture comme un moyen pourCourbet Gustave (1819-1877) : L’atelier du peintre. • Charles Baudelaire 1. Charles Baudelaire (1821-1867), poète des On peut assigner à cette visite des objectifs assez arriver à ses fins, ses enjeux propres, etAllégorie réelle, 1855 - Curiosités esthétiques Fleurs du Mal, mais aussi traducteur d’Edgar Poe, divers, et éventuellement les combiner. réciproquement. L’hommage à Delacroix est bien- Localisation : rez-de-chaussée, salle 7 - L’art romantique est l’un des plus grands critiques d’art français de un hommage rendu par Fantin à la peinture.- Baudelaire : le dernier personnage à droite. - Les Fleurs du Mal son siècle. Il tient de son père une véritable Quand Baudelaire écrit sur Delacroix, c’est de son1. Qu’est-ce que la critique d’art ?Courbet avait placé sa maîtresse Jeanne Duval à Editions Garnier ou Gallimard (Pléiade, éd. passion pour la peinture, et publie en 1845 un idée du Beau qu’il s’agit, et il va la transformercôté de lui ; Baudelaire lui a demandé de l’effacer. Pichois) premier compte-rendu du Salon. Le Salon de ensuite en poésie.

Sujets

• Sciences de l'éducation

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• Publié le: 04 septembre 2013
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• Langue: Français

Extrait

Musée d’OrsaySevrci euctlruleete xtN.: vySaapgrmsihte epmi sser:Musion ’Orsée d99r1ya1 erssiépm9519n ioaieludBaitirc erra’d euqtntaoi•n•tP éresemploi d Mode d’•etijbO al esiv vLaitistiec• fsse •uœrvel s e :e1. aphiiogrBiblleta’L : tebruoC. rentei pdur ie81 ,.255naF -nitléAlrigorée leelà D lecaorxi ,81Latour : Hommagelac ,exuov te emat M3.64 L :seisti straruaededB é, 1lupt. Po9045-1197)87veta18 (tebrsuG rialuoCeAllégoripeintre.ilred u: L a’et r :ontisalicaLo -5581 ,elleér edela Baue 7-salleé ,uass-ehczed-ou.Cteoiva aetrbécalp titîam as : leire nier derosnnp re àrdga eBa; eludreaiui ld a named éd’l eresse Jeanne Duvlaà ôcétd eul id ébrosba : etèo ce,urctlesas anr pe -aLec.rfeafdu pion ntatrésenelp’d toceumetnsoeragnntrau pesne tbaesmolptéme scène qnt de la t ?ruebaliteLerpeinQue i Cot ict ua ert .liavarllce, esinpedue ciua,xl aidffcii étaient trèsamed tpar tropuq sref oifrssdienemirréu l’e, otiqutrsiuoa en lsrnopeanple lur seruqinummoc à étluge du tee, l’imaalp éoisuterd ea linpeséuirepasof q éstcudelbin : atioalis Locés,eahsuedc-er-zniéu R9- 2leal ste setsitra’d notin-Latoxte ?Fan( 81631-ruH neirmaom àge4)90 H :1 ,x-468aleDiorcérécénpe.e -edtnelaiBaudn a re enu uçnocbatirév esés dleà .Lirpod é’rcviiasne nhommage aupeintrq ,ee ium ts troseasisz é olanl’a te tenaM à xiocrlaDee dvai que ta’tredl ri eisto l’hte :upoètiorad e,élod à esl ist coen ireganola erunu eidbleau, sns le tammhon UBaà e agtnesseno.6.elleii 18Henr954)69-1iaerduless eaMitnoe peusetrme dl edil aréttrutaoup, une filiatiovril ,àa rpsèc ioataun ’i LitnvitaM essyov ,ega6- A par salle 4v re sedit r’dnu n :ontisalicaLo,rueirépus uaevime e caluxe, : L40 -,é91ultp tovte e nu lbat,uaeép sésarar pn uituqse ,sehttéqiues entre unpoèmuaBed se.erialedorppRa- mahè tts t’lepniaparlî eaquedisi rêv dese.cliè-smidee• CaphiiogrBibl ,déaiedohsiP.cillimu Ga(Pléard G snoitio reinras urle FEdal Mdur monaituq-eL sethétiques- L’artC -eoiruétisse srlha Besdeauirlaf,tieg RCo• ecll ,dr7891uJ,eaille d’Orsa au Musércviiasnrasdd é’e udla C2•95 1s,ruojuoted sniavilairauder, Begle niZJ aeio,siPhcelocvaS B ,yeduanvjar ie9019Ni• tner,sC raenstaPlaire et ses peiil enizaeriarétt 1N,RMy,ag M2•99iaerdule37 ,n,2°ssie, dor Bar suipatilmseéd uaceBibliote, Petit•toyeiP uqèhaP es gestCae-rrorGejnma reBlaet•)W Baudles Charin, etèop nu ,erialeogapl’à e qurilyire et Delacroix ,iNez,t9137 •aPalscia PBa, eluderiaeS ,,liurcE Baudex, re, elaiqieurctitrS,d a’19, ESEDmaAr• 69,ssoM dnaleduaB 21683d’Orsay, n°1, 19cruosrd uuMés ePrésentation Objectifs
1. Charles Baudelaire (1821-1867), poète des On peut assigner à cette visite des objectifs assez
Fleurs du Mal, mais aussi traducteur d’Edgar Poe, divers, et éventuellement les combiner.
est l’un des plus grands critiques d’art français de
son siècle. Il tient de son père une véritable
passion pour la peinture, et publie en 1845 un1. Qu’est-ce que la critique d’art ?
premier compte-rendu duSalon.LeSalon de
1846, celui de1859etLe Peintre de la vie moderne•En partant d’articles de journaux contemporains
(1863) sont ses œuvres critiques les plus rendant compte d’une exposition, définir la
importantes. Publiées dans de petites revues, elles critique : son statut, ses fonctions, son public, ses
sont peu lues de son vivant ; mais Baudelaire y•p ic :publpare coma’tr.Los ne tof sel rsemruvorsoi
construit une esthétique qui nourrit son œuvre présentes du rapport social (musées, expositions,
poétique. galeries) à celles du milieu du XIXesiècle (rôl
e
2. Des années 40 aux années 60, l’art voitjprégn’ant dSea ll’oonffsi)c. iValoiitré ,l edse pGuoins cloesu rPt r(ixMdaen eRtoteme
s’affronter des courants très divers. La peinture usqu aux
néo-classique et académique, celle des héritiers d’Salomon)et Zola (L’Œuvre).
Ingres, tient une grande place dans le goût du•La critique d’art littéraire : spécifiquement
public. française. De Diderot à Baudelaire, Gautier, Zola,
Mais l’histoire de l’art a surtout retenu trois noms : Huysmans, de Proust à Breton, Malraux ou
Delacroix, le romantique, que Baudelaire tient Bonnefoy, les écrivains-poètes ou romanciers ont
pour le plus grand peintre vivant ; Courbet, leaupnreè ls étgoituit,m nit’ée srt epcaosn lneu lee udra. nOs nu np edot mtraaivnaei lqleuri ,su
réaliste qui ne se reconnait guère mieux sous cettede nombreux exemples, en observuant que lar
étiquette que Delacroix sous la sienne ; Manet
enfin, considéré comme le père depdreiuvixliéègmiéee mpooiutri él edsu éXcrIiXvet end’art ; qiti seuniarc sune est cle sièdoeépir
l’impressionnisme, et qui se veut d’abordobservant les rapports ente leur œuvre critiqeue et
l’incarnation du peintre de la vie moderne.lurre poétique ou rormanesqu
C’est dans ce paysage qu’il faut se placer pour e œuv e.
comprendre la critique baudelairienne.• née r:puopar udB uaedalire laitique au enft inroCtecuoqii an’ddé uecrattoibvte .c tEjleliet iavp
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public à ne pas confondre Meissonier et Delacroix,
en un temps où le premier se vendait dix fois plus
cher que le second (1859). Mais pour remplir cette
fonction la critique doit être subjective : “Pour être
juste, c’est-à-dire pour avoir sa raison d’être, la
critique doit être partiale, passionnée, politique,
c’est-à-dire faite à un point de vue qui ouvre le
plus d’horizons.” (1846). Choix de l’effet produit
contre le système.
2. Le rapport texte-image
•Partir de l’évidence de ce rapport (exemple : le
quatrain de Baudelaire écrit pour illustrerLola de
Valence, le tableau de Manet).
•Montrer qu’il passe par une idée commune de
l’art, et par des amitiés réelles (Fantin-Latour dans
l’Hommage à Delacroix, ou Courbet dans l’Atelier
représentent ensemble les peintres et les poètes,
dont Baudelaire).
•Il passe aussi par un fondement théorique qui est
la théorie des correspondances, que Baudelaire
met au point dansLes Fleurs du Mal. Au-delà de la
perception, les cinq sens renvoient à une unité
mystérieuse du monde : “Les parfums, les
couleurs et les sons se répondent”
(oCrr.ces)ndanespo
Voir aussiLes Phares, poème construit sur les
analogies entre peinture, musique et poésie :
“Delacroix, lac de sang hanté des mauvais anges,
Ombragé par un bois de sapins toujours vert,
Où sous un ciel chagrin, des fanfares étranges,
Passent, comme un soupir étouffé de Weber ”
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