Fiche de visite: l essor du paysage
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Musée d’Orsay Service culturel texte : F. Sorbier L’essor du paysage graphisme et impression : Musée d’Orsay, Paris 1994 et 1999 Présentation, objectifs, préparation et prolongement de la visite, la visite : liste des œuvres, bibliographie e2. Sur le plan de l’esthétique, distinguer les 2. L’essor du genre au XIX siècleListe des œuvres Bibliographie Présentation Objectifs notions de beau naturel et de sublime : alors que ele romantisme dans la première moitié du XIX Dans la continuité du retour au sentiment de laN.B. : quand il s’agit d’une visite-conférence, cette • Sylvie Patin, A la campagne, Hazan/RMN, 1986 Etudier les étapes du développement spectaculaire 1. Cette visite a pour but de faire observer qu’à siècle est en quête de la plus grande élévation ee nature initié à la fin du XVIII siècle et de l’intérêtliste d’œuvres est indicative. Le conférencier, qui • L’impressionnisme et le paysage français, de la peinture de paysage tout au long du XIX travers le privilège accordé au paysage prennent spirituelle et de tous les moyens d’y parvenir, au croissant pour l’observation directe deconduit le groupe d’élèves, est libre de choisir les catalogue de l’exposition du Grand-Palais, RMN, siècle suppose que soient succinctement définies forme de nouvelles conceptions de la pratique premier rang desquels figure l’imagination, le l’environnement proche, la peinture de paysageœuvres qui soutiennent sa démonstration.

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Publié le 04 septembre 2013
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Langue Français

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Musée d’Orsay
Service culturel
texte : F. Sorbier L’essor du paysage
graphisme et impression :
Musée d’Orsay, Paris 1994 et 1999
Présentation, objectifs, préparation et prolongement de la visite,
la visite : liste des œuvres, bibliographie
e2. Sur le plan de l’esthétique, distinguer les 2. L’essor du genre au XIX siècleListe des œuvres Bibliographie Présentation Objectifs
notions de beau naturel et de sublime : alors que
ele romantisme dans la première moitié du XIX Dans la continuité du retour au sentiment de laN.B. : quand il s’agit d’une visite-conférence, cette • Sylvie Patin, A la campagne, Hazan/RMN, 1986 Etudier les étapes du développement spectaculaire 1. Cette visite a pour but de faire observer qu’à
siècle est en quête de la plus grande élévation ee nature initié à la fin du XVIII siècle et de l’intérêtliste d’œuvres est indicative. Le conférencier, qui • L’impressionnisme et le paysage français, de la peinture de paysage tout au long du XIX travers le privilège accordé au paysage prennent
spirituelle et de tous les moyens d’y parvenir, au croissant pour l’observation directe deconduit le groupe d’élèves, est libre de choisir les catalogue de l’exposition du Grand-Palais, RMN, siècle suppose que soient succinctement définies forme de nouvelles conceptions de la pratique
premier rang desquels figure l’imagination, le l’environnement proche, la peinture de paysageœuvres qui soutiennent sa démonstration. 1985 au préalable les modalités de la constitution du picturale qui prennent leur source dans une
réalisme et à sa suite l’impressionnisme préfèrent connaît un exceptionnel développement durant• L’impressionnisme et la peinture de plein air paysage en tant que genre spécifique. expérience différente du monde sensible. L’essor
rendre compte de ce que l’environnement etout le XIX siècle, occupant une place• Gustave Courbet : L’Atelier, 1850-51 1860-1914, Larousse, 1992 du genre résulte au départ d’une volonté d’amener
quotidien et prosaïque donne à percevoir. prépondérante au sein des multiples courants• Paul Huet : Le Gouffre, 1861 • Sophie Monneret, L’impressionnisme et son le public à mieux voir le réel en reconnaissant
Souligner le fait que le beau et le sublime ne sont 1. Qu’est-ce qu’un paysage ? artistiques qui traversent cette période. LesLa Vague, 1869 époque, Denoël, 1978, réédition Laffont dans les tableaux des lieux singuliers, tels qu’on
pas deux degrés sur la même “échelle” du plaisir artistes désireux de se libérer du poids de la• Camille Corot : Une matinée ; la danse des “Bouquins”, 1987 en rencontre autour de soi. Pour autant, une
esthétique, car ils ne sont pas comparables : en Quelle que soit sa situation historique et tradition abandonnent les sujets composés aunymphes, 1850 • Pierre Miquel, Le paysage français peinture ne se limite jamais à une simple fonction
effet, selon Kant, le beau naturel est une catégorie culturelle, la peinture s’est très fréquemmente profit de la seule figuration de morceaux deLa Clairière ; souvenir de Ville- au XIX siècle ; l’école de la nature, La Martinelle, de description ; elle met en œuvre un ensemble de
de l’entendement tandis que le sublime ne relève trouvée confrontée au problème de la mise en nature localisés et identifiés par les titres, sansd’Avray, 1872 1975 significations ancrées dans le dispositif plastique
que de l’imagination. On ne peut même pas dire espace d’objets ou de figures et par conséquent à événement particulier, sans anecdote. Evoquant,• Théodore Rousseau : Une avenue ; forêt de L’Isle- • Kenneth Clark, L’art du paysage, particulier de l’œuvre. A ce titre, on peut dire que
qu’ils s’opposent puisque le sublime est dépourvu la notion d’étendue ; elle a pu souhaiter suggérer dans son commentaire du Salon de 1866,Adam, 1849 Gérard Monfort, 1988 le réalisme est lui aussi une forme de convention,
de mesure comme de forme. Il est l’infini, le l’illusion de la profondeur, selon des méthodes l’extension de la peinture de plein air• Eugène Boudin : Baigneurs sur la plage de • Roland Recht, La lettre de Humboldt, une interprétation obéissant à des codes, et non
colossal, l’illimité, et en cela il se heurte à notre extrêmement diverses, rationnelles ou intuitives, partiellement ou totalement réalisée sur le motif,Trouville, 1869 Christian Bourgois, 1989 pas l’exacte réplique de la réalité.
raison (ou plutôt notre raison se heurte à lui, comme préférer ne pas en tenir compte. Lese le critique Jules Castagnary parle de “la grande• Charles-François Daubigny : La Neige, 1873 • Henri Focillon, La peinture au XIX siècle,
notamment dans le domaine des mathématiques). représentations de lieux y sont néanmoins fort armée des paysagistes”.• Claude Monet : La Pie, 1868-69 Flammarion, 1991 2. Il importe de distinguer, au travers des
Ce qui les sépare, c’est par exemple la question de nombreuses, vues partielles sur des éléments de la Cependant, le recours au paysage répond à desGrosse mer à Etretat, 1868-69 • Philippe Hamon, La description littéraire, différents courants qui se sont épanouis au cours
l’objet, car s’il existe de beaux objets, il ne saurait nature : champs, prairies, vallées, forêts, intentions fort diverses ; à la primauté accordée• Gustave Courbet : La Falaise d’Etretat après Macula, 1991 du siècle, l’extrême diversité des approches du
par contre y avoir d’objets sublimes : c’est montagnes..., le plus souvent simples arrière- aux sensations visuelles immédiates, auxl’orage, 1870 paysage par des artistes aux styles souvent fort
pourquoi le terrain d’élection du sublime est bien fonds plus ou moins schématiques ou variations et aux reflets de la lumière, succède• Claude Monet : Train dans la campagne, 1870 éloignés, afin d’éviter de faire de
le paysage. vraisemblables. dans les deux dernières décennies du siècle une• Camille Pissarro : La Moisson à Montfoucault, l’impressionnisme l’apogée de la peinture de
L’emploi du terme “paysage” ne se justifie conception nouvelle du motif. Celui-ci n’est plus1876 paysage, et de sa technique le critère d’excellence
pleinement que lorsque le site figuré, non considéré comme un sujet à imiter ou unLondres, le Parlement : trouée de d’une vision objective de la nature, point
seulement occupe une place prépondérante dans spectacle à “exprimer”, mais comme un point desoleil dans le brouillard, 1904 culminant auquel viendraient se rattacher divers
l’espace du tableau en présentant une vue départ pour un usage plus autonome des moyens• Paul Cézanne : Le Pont de Maincy, près de Melun, courants secondaires, simples précurseurs ou
d’ensemble, mais surtout constitue le sujet picturaux. La couleur et la touche notamment sont1880 héritiers.
principal de l’œuvre au lieu de n’en être que le chargées de construire l’espace, le relief et les• Vincent van Gogh : Chaumes de Cordeville à
cadre, le contexte, voire seulement le décor. volumes, en appelant l’active participation du eAuvers-sur-Oise, 1890 3. Un parcours du paysage au XIX siècle permet
En dépit de la création en 1816 d’un Prix de Rome spectateur quant à l’interprétation figurative de• Paul Gauguin : Paysage de Bretagne ; le moulin de remarquer que les œuvres impressionnistes,
du paysage historique sous l’impulsion de Pierre- l’œuvre.David, 1894 qui privilégient les apparences sensibles, ne sont
Henri de Valenciennes (dont la réforme du Simultanément, l’émancipation des peintres vis-à-• Paul Sérusier : Le Talisman, 1888 nullement pour autant plus fidèles à la vision
système des Beaux-Arts entraînera la suppression vis de la pure sensation rétinienne se fait au• André Derain : Le Pont de Charing Cross, 1906 humaine ou plus proches d’une perception
een 1863), le XIX siècle débutant a hérité de la bénéfice de la dimension spirituelle du paysage,• Maurice de Vlaminck : Coteaux de Rueil spontanée de la réalité extérieure ; avant tout,
hiérarchie établie deux siècles auparavant par manifestée à travers un symbolisme visionnaire• Pierre Bonnard : En barque, 1907 elles accomplissent la remise en cause - déjà
Félibien puis érigée en norme par l’Acad

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