Conférence du 1° octobre 2011. Michel Dethy Laeticia Klado

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1 Conférence du 1° octobre 2011. Michel Dethy La psychanalyse comme éveil ou restriction de la pensée ? Laeticia Klado : Michel Dethy a été journaliste au « Matin de Paris » avec l'équipe de Claude Perdriel et Hervé Chabalier pour « l'événement », a ensuite publié : « Les néo-nazi et l'extrême droite en Belgique » aux éditions Pierre de Meyer, Paris, puis « Du charismatique à la folie suicidaire » aux éditions prospective jeunesse à Bruxelles.
  • raisons de la perte de réflexion et d'introspection
  • antinomie avec la position analytique de neutralité bienveillante
  • critique de la raison pure
  • humaine
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Conférence du 1° octobre 2011. Michel Dethy
La psychanalyse comme éveil ou restriction de la pensée ? Laeticia Klado :
Michel Dethy a été journaliste au « Matin de Paris» avec l’équipe de Claude Perdriel et Hervé Chabalier pour «l’événement», a ensuite publié : « Les néonazi et l’extrême droite en Belgique » aux éditions Pierre de Meyer, Paris, puis « Du charismatique à la folie suicidaire » aux éditions prospective jeunesse à Bruxelles. Après l’expérience d’une psychanalyse et son cursus, il fonde le Centre Belge de Formation en psychanalyse et publie successivement : « Introduction à Freud » et « Introduction à Lacan », les deux ouvrages en sont à leurs 7°édition, et récemment : « Redécouvrir les fondamentaux de la psychanalyse. La sortie de son prochain livre est prévue pour 2012. La question que nous posons dans la conférence de ce soir démarre sur les raisons de la perte de réflexion et d’introspection denotre « vieux continent européen. Commençons par un peud’histoire… Le monde est sans cesse en mouvement, en perpétuelle mutation ; en témoignent les cartes de géopolitiques qui nous deviennent obsolètes : Les époques de notre histoire se sont succédées, surtout en fonction des perturbations produites par les évolutions religieuses, bien plus que politiques. Comme l’écrivait Levinas; la morale précède la politique, en précisant toutefois que ce serait l’éthique qui devrait précéder l’établissement de son application. Rappelons que le moyenâgeest l’avènement d’un projet totalitaireparticulièrement inhumain, alors qu’il se revendique d’un Dieu d’amour. L’histoire médiévale nous présente des Etats dont les frontières politiques sont confondues avec celle d’un Empire catholique. Aujourd’hui, nous semblons retomber dans le même travers.Les Etats, même s’ils semblent garder une certaine souveraineté, sont liés, non plus au despotisme papal, mais àl’inhumanité du dieu des marchés mondialisés et au terrorisme. Au XIII siècle, l’époque Gothique, est corrompue par les mesures autorisées par la papauté. On peut se procurer des « indulgences »
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à la remise de monnaies sonnantes et trébuchantes. On peut être ainsi pardonné d’un meurtre par procuration. Durant les sanglantes croisades, les templiers, missionnéspar l’église, inventent les premières banques usurières et les lettres de changes. L’excommunication règne en maître et les buchers ne s’éteignent pas.part, A l’architecture et les grandes abbayes,les arts stagnent et l’amour courtois tente vainement depousser à la procréation.  Le monde est corseté par la peur d’un faux dieu et de ses démons en soutane. Nous revoyons les images du « roman de la rose» d’Umberto Ecco.La religion est loin d’être une fable amoureuse. Il est évident que cette saison de l’histoire doit se débarrasser de cette dépravation spirituelle. Une petite incursion dans la pensée juive… Les juifs, réputés,par l’antisémitisme ordinaire, comme influents et dominant le monde, sont réduits à leurs habituels ghetto. Chouraqui dénonce « les pires procédés dont furent victimes les juifs». Mis à part l’essor de la pensée inaugurée par Maïmonide, Le judaïsme n’aeuque très peu d’influence.Par contre c’est l’âge d’or dans la culture arabe.Mais quelleest l’importance de cette plongée dans le judaïsme, dans vos propos?C’est somme toute très simple: écarté du monde médiéval,le judaïsme n’a pas le moindre moyen de s’épanouir, alors qu’il recèle des milliers d’année de réflexion sur l’homme.Mais il propose un pacte «Que l’Eternel triomphe de la lumière sur les ténèbres ». La naissance de la psychanalyse en tant que réflexion laïque est pourtant annoncée dans ces pages d’histoire.En effet l’éthique personnelle est mise en évidence plus que les rites, même s’ils existent dans certaines communautés.
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 Il faudra attendre la révolution française pour que la pensée soit réhabilitée dans son seuldroit à l’existence.L’autorisation de contestation;L’ignorance de touteculture, trop liée au passé, et le rejet de la religiosité sera pourtant préjudiciableà l’essor d’unepensée la libérée. Ignorance renforcée par une méfiance toute compréhensible visàvis de toutes les institutions religieuses.  Ainsi la Renaissance sera le refus de ce Dieu violent qui effraya toute la période médiévale. Savonarole, prêtre prêcheur italien totalitaire, fustige la perte de religiosité au profit de la divination des sciences.C’est l’intolérance mise en concurrence avec l’ignorance.
Pourtant le siècle des lumières devrait ouvrir de nouveaux horizons ?
J’ai choisice cheminement pour en arriver à la nouvelle conception du religieux qui éclot avec le siècle des lumières. C’est l’avènementd’un redoutable rationalisme. Dieu est mort, la fée électricité, règne sur les consciences. On appelle ce curieux moment : « humanisme ». La religion aurait dû êtreun lieu d’intelligibilité, qui permettrait de comprendre l’humain. A partir de quoi on puisse interpréter les conduites humaines du monde, et bouleverser les rapports entre foi et savoir. Le sentiment religieux et l’idéede Dieu devrait se refondre pour faire une place nouvelle à l’homme dans le futur: l’homme de Freud et de Lacan: «l’Être pensant ». La conquête de la liberté et du savoir émancipé, commel’art affranchi, signeraient une réaffirmation humaniste, et redéfiniraient une place stricte au religieux. Mais le religieux n’estplus qu’une tradition vieillott;e, il ne reste plus que le symbolique Comme si l’on mettait plus d’importance dans l’esthétique du cabinet de consultation du psychanalyste, en sa parole charismatique, plutôt que dans le fond de la séance. En ces temps étranges on essaiera de mettre en valeur un nouveauprocessus d’émancipation dans trois domaines: la science, la philosophie, et la création artistique.
 Le monde moderne va de plus en plus diviser formellement le corps de l’esprit. Il ne s’agit plus de deux éléments cohabitant pour faire«l’être parlant », dont parlent les philosophes et les psychanalystes; mais d’éléments toutàfait distincts.
Notre monde contemporain semble être la suite logique de cet univers déshumanisé
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C’est le moment choisi par Freud,pour découvrir l’inconscient, la science des rêves, et les prémices de la psychanalyse. En plein essor du nazisme, lui le juif, ne pourra que constater l’autodafé de ses livres. Iqui réussira à le fairel devra la vie à Lou Andréas Salomé sortir des griffes nazies. Même si très vite son aura éclairera jusqu’aux cercles fermés des philosophes, ce n’est pas pour autant que ses positions ne serontpas contestées.
Les hordes nazies n’aimaient pas les juifs, les rom, les homos et les communistes, mais encore moins les arts et la littérature. L’autodafé étaittil pour Freud ou la pensée analytique, ou les deux ?Aujourd’hui, les anonttaques envers toute forme de pensée « conforme » au jugse conjuguent à nouveau d’un manque de réflexion, deement normatif comparaison d’opinionet de prisess, de vérifications en compte de l’affect.
Les débordements sont multiples, principalement dans les milieux liés à une ligne politique extrémiste. Marine Lepen, qui découvre des « fausses » cartes de mutualité. Bart Dewever qui manipule les chiffres au million près, Mahmoud Habbas qui découvre une Palestine sans Abraham, David ou Moïse… Au plus l’argument est lourd au plus il plait aux lobotomisés qui prennent le pouvoir sur l’intelligence.
Il serait trop long, ici de développer l’aspect profondément humain et global de la théorie freudienne. Certains ouvrages sont formidables tels : « Totem et Tabou », « Audelà du principe de plaisir », « Moïse et le monothéismepensée»… Sa va devenir de plus en plus dérangeante dans les milieux des médecins organicistes, qui refusent toute ingérence psychologisante. Freud le dit luimêmeà l’intention des américains,«à l’approche de Big Appel » : « attention je vous apporte la peste ». La pensée fait désormais partie du réel.
Ce qui dérange surtout, c’est l’absence totale de logique. Le corps est à soigner, l’esprit dérangé des malades mentaux est également à traiter. Le monde crée des déséquilibres qui engendrent des déséquilibrés, ce quiest le résultat de l’ignoranceet de l’absence d’écoute de la pensée. De son vivant, comme aujourd’hui, Freudsubitl’humiliation. Dans des paroles et dans des actes.
Dans le DSM4, petit vadémécum à l’usage despsychiatres, on invente des tas de catégories de maladies mentales afin de leur donner la « bonne drogue », en évitant
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absolument la démarche psychique. Ceux qui travaillent avec les enfants autistes en savent quelque chose.
Quelle est la problématique de la haine de Freud, et de la psychanalyse ? La science jusqu'à hier,était dite exacte, puisque scientifiquement démontrable. Aujourd’hui on est loin du compte, les « nouvelles sciences », nous présentent le chaos neuronal, l’incertitude quantique, la théorie fractale, ce qui agace profondément certains chercheurs rétrogrades. En la sortie littéraire de cette fin d’année sort un livre qui a pour titre : « la fin des psychothérapies ». Tous à la pharmacie !!!
Nous sommes loin d’un espoir d’élévation de la pensée?
Il en est de même,avec le sentiment d’élévation, qui ne semble pas pouvoir être évoqué en psychanalyse.Très curieusement, c’est surtout depuisLacan a voulu que poursuivre l’œuvre de Freud que s’installe une intolérance inattendue. Ce n’est pas son fait,il semblerait qu’un quarteron de proches se soientchargés de le radicaliser en profitant de ses redondances parisiennes. Ainsi de Sartre à Althusser, en passant par Roland Barthes, et Jacques Alain Miller, fondateur de « la cause freudienne » ; époux de la fille de Lacan détourne allègrement les propos de Lacan. (Il fut dénoncé notamment par Charles Melman). Jacques Alain Miller, roi du procès, si on utilise un texte inédit du docteur Lacan, ou contre l’historienne de la psychanalyse: Roudinesco. JAM à trompé son monde avec la complicité de ses copains maoïstes, tous étrangers au concept d’inconscientSartre, avec son freudien. prima du conscient sur l’inconscient, Althusser,pour qui l’inconscient est un objet théorique.Mais Lacan est admiratif et veut se payer l’amitié des intellectuels. Ainsi soignetil sa faconde.
Les adeptes de la pensée unique font des poussées herpétiques, dèsqu’il est question de transcendance, comme si elle était exclue de la psychanalyse dans un relent de Spinozisme ? Je pense ici à Patric Valas, qui a mis en ligne avec beaucoup de courage quelques virulentes « plaisanteries » sur les Milleriens.
Pourtant la psychanalyse doit être capable de tout entendre, sans jugement, ni réserve, même la foi doit être entendue avec bienveillance. La haine n’a pas de place dans le cœur du
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psychanalyste. Certes «ils n’en meurent pas tous mais tous furent frappés».Cette même haine atelle sa place au fond de nous, qui désirons viscéralement, et génétiquement nous écarter du mal. Propos qui peuvent être entendus comme troublants, le « mal » étant lié à la moralisation, plutôt qu’àl’éthique.
Le psychanalyste, plus que n’importe quel professionnel de la santé se doit uneneutralité bienveillante,qui ne le soit pas trop non plus. L’interrogation intérieure doit être amenée avec,et sans rigueur. C’est une question de nuance de personnalité.
Nous avons étudié et débusqué, ce qui engendre et génère la névrose. Ce bruit de fond universel qui nous dit dans une sorte de souffle, qu’il nous faut rester sur la voie du Bien. C’est en cela,que l’homme, à défaut de croire en Dieu a créé les religions qui vont toutes fonctionner sur un même schéma : le péché, la culpabilité, la contrition, la prière et la connaissance d’un audelà.
Certes, il est évident que depuis notre venue sur terre, nous connaissons par l’acquisition de notre intelligence, la différence entre le bien et le mal. Il s’installe déjà un atavisme du « Souverain Bien ». Pour citer Lacan : si souvent trahi par son quarteron et ses plus fidèles dévots, «Ce n’est pas le mal, mais c’est le bien…qui nourrit notre névrose». Phrase magnifique ! Il apporte une dimension introduite par Freud. Il est plus facile de plonger dans le mal que de trouver le chemin du Bien.
Freud n’est pas indifférentau Judaïsme, il est même admiratif de Moïse à qui Dieu a confiée les tables de la Loi. Sigmund sera membre du Bn’ai Brith de 1897 à 1927.
beaucoup d’intérêt, comme Gérard Haddad l’exprime dans son ouvrage « Le jour où Lacan m’». Sansa adopté doute, l’analystede Lacan, Rudolph Lohenstein, d’origine ashkénaze atil par quelques nondits, intéressél’inconscient de notre célèbre parisien.
L’approche du problème de la négation de toute possibilité d’élévation spirituelle ou de transcendance chez Lacan est étudiée par Pierre Henri Castel, brillant psychanalyste qui s’est chauffé les ailesce problème. Ainsi la curieuse approche de Lacan pour Spinoza. Ce à
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dernier appartenait à la communauté juive d’Amsterdam. Mais aux environ des années 1650, il est excommunié ou plutôt désigné par l’ herem.
Le psychanalyste relève le rapport entre l’exclusion de l’IPA (Association Internationale de Psychanalyse) et Lacan qui se sent, et se compare à Spinoza, déclare « je suis victime de l’herem, comme Spinoza». Curieux recoupement ; voici notre bon psychiatre d’éducation jésuitique au prise avec une bande de penseur juif, Freud pour commencer, son analyste pour suivre, Spinoza et quelques autres pour conclure son errance. Sans oublier la bande de maoïste où culminera l’ineffableOnfray.
Il faut qu’il te; Lacan exclutnte quelque chose le fait de parler de Dieu, si ce n’est quelques bons mots de peu de poids. Tel «Dieu existe puisque tout le monde en parle. C’est un réel. » Il exclut Dieu de la transcendance pour leplacer dans l’immanence.Il est un tout dans le tout. Précepte soutenu par Spinoza.
Pourtant la problématique de l’expression d’uneréflexion humaine qui est pourtant capable de penser l’incommensurable, le chaos humaniste, l’altruisme, le bien, le mal, le délire, en prémisse à une penséeprofonde sur l’Être,n’entraine pas forcément l’introduction du divin.
La pensée peut s’élever en une transcendance que certains nomment le monde de Dieu. Ce monde imaginaire n’est qu’un aggloméra d’artifices, de symboliques, trop proches de notre réel pour répondre à une approche possible du divin inconcevable.
Le sujet se perd à imaginer un audelà, il se perd, à croire en une réparation de ses fautes, il s’égare à imaginer pouvoir être aidé. C’est un véritable blasphème de croire cela. Pour les croyants, Dieu ne devrait pas être à craindre. Avant cette étape illusoire il y a un chemin qui se nomme spiritualité. Ons’approche sansavoir la prétention de tutoyer Dieu. Ce succinct abord, désigne un espace particulièrement intéressant de la pensée : la spiritualité !
Que va faire Lacan de ce Dieu encombrant ? Il eût été moins narcissique,qu’ileût pu se mettre sous le « talid »de la réflexion, sur les inconnues de notre univers.
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Il créel’objet manque (devinez ce qui secache sous ces redondances!), En fait il n’a pas beaucoup d’idées, sur ce sujet précis, comme l’exprime cet autre analyste; Noël Combet, qui fait une critique pointue, sans pour autant attaquer Jacques Lacan. «L’objet du manque serait pour lui l’objet dudésir ». Il déclare avec subtilité que Lacan évite et invite Spinoza. Dans l’éthique il plongera l’amour dans le banquet de Platon, créant de nouvelles errances.
Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans le simple constat des dérives du grand homme. Dérives,comme nous l’avons déjà souligné, organisée d’une façon machiavélique par son entourage.
Pour ceux qui l’on bien connu, il avait un fond très inquiet, sous ses débordements hystériques. Il avait un véritable intérêt pour la spiritualité comme certaines démarches entreprises le montrent.
Revenons aux sujets ignorés volontairement par une certaine psychanalyse. J’introduiraipar une anecdote qui se passa dans cette salle, il y aune bonne dizaine d’années. A la question d’un auditeur demandant ce qu’un analyste « freudien, dans ce cas » doit faire, en ce questionnement sur la foi ? Il s’est entendu dire: «j’ignore la question!!!! »
Quand Lacan introduit la notion d’inconscient, il la lie à la suprématie de la parole, et de l’homme. En ce sens il déclare que Dieu,est un réel puisqu’inclus dans le langage. Il y a donc du signifiant inclus, dans les mots du langage.C’est ditil une preuve de «l’existence» de l’Autre.
Une question se pose abruptement, en accordant les réflexions philosophiques, et religieuses, sur cette réflexion. Et si des formes de « méditations » permettaient un meilleur recentrage de la personnalité.C’est un peu comme sur le divan, l’analysant ne s’adressetil pas à son avatar ? Démarche hautement spirituelle, qui fait un peu penser à la prière. Si dans les religions, la prière sert à annuler les péchés, l’introspection nous entraine sur des chemins intéressants.
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Lacan déclare que la seule chose dont on peut être coupable ; «c’est de céder sur son désir…» Ainsi renversetil la racine chrétienne de la culpabilité.
Il est important tout d’abord de revenir sur le sens de «il ne faut pas céder sur son désir, qui clairement chez lui prend une double signification. Si pour autant, on retient : « reculer sur son désir », (plutôt que céder sur son désir)ce serait l’abandonner et laisser la place à une morale,empreinte d’une simplicité primaire, comme beaucoup de « commandements ».S’il est recommandé devant l’agression d’une gifle de tendre l’autre joue, le désir se transforme en masochisme. Les commandements de base des religions monothéistes,proposent un jugement devant l’agression; elle n’est pas à accepter, la loi du talion existe, pour préserver le désir. Nous reparlerons dans une prochaine intervention de la loi du talion et de son sens profond.L’éthique, dont nous reparlerons aussi, doit exister formellement ; sinon « il ne faut pas céder etc. » Question qui découle : où est la place de l’autre? L’autre,n’estil pas réduit dans ce cas comme le récipiendaire des aumônes des pécheurs ? Lacan renverse les racines chrétiennes.
Lacan n’a pas été avare de mise en évidence de l’importante place de l’autre. Même si,Levinas n’était pas un adepte de la psychanalyse, n’y atil pas chez Lacan une poussée levinasienne dans sa vision de l’altérité, du visage, du regard et de l’objet «a ».
Mais, un fameux meaculpa, est à faire par beaucoup de psychanalystes contemporains,qu’ontil fait de ce cheminement de la pensée ?N’ontils pas préféré une théorie des mathèmes au détriment de la réflexion humaniste engagée.
Revenons aux chemins qui mènent aux idées ; le plus connu, qui a encore un peu la cote se nomme « méditation », celleci, vise à mettre en harmonie le corps avec la nature, et restaurer l’unité originelle. Il est évident que nous sommes face à une proposition taoïste, très éloignée de notre culture. Du temps de Platon, la vérité se traque en pratiquant la maïeutique, qui est l’art de questionner, pour arriver à formuler les vérités que nous connaitrions dans le fond de nous même. Platon vaut bien quelques lignes: il part du principe qu’une belle proportion de pensées « élevées », se seraient réfugiées dans notre conscience, ou inconscient ?
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Dans sa « critique de la raison pure », Kant,exprime qu’on ne peut concevoir que ce que la raison accepte. Cette déclaration ne permet pas de fonder l’existence de l’âme ou de Dieu. Une nouvelle fois, Platon nous montre le chemin.
Le questionnement analytique atil besoin de cette réflexion métaphysique ?
Fautil rappeler que lorsque Freud aborde son ouvrage « métapsychologie », il l’introduit par: « Il faudrait que la sorcière s’en mêle».L’introspection analytique doit marcher l’amble,entre le réel et l’imaginaire, permettant la découverte de nouveaux chemins
La pensée, la spiritualité, nous aide àdécouvrir l’essentiel du sens de notre vie, elle nous permet aussi de cerner nos désirs.
Quand vousparlez de réflexion humaniste engagée n’y atil pas antinomie avec la position analytique de neutralité bienveillante ?
Excellente question !! Mais elle introduit en fait le thème de notre prochain exposé. Il n’y adésir possible, aucun aucune jouissance sans Loi. D’où le sujet trouvé pour notre prochaine rencontre : La violence !
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