La clef de la Théosophie
253 pages
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Description

  • exposé - matière potentielle : complet des principes de la théosophie
  • redaction - matière potentielle : du présent ouvrage
  • mémoire
LA CLEF DE LA THEOSOPHIE H. P. Blavatsky Traduit de l'Anglais par Mme H. DE NEUFVILLE
  • homme complet
  • livre de la nature fermé
  • tour sous le double courant en sens inverse du matérialisme scientifique et du spiritualisme chrétien
  • double courant de l'enseignement chrétien et de l'enseignement scientifique
  • enseignements théosophiques
  • scientifique
  • scientifiques
  • principe fondamental
  • principes fondamentaux
  • idées
  • idée

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Langue Français
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Extrait

LA CLEF DE LA THEOSOPHIE
H. P. Blavatsky
Traduit de l'Anglais par
Mme H. DE NEUFVILLE
[V]
AVANT-PROPOS
Bien que cet ouvrage ait été simplifié au possible et que l'auteur,
Madame Blavatsky, se soit efforcée d'en élaguer tout ce qui aurait pu par
trop surprendre ou par trop offusquer les habitudes cérébrales d'un
"occidental de culture moyenne", comme elle le dit, elle-même dans sa
préface, les idées et les doctrines exposées sont d'un caractère si nouveau
pour un Européen, qui a subi le double courant de l'enseignement chrétien
et de l'enseignement scientifique contemporain ; ces idées, ces doctrines,
sont tellement différentes, en beaucoup de points, de tout ce qu'il a cru, de
tout ce qu'il a appris – soit qu'il ait gardé sa foi religieuse, soit qu'il ait
adopté la foi matérialiste – qu'il faut s'attendre à ce que le lecteur français
éprouve, tout d'abord, un peu de cette surprise et même de cette révolte
que ressent notre palais à la saveur étrange de quelque mets exotique,
auquel il goûte pour la première fois.
Cependant, l'homme intelligent et dépourvu de préjugés ne s'arrête
point à cette première impression, goûte une seconde fois, puis une
troisième fois, et s'aperçoit souvent alors que le seul tort de ce mets était
d'être nouveau, et que la répugnance éprouvée ne provenait que de la
surprise de ses papilles nerveuses.
N'est-ce pas ce qui est arrivé, par exemple, pour la musique de
Wagner ? Hier, on la sifflait, la déclarant incompréhensible et
assommante.
Mais il fallait l'écouter, s'initier à cette langue nouvelle. [VI] Ceci fait,
on l'applaudit, on l'admire, on ne jure plus que par elle !
Pour tout, il en est de même.
Prenez un sauvage ; sans aller si loin, prenez quelque paysan
absolument voué, depuis son enfance, aux uniques préoccupations de
l'engraissement de ses bestiaux ou de la culture de ses betteraves, n'ayant
jamais rien lu, rien vu, rien entendu, rien perçu, en dehors de la demi-
douzaine d'idées qui meublent son cerveau fermé au reste ; sortez-le de son
hameau, menez-le au musée du Louvre, menez-le à l'Opéra. Croyez-vous qu'il comprendra quelque chose aux chefs-d'œuvre de la
peinture, aux harmonies de la musique ? – II baillera aux premiers et
trouvera cacophonie les secondes.
Eh ! bien, en face d'idées absolument nouvelles pour notre
entendement, en apparente contradiction avec tout ce que nous croyons ou
savons, nous sommes tous ce paysan illettré, au cerveau inerte.
Pour voir la peinture, il faut une éducation de l'œil. Pour entendre la
musique, il faut une éducation de l'ouïe, de même que pour jouer du piano,
il faut une éducation des doigts ; et pour comprendre même les plus
simples vérités de la Science Occulte, présentées par la Théosophie, il faut
un réel effort d'esprit, qui doit consister surtout en ceci, que nous nous
efforcions d'oublier tout ce que nous avons cru, tout ce que nous avons
appris ou accepté sur la foi d'autrui, de faire table rase, en notre mémoire,
de tout ce qui l'encombre, afin de nous mettre, sans parti pris, ni préjugé
antérieur, en face de cet enseignement nouveau, comme nous étions,
enfant, vis-à-vis de l'enseignement occidental moderne.
Puis, il faut encore, et bien davantage, peut-être, accoutumer notre
cerveau, progressivement, en y pensant, en y revenant, à la profondeur de
ces idées, comme nous accoutumons progressivement notre estomac à un
salutaire régime, qui doit nous rendre la santé et augmenter nos forces.
C'est là, nous ne nous le dissimulons pas, ce que [VII] bien peu de
gens, même qui se croient d'esprit distingué et cultivé – et peut-être ceux-
là surtout – se décident à faire.
Il est si commode de remâcher à vide les idées que nous respirons
dans l'ambiance !
Combien de malades aiment mieux souffrir que de prendre un remède
désagréable, ou de suivre un entraînement qui les fatigue et les prive de
leurs chères habitudes !
Combien d'hommes et de femmes qui aient le courage de penser, de
franchir l'horizon étroit, où ils tournent, ainsi qu'un écureuil en cage !
Mais la Théosophie a un autre tort aux yeux de tout un public, tort
impardonnable, et dont on se venge par des airs de dédain supérieur, des
haussements d'épaules méprisants, ou des railleries, qui, en réalité et avant peu, ne feront rire que des railleurs – ayant trop montré, par là, le bout de
l'oreille d'âne – et ce tort, c'est que là Théosophie apportant des idées en
dehors de toutes nos idées ordinaires et exposant une science inconnue de
la plupart de nos savants d'hier – bien qu'ils ne vivent que de ses bribes – il
faut retourner à l'école et apprendre à nouveau.
Tous nos savants n'en sont pas là, heureusement. I1 en est qui mettent
la Vérité, quelle qu'elle soit, au-dessus de tout, et bon nombre, et des plus
grands, sont déjà venus à nous, et tous ceux qui cherchent de bonne foi,
sans parti pris, avides de savoir, viennent et viendront chaque jour
davantage aux doctrines de la Science Occulte, jusqu'au jour, moins
éloigné qu'on ne croit, où la science renouvelée se sera engagée résolument
dans la nouvelle route.
Mais, d'ici là, c'est demander beaucoup à la nature humaine qu'espérer
qu'un membre de l'Institut, décoré de tous les ordres ; habitué à enseigner
autrui, du haut de son infaillibilité scientifique, reconnaîtra que, peut-être,
il y a des choses – et les principales – qu'il ignore, et que la Nature a, peut-
être, des Lois qui ne lui ont pas encore révélé leurs secrets, et qui poussent
l'irrévérence jusqu'à contredire et réduire à [VIII] néant ses plus chers et
ses plus démontrés aphorismes. Cependant, chaque, jour, mille petits ou
grands faits renversent le château de cartes de leur infaillibilité, et
devraient les rendre plus accueillants et plus ouverts aux vérités
nouvelles… pour eux.
Nous n'en citerons qu'un exemple, parce qu'il est typique, parce qu'il
est d'hier, et qu'il a été raconté avec infiniment d'esprit, par un des rares
hommes, qui osent réellement penser par eux-mêmes, et ne croient pas le
livre de la nature fermé à la page, où s'arrêtent la plupart de nos savants
modernes, en y mettant au bas le mot : FIN, ou en déclarant – ce qui
revient au même – que tout ce qu'on découvrira ne pourra que confirmer
les axiomes établis, à moins d'être fantaisie, rêves d'imagination, ou simple
fumisterie.
II s'agit de chats !
Or, il existait un théorème de hautes mathématiques – comme on voit,
ce qu'il y a de mieux, de plus compact, de plus indiscutable, en tant que
science – qui démontrait, par A + B, de façon irréfutable et ne permettant
ni examen, ni discussion, ni doute, qu'il était interdit à un chat tombant du toit d'une maison de se retourner sur lui-même, sans point d'appui, par un
simple effort de reins, pendant la durée de sa chute, de façon à retomber
sur ses pattes, alors qu'au point de départ, il se trouvait les quatre pattes en
l'air.
Survint un photographe, dont les plaques instantanées prouvèrent que
la croyance populaire, jusque là si scientifiquement blaguée, était exacte,
et que c'était le théorème de mathématiques transcendantales qui se
trompait.
Le lendemain, un savant établissait un autre calcul, également
mathématique et irréfutable – par A + B – démontrant qu'en effet cela
devait être et répondait à, telles et telles lois !
Il n'y a pas que les chats qui retombent sur leurs pattes.
On le savait déjà, du reste, depuis que nos savants, [IX] démarquant le
linge de Mesmer, après avoir nié le magnétisme, s'en étaient emparés, en
lui donnant le nom d'hypnotisme, par un procédé analogue à celui du bon
frère Gorenflot, lequel un, jour maigre, baptisait carpe un lapin, afin
d'apaiser à la fois sa conscience et son appétit.
Ici, ce n'est pas question de conscience, mais d'amour-propre et de
prétention à, l'infaillibilité.
En dehors du terrain purement scientifique, la Théosophie rencontre
1d'autre

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