LA VRAIE JEANNE D ARC tome II LA PAYSANNE ET L INSPIRÉE
569 pages
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LA VRAIE JEANNE D'ARC tome II LA PAYSANNE ET L'INSPIRÉE

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  • mémoire
  • exposé - matière potentielle : la combinaison des éléments de vie et de mort
LA VRAIE JEANNE D'ARC — II — LA PAYSANNE ET L'INSPIRÉE D'APRÈS SES AVEUX LES TÉMOINS OCULAIRES ET LA LIBRE PENSÉE PAR Jean-Baptiste-Joseph AYROLES DE LA COMPAGNIE DE JÉSUS « Je préférerais avoir été tirée à quatre chevaux qu'être « venue en France sans le congé de Dieu. » (Procès, Séance du 27 février, p. 74.) « Il plut à Dieu ainsi faire par une simple pucelle, pour « rebouter les adversaires du roi.
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  • histoire
  • histoires

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Langue Français
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Extrait

LA VRAIE JEANNE D'ARC
— II —
LA
PAYSANNE ET L'INSPIRÉE
D'APRÈS SES AVEUX
LES TÉMOINS OCULAIRES ET LA LIBRE PENSÉE
PAR
Jean-Baptiste-Joseph AYROLES
DE LA COMPAGNIE DE JÉSUS
« Je préférerais avoir été tirée à quatre chevaux qu'être
« venue en France sans le congé de Dieu. »
(Procès, Séance du 27 février, p. 74.)
« Il plut à Dieu ainsi faire par une simple pucelle, pour
« rebouter les adversaires du roi. »
(Procès, Séance du 13 mars, p. 145.)
« C'est à notre Seigneur de révéler ses secrets à qui il
« lui plaît. »
(Ibid., Séance du 28 mars, p. 251.)
PARIS
ie
GAUME ET C , ÉDITEURS
3, RUE DE L'ABBAYE
1894
Droits de traduction et de reproduction réservés. IMPRIMATUR
Le Puy-en- Velay, le 8 août 1893.
† FULBERT, ÉVÊQUE DU PUY.
L'auteur renouvelle l'expression de son entière soumission aux décrets du Siège apostolique, et
notamment d'Urbain VIII. IH S
AU GOUVERNEUR DE LA PUCELLE
LE PRINCE DES MILICES ANGÉLIQUES
SAINT  MICHEL
A SES CÉLESTES MAITRESSES
LES GLORIEUSES VIERGES MARTYRES
SAINTE CATHERINE et SAINTE MARGUERITE
RECONNAISSANCE ET AMOUR
de la part de tous ceux qui admettent la libératrice telle qu'elle s'est donnée.
En leur nom,
L'AUTEUR,
Jean-Baptiste-Joseph AYROLES
de la Compagnie de Jésus. BUT ET PLAN DE LA VRAIE JEANNE D'ARC
I
De toutes les questions qui agitent le monde, la question capitale est
celle du surnaturel. Le surnaturel est l'unique solution de la destinée
humaine, dit le Christianisme. — Le surnaturel n'existe pas, disent
d'une commune voix les écoles naturalistes de tout degré. — Dieu a
aimé l'homme au point de vouloir contracter avec lui la plus ineffable
des alliances. Il s'est fait homme, et comme suite de cette infinie
condescendance, il se greffe, par la foi et les appareils divins qu'il a
établis, sur chacun de ceux qui veulent vivre d'une vie divine. Il
produit en eux des vertus auxquelles atteignent les seuls chrétiens :
des prodiges de pureté, d'humilité et de charité : Fleurs du Ciel
sur la terre, une éternelle divinisation en sera le fruit. Comme dé­
monstration de cette copénétration de notre nature par le Divin, le
Verbe fait Chair ne s'est pas contenté des œuvres évidemment surhu­
maines qui ont préparé et formé l'histoire de la Vie Théandrique qu'il
a menée parmi nous durant ses jours mortels; il les continue à tra­
vers les âges. Par des faits en dehors des lois de la nature, contre les
lois de la nature, par le miracle, par la prophétie, opérés dans quel­
ques-uns de ses membres privilégiés, il atteste qu'il habite toujours
la race d'Adam, qu'il s'unit indissolublement dans le sein de son
Immaculée Mère. C'est l'enseignement chrétien.
Le naturalisme répond ; Dieu, s'il existe, n'a pas de commerce
avec le monde. Il vit solitaire dans son éternité, spectateur indiffé­
rent du jeu des forces libres, ou inconscientes, des êtres d'ici-bas;
L'histoire est vide de surnaturel et de divin. Ses annales ne sont que
l'exposé de la combinaison des éléments de vie et de mort, de force VIII PRÉFACE.
et de faiblesse, dans l'ordre intellectuel, moral et matériel, déposés
à portions inégales, on ne sait par qui, dans le sein des individus,
des sociétés et de l'univers.
Le Christianisme reprend : Pareille doctrine n'a pas seulement
contre elle le sens du genre humain, la raison, le cœur ; les faits la
condamnent. Des milliers de témoins attestent avoir vu des faits
obvies, patents, très faciles à constater, opérés au nom de Jésus-
Christ, en dehors des lois de la nature, contre les lois de la
nature. Les nier, c'est détruire toute certitude historique.
Le naturalisme repart : J'ai décrété qu'il n'y a pas eu, qu'il n'y a
pas, qu'il ne saurait y avoir de faits de l'ordre surnaturel. Je pro­
nonce que ce que des centaines et des milliers de personnes affir­
ment, même sous la foi du serment, avoir vu et entendu, elles ne
l'ont ni vu ni entendu. Je supprime, j'altère tout ce qui présente
quelque ombre de surnaturel; j'y substitue de toutes pièces, de par
le droit de mon bon plaisir, des explications de ma façon. Je suis la
critique, mes contradicteurs manquent de discernement ; je suis
la science, mes adversaires sont l'ignorance; ils sont la crédulité,
la légende, je suis l'école positive.
Tel est bien, au fond, dans sa révoltante crudité, le langage du
naturalisme, celui du moins qui résulte de la manière dont il traite
les faits de l'ordre surnaturel inscrits dans les annales de l'histoire;
telle est particulièrement son attitude vis-à-vis de la Pucelle. La
Vierge libératrice l'écrase. Elle est le surnaturel éclatant d'une
manière fulgurante au beau milieu de notre histoire. Impossible de
suivre le cours de notre passé sans rencontrer et saluer cette figure
sans modèle et sans copie.
Si les traits de son visage nous sont peu connus, en retour ceux
de son âme, la trame de sa vie, l'intime de son être, nous ont été
transmis avec un luxe de témoignages tels qu'aucun personnage
historique n'en possède de comparables. Mise sous le pressoir, la
plus candide des jeunes filles est forcée de mettre à nu le fond de
son cœur. Ses ennemis écrivent ses réponses. Elles nous sont arri­
vées avec les paraphes des greffiers. Personne qui ne rende hom­
mage à leur accent de sincérité. Il est plus impossible encore de
nier la réalisation des prophéties qu'elle y sème, et que ses enne­
mis inscrivent. Vingt-cinq ans après sa mort, cent vingt témoins
viennent, sous la foi du serment, déposer de ce qu'ils ont vu, entendu, PRÉFACE. IX
de ce qu'ils ne pouvaient pas ne pas voir et entendre. Plus de cin-
quante chroniques contemporaines, amies, ennemies, décrivent le
phénomène avec plus ou moins d'étendue. On découvre presque
chaque année de nouveaux documents de l'époque qui le mentionnent.
Durant la carrière et surtout pour la réhabilitation, l'astre est observé,
étudié par l'élite des théologiens, par un Gerson, un Bourdeille, un
Bréhal. Ils en cherchent les taches, les ombres réelles ou préten-
dues, et finissent par conclure que tout y est en parfaite conformité
avec les données de la science divine. Où est donc le personnage,
s'appelât-il, je ne dis pas Alexandre ou César, mais Louis XIV,
Napoléon même, qui entre dans la postérité, porté par une sem­
blable nuée de témoignages irréfragables? On ne saurait trop le
répéter : c'est de ce roc indestructible que Dieu lançait ce solennel
défi au naturalisme qui commençait à s'infiltrer dans l'édifice chré­
tien ; c'est sur ce monument indélébile qu'il a allumé ce phare du
surnaturel. Il faut renoncer à rien savoir du passé, nier l'existence
de l'histoire, si on nie la réalité des faits sans analogues qui sont
l'histoire de la Pucelle.
Mettre quiconque n'est pas sans quelque culture intellectuelle en
état de voir, d'étudier dans son ensemble et dans ses détails sem­
blable existence, la produire dans tout son jour en faisant connaître
les temps, les lieux dans lesquels elle s'est manifestée, aborder les
questions de quelque intérêt qu'elle fait naître, et en donner la solu­
tion qui semblera la mieux fondée ; mettre en regard ce qu'il plaît
au naturalisme d'imaginer sous le titre d'Histoire de Jeanne d'Arc,
en montrer la fausseté au point de vue des faits, l'incohérence, les
contradictions au point de vue de la raison, faire juger par ce spéci­
men sa méthode historique, c'est le but des volumes en voie de
publication sous le titre commun de la Vraie Jeanne d'Arc. Chacun
de ces volumes formera un tout, parce qu'il présentera une des
phases si pleines de contrastes de l'astre merveilleux. Ils seront au
nombre de cinq, s'il nous est donné de mener à terme l'œuvre entre­
prise. Il faut dire comment elle différera de celle qui a si justement
illustré le nom de Jules Quicherat, en cinq volumes aussi, portant le
titre i

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