Mettre l'eau à la bouche, ou 4 « grosses pointures »

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  • exposé - matière potentielle : aujourd' hui
Texte et images de la séance 2 de « Parlons cerveau » (1 mars 2011) Mettre l'eau à la bouche, ou 4 « grosses pointures » « Parlons cerveau », séance 2 : Mettre l'eau à la bouche ou quatre « grosses pointures » Voici l'image du cerveau humain avec laquelle j'avais commencé la présentation d'il y a 2 semaines. Il s'agit d'un cerveau humain conservé dans le formol, vu de côté.
  • logique linéaire de cause
  • nature dynamique de la vie
  • accord avec le titre de l'exposé d'aujourd'hui
  • ligne du droit
  • ligne droite
  • billet sur le blogue du cerveau
  • cerveau
  • tronc cérébral
  • hui
  • vies
  • vie
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30

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Français

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7 Mo

Texte et images de la séance 2
de « Parlons cerveau » (1 mars 2011)

Mettre l’eau à la bouche, ou 4 « grosses pointures »


« Parlons cerveau », séance 2 :
Mettre l’eau à la bouche
ou quatre « grosses pointures »


Voici l’image du cerveau humain avec laquelle j’avais commencé la présentation
d’il y a 2 semaines. Il s’agit d’un cerveau humain conservé dans le formol, vu de
côté. On y distingue : les 4 lobes (frontal, pariétal, temporal et occipital), le
cervelet, le tronc cérébral et le début de la moelle épinière.

Mais pour être un peu plus en accord avec le titre de l’exposé d’aujourd’hui, j’ai
trouvé une meilleure image

« Parlons cerveau », séance 2 :
Mettre l’eau à la bouche
ou quatre « grosses pointures »

c’est-à-dire celle d’un cerveau humain frais, vu par en dessous, où l’on
distingue les deux hémisphères, avec lobes frontaux, temporaux et occipitaux,
ainsi que le cervelet, le tronc cérébral et le début de la moelle épinière. Et, bien
sûr aussi, une forte irrigation sanguine !

J’ai trouvé cette image en écrivant un billet sur le blogue du Cerveau à tous les
niveaux.



Pour ceux et celles qui n’étaient pas là à la première séance, je rappelle
simplement qu’on va utiliser au besoin durant ces séances le site web Le
cerveau à tous les niveaux, que j’ai le plaisir de rédiger depuis 9 ans, pour
présenter certaines notions de base des neurosciences.

Et comme vous le voyez aussi ici en bas, ce site comprend aussi un blog avec
des billets hebdomadaires depuis l’automne passé. Et j’ai donc trouvé l’image
du cerveau frais en écrivant le billet du blogue d’il y a 2 semaines


qui décrivait brièvement, entre autres, le projet du « Allen Brain Atlas ».
De quoi s’agit-il ? Eh bien d’une entreprise gigantesque de cartographie
cérébrale, c’est-à-dire d’une carte de tous les gènes qui s’expriment dans
chaque neurone du cerveau humain !

Parce qu’actuellement on connaît des gènes associés à différents troubles
comme la schizophrénie ou l’autisme, mais on ne connaît pas encore toutes les
structures cérébrales où ces gènes sont actifs, ce qui aiderait à comprendre
leurs effets.

Et donc c’est ce que veut faire ce projet financé par le cofondateur de Microsoft,
Paul Allen (fortune estimée à 13 milliards de dollars), qui a ainsi trouvé une façon
d’écouler 55 de ses millions, ce qui équivaut en fonction de ma fortune
personnelle à moi par exemple (et j’ai fait le calcul) à à peu près 10 cents.
Et donc en donnant 50 cents tantôt au type qui quêtait devant la pharmacie, j’ai
été environ 5 fois plus philanthrope que Paul Allen… Comme quoi ça fait toujours
du bien de relativiser un peu !

Toujours dans l’article du magazine Wired vers lequel je pointais dans le blogue,
il y avait aussi cette autre photo, que je trouve encore plus appétissante pour
enotre métaphore du repas pour cette 2 séance :

« Parlons cerveau », séance 2 :
Mettre l’eau à la bouche
ou quatre « grosses pointures »


Il s’agit de coupes transversales du cerveau, où l’on distingue :
Cortex, matière grise, matière blanche. (Les 2 photos sont de David Clugston.)

Et maintenant, comme ce sera probablement toujours le cas en début de
séance, une petite citation d’ouverture pour se donner, et surtout pour me donner
du courage !
« Il est plus exaltant de faire des rêves immenses
dont on ne réalise qu'une partie
que de ramper toute sa vie dans la poussière
parce qu'on a eu peur de regarder les étoiles. »
- Edmond Turcotte,
Réflexions sur l'avenir
des Canadiens Français,
1942


Un peu comme celle de Vadeboncoeur de la semaine passée, je trouve qu’elle
évoque plutôt bien les motivations derrière le “grand chantier” que constitue ce
cours. Elle est d’un journaliste québécois de la première moitié du XXe siècle,
Edmon Turcotte, et je remercie mon camarade Éric Martin de l’avoir porté à mon
attention.

"Il est plus exaltant de faire des rêves immenses dont on ne réalise qu'une partie
que de ramper toute sa vie dans la poussière parce qu'on a eu peur de regarder
les étoiles"
-Edmond Turcotte, Réflexions sur l'avenir des Canadiens Français, 1942
L’avenir me dira si c’était une bonne affaire de monter ce cours, ou si j’aurais
mieux fait de m’en tenir à un peu de poussière, mais bon… essayons de
concrétiser un peu ce rêve en commençant par résumer notre démarche avec 2-
3 diapos du premier cours d’il y a 2 semaines.
Explorer de façon rétrospective et chronologique,
le parcours intellectuel de 4 neurobiologistes
qui ont marqué le XXe siècle.
En une phrase, la plus simple et la plus objective possible, on va donc essayer
d’« Explorer de façon rétrospective et chronologique, le parcours intellectuel de
4 neurobiologistes qui ont marqué le XXe siècle. »
Ces 4 neurobiologistes, vous les connaissez, il s’agit de :

Deux sont décédés, Laborit et Varela. Les deux autres, Vincent et Changeux
sont âgés aujourd’hui d’environ 75 ans.
Si l’on considère maintenant cette démarche d’un point de vue plus subjectif,
c’est-à-dire du point de vue des sujets impliqués dans l’aventure, vous, moi, on
pourrait dire que ces séances vont nous donner l’occasion de :
Réfléchir sur le cerveau humain, et donc sur nous-même,
à travers la vie et le cerveau d’individus qui l’ont passé,
cette vie, à étudier le cerveau.

« Réfléchir sur le cerveau humain, et donc sur nous-mêmes, à travers la vie et le
cerveau d’individus qui l’ont passé, cette vie, à étudier le cerveau. » Une démarche qui sera donc aussi réflexive, comme l’illustre le célèbre dessin
de Escher qui évoque également si bien le concept d’autopoïèse, c’est-à-dire
d’autoproduction, que l’on abordera avec Varela.
Ce dessin évoque aussi un problème, qui a surgi assez vite quand j’ai
commencé à structurer ce cours, et qui ressemble aussi pas mal au classique
problème de « l’œuf ou de la poule »

joliment représenté ici par l’affiche de la dernière Nuit de la Philo en 2009 (Nuit
de la philo à partir de laquelle s’est développé ce projet d’UPop Montréal).
C’est donc le « problème du commencement » qui se posait à notre démarche
chronologique qui veut suivre des vies humaines riches de nombreuses
réalisations, et ce, à partir de leur naissance.
Parce que si je commence tout de suite la chronologie, avec Laborit par
exemple, à sa naissance en 1914. Et que je vous dis qu’il est né à Hanoï au
Vietnam, que son père était médecin des colonies, qu’il est revenu en France à
cause de la première Grande Guerre, qu’ils sont repartis en Guyane française
après la Guerre quand Laborit avait 6 ans, etc. Donc si je vous parle de ces faits,
sommes toutes assez ordinaires sans que vous ayiez la moindre idée des
accomplissements futurs de l'enfant en question, bien je crois que toute la partie
enfance, adolescence, début de vie adulte, serait, justement, assez ordinaire, et
peut-être même un peu platte…

Et si je fais l’inverse, c’est-à-dire aller directement exposer les réalisations de ces
personnages, sans qu’on s’intéresse aux influences qui ont pu les produire,
comme ce qui est fait le plus souvent, bien j’ai toujours trouvé ça pas mal moins
intéressant pour comprendre l'émergence des idées de quelqu’un.
Que faire alors pour susciter l’intérêt dès le début de la vie de nos personnages
sans avoir passé des heures, auparavant, à exposer leur originalité ? Que faire
devant ce cercle vicieux ? Comment le rendre vertueux, ou du moins un peu
moins vicieux…

Et là, si vous le voulez bien, avant de répondre à cette question qui, j’en suis sûr,
vous brûle les lèvres, je vais faire une petite digression, une petite parenthèse,
non pas sur le vice, mais sur le cercle…



D’abord pour dire que le cercle, souvent, n’a pas très bonne presse : on parle de
cercles vicieux, de raisonnements circulaires, qui tournent en rond, etc.



Alors que la ligne droite, la logique linéair

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