Une étude de la dyscalculie à l âge adulte
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La dyscalculie est une notion introduite pour souligner des difficultés dans le traitement des informations numériques, notamment le calcul. Elle peut être acquise (c’est le cas de sujets qui savaient calculer mais qui ont perdu en grande partie cette capacité, par exemple à la suite d’un accident neurologique), ou développementale, si elle concerne des sujets incapables d’apprendre à calculer à un niveau normal. Si cette dernière peut concerner aussi bien les enfants que les adultes, la dyscalculie acquise doit concerner quasi-exclusivement les adultes. Or il n’existe guère d’études des occurrences de la dyscalculie à l’âge adulte en France, alors qu’il en existe de nombreuses sur des enfants ou adolescents. Cet article tente donc d’estimer la proportion de personnes adultes dont les performances sont compatibles avec une dyscalculie, à partir des résultats de l’enquête Information et Vie Quotidienne (IVQ) 2004. Cette identification combine un critère de difficulté en calcul, et un critère de divergence entre performance en calcul et en français, pour des épreuves comparables. Notre hypothèse est bien celle d’une « singularité » de l’incompétence en calcul, qui doit être distinguée de celle d’une faiblesse commune à ces deux savoirs instrumentaux. Nous ne pouvons néanmoins parler que de sujets « potentiellement » dyscalculiques. L’enquête IVQ 2004 ne permet aucun recoupement avec d’autres tests, par exemple neurologiques, et d’autres hypothèses que celle d’une « dyscalculie » peuvent être avancées, à commencer par celles relevant du déroulement de l’enquête, du fait d’une possible fatigue à la fin de l’entretien, quand les items de calcul sont proposés. Notre test conduit à identifier 387 participants vérifiant les deux critères sur les 10 213 de l’échantillon IVQ 2004 que nous avons pu analyser. De là, nous estimons à 2,95 % le pourcentage de personnes potentiellement dyscalculiques dans la population française, dont 0,55 % de dyscalculies « profondes ».

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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ENSEIGNEMENT - ÉDUCATION
Un étud d l dysclcul à lâ dultJn-Pul Fsc* t Cml Cn**
La dyscalculie est une notion introduite pour souligner des difficultés dans le traitementdes informations numériques, notamment le calcul. Elle peut êtreacquise (cest le casde sujets qui savaient calculer mais qui ont perdu en grande partie cette capacité, parexemple à la suite d’un accident neurologique), oudéveloppementale, si elle concernedes sujets incapables d’apprendre à calculer à un niveau normal. Si cette dernière peutconcerner aussi bien les enfants que les adultes, la dyscalculie acquise doit concernerquasi-exclusivement les adultes. Or il n’existe guère d’études des occurrences de la dys-calculie à l’âge adulte en France, alors qu’il en existe de nombreuses sur des enfants ouadolescents. Cet article tente donc d’estimer la proportion de personnes adultes dont lesperformances sont compatibles avec une dyscalculie, à partir des résultats de l’enquêteInformation et Vie Quotidienne (IVQ) 2004.Cette identification combine un critère de difficulté en calcul, et un critère de diver-gence entre performance en calcul et en français, pour des épreuves comparables. Notrehypothèse est bien celle d’une « singularité » de l’incompétence en calcul, qui doit êtredistinguée de celle d’une faiblesse commune à ces deux savoirs instrumentaux. Nous nepouvons néanmoins parler que de sujets « potentiellement » dyscalculiques. L’enquêteIVQ2004 ne permet aucun recoupement avec d’autres tests, par exemple neurologiques,et d’autres hypothèses que celle d’une « dyscalculie » peuvent être avancées, à commen-cer par celles relevant du déroulement de l’enquête, du fait d’une possible fatigue à la finde l’entretien, quand les items de calcul sont proposés.Notre test conduit à identifier 387 participants vérifiant les deux critères sur les 10 213de l’échantillonIVQ2004 que nous avons pu analyser. De là, nous estimons à 2,95 % lepourcentage de personnes potentiellement dyscalculiques dans la population française,dont 0,55 % de dyscalculies « profondes ».
* Jean-Paul Fischer, InterPsy (EA 4432), Université Nancy-II, 23 Bd. Albert Ier, B.P. 33-97, 54015 Nancy Cedex - Tél. : 03 54 50 51 94.Courriel : jean-paul.fischer@univ-nancy2.fr Camilo Charron, CRPCC (EA 1285), Université Rennes-II - IUFM de Bretagne.**
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 424425, 2009
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