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Philippe N

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• Publié par: owuluhys
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• Langue: Français

Extrait

SAISON 2010/2011 LES JEUDIS EN MUSIQUE–UNIVERSITE PAUL VALERY 24 mars2011 QuintetforMiles –Atribute to Miles Davis …………………………………………. Olivier Dullion|trompette Gabriel Fernandez|saxophones Rémi Ploton|piano Fred Leger|contrebasse Arnaud Le Meur|batterie

A l’automne 1964 commence dans la carrière de Miles Davies une période de création intense avec la formation d’un nouveau quintet (John Coltrane ayant quitté laformation de Davis pour défricher en solo de nouveaux territoires musicaux) réunissant les jeunes Wayne Shorter, Herbie Hancock, Ron Carter et Tony Williams (dix-huit ans seulement !). Ce groupe amènera la musique du trompettiste vers de nouveaux sommets et développe un langage musical axé surle travail des couleurs, des accords substitués, des phrasés et surtout à l'utilisation de l'espace, c'est-à-dire au placement des notes que l'on jouait par rapport à ce que jouaient les autres musiciens du quintet. Miles Davis écrit dans son autobiographie :Si j'étais l'inspiration, représentais la sagesse et assurais l'homogénéité du groupe, Tony en était le feu, l'étincelle créatrice ; Wayne était l'homme des idées, le concepteur intellectuel ; Ron et Herbie en étaient les ancrages. Je n'étais que le leader qui avait rassemblé tout le monde. Ils étaient jeunes mais, même si je leur apprenais certaines choses, ils m'en apprenaient d'autres, sur la new thing, sur le free (...) Chaque nuit, Herbie, Tony et Ron rentraient dans leur chambre et discutaient jusqu'au petit matin de ce qu'ils venaient de jouer. Le lendemain, ils remontaient sur scène et jouaient différemment. Et moi, soir après soir, il fallait que je m'adapte...(in Miles, l'autobiographie par Miles Davis et Quincy Troupe, Infolio, 2007). Ce qui nous a frappésà l’écoute du second quintet de Miles, expliquent les musiciens duQuintet for Miles, c’est la fougue, le feu crépitant de sa nouvelle rythmique de l’époque. Le concept est posé et sera la base de la musique de jazz à venir : jouer sans cesse avec le contraste entre le couple indissociable contrebasse-batterie et la ligne mélodico-harmonique. Voici la toile de fond, le décor. Puis vient l’histoire, la chanson, le thème, la mélodie jouée généralement enduo, mais pas à l’unisson. Les timbres de la trompette et du saxophone, ténor ou soprano, se fondent en une voix lancinante, troublante, telle une sirène de la vie, mi-femme mi-oiseau, qui nous attire vers le ciel. Ils s’amusent, s’envolentdans ce paysage, séduisent, enchantent et révèlent le Silence qui relie chaque note qu’ils jouent. Tels des « maîtres de l’allusion », ils frôlent constamment les limites, dérapent, brisent mais ne cessent d’être au dessus de leur peinture, ils glissent, nagent, virevoltent. La peinture se dessine, la toile se tisse et met en relation ses protagonistes, une toile spontanée pour cinq peintres. Informations :Collectif Water Babies–http://arnaudlemeur.virb.com/blog

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