europe - Chine - Afrique: concurrence ou
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europe - Chine - Afrique: concurrence ou

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dOSSIERLes Chinois convoitent-ils l’agriculture africaine ?
euROpE - ChInE - AfRIquE:
L’euROpE, la ChInE Et l’AfRIquE pEuvEnt-IlS fORmER un paRtEnaRIat tRIlatéRal vERtuEux afin d’aIdER l’AfRIquE à SORtIR dE la pauvREté ? ouI, à cOndItIOn quE lES dEux pROtagOnIStES lES pluS puISSantS laISSEnt lE pluS démunI jOuER SOn RôlE SuR un pIEd d’égalIté. C’ESt lE pOInt dE vuE défEndu danS un aRtIclE dE l’eCDPM, écRIt SuItE dE la cOnféREncE Ue - AfRIquE - ChInE, ORganISéE à BRuxEllES, lE 28 juIn 2007.
Après le sommet sino-africain de Pékin, en 2006, la ministre allemande du déve-loppement, Mme Wieczorek-Zeul, dans une interview, a insisté sur le fait que l’appro-che chinoise du développement devrait sonner comme une alerte pour l’Europe. Elle a ouvertement critiqué les politiques d’aide chinoises et a souligné que les prêts à l’Afri-que«devràIenT êTre LIÉS À deS CondITIonS». L’Europe doit faire face aux méthodes chinoises. Elle devrait, éveillée par cette alerte, se concentrer sur le continent afri-
Un aRtIclE dEVeronika Tywuschik Chercheuse au Centre européen de gestion des politiques de développement: www.ecdpm.org
cain. Le président de la Banque européenne d’Investissement, Philippe Maystadt, a exprimé sa méfiance, en 2007, concernant les prêts «agressifs» faits par la Chine, qui pourraient conduire la dette africaine à des niveaux dangereux. Il a demandé à l’Union européenne (UE) d’ouvrir un dialogue avec la Banque chinoise pour le développement afin de discuter des problèmes qu’engen-dre la pratique du prêt sans conditions. La secrétaire britannique au développe-ment international, Hilary Benn, pendant sa visite au Malawi, début 2007, a averti la Communauté européenne que«L’àIde ChInoISe ferà pLUS de màL qUe de BIen». Elle est convaincue que l’aide inconditionnelle est défavorable au progrès de la démocra-tie, des droits humains et de l’Etat de droit.
22défissudn° 79- Bimestriel - septembre, octobre 2007
LOuIS MIchEl InvERSE la vapEuR
C’était sans compter avec l’entrée en scène de Louis Michel, le commissaire européen au Développement. Plusieurs Etats de l’UE se sont inquiétés de la politique chinoise de non-intervention et de ses implications en matière démocratie. Mais Louis Michel, lors des réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, en septembre 2006, leur a conseillé d’ar-rêter d’attaquer la Chine pour les prêts sans intérêts qu’elle fournit à certains pays les plus pauvres du monde. Selon lui, la stratégie future de l’Union européenne est claire: inclure Pékin comme partenaire dans la promotion d’un développement efficace. Donc, la bonne réponse n’est pas de criti-quer le «Consensus de Pékin», mais d’ouvrir un dialogue politique avec la Chine sur la question du développement. Louis Michel affirme que«Ce n’eST pàS en dÉnonçànT Là poLITIqUe ChInoISe de dÉveLoppemenT qUe L’on fàIT deS progrèS». En novembre 2006, Louis Michel a déclaré que le déve-loppement n’est pas une compétition. Il a indiqué deux options pour que l’Europe gère la montée actuelle de la Chine en Afrique: se confronter à la Chine ou coopérer avec la Chine et mieux faire connaître, en même temps, les opinions de l’Union européenne. Une solution soutenue par Javier Solana dans un article publié par «China Review» et «China Youth Daily» en février 2007. Les futures pratiques de développement, selon lui, peuvent être efficaces seulement si la Chine et l’Union Européenne dialoguent et se tiennent informées pour s’assurer que leurs efforts respectifs ne soient pas contre-productifs, comme ce fut le cas dans le passé.
L’euROpE SubIt déjà lES cOnSéquEncES du SuccèS chInOIS En AfRIquE
L’Union Européenne sent la pression de l’aide chinoise. L’Afrique se tourne de plus en plus vers l’Orient et le secteur privé euro-péen doit faire face à la concurrence asia-
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