FAUT-IL INTERDIRE LA PSYCHANALYSE DANS LES CAS D’AUTISME ?
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Cela suffit comme ça, les psychanalystes doivent reconnaitre leurs échecs en matière d'autisme, au moins dans leur clinique, ce qui ne doit pas les faire renoncer à ce mettre au parfum et à réfléchir.

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Langue Français

Extrait

·FAUT-IL INTERDIRE LA PSYCHANALYSE DANS LES CAS D’AUTISME ?
L’interview du Docteur Valas, par S.R.
S.R. : Nul besoin de vous présenter Patrick Valas, ici tout le monde vous connait. Vous êtes en sécurité, on ne vous veut pas de mal, parlez sans crainte, sans pitié et sans circonstances atténuantes. Alors d’abord une question, vous vous présentez comme Médecin, Psychiatre, Psychanalyste, pourquoi ?
Patrick Valas : Parce que même si ses trois disciplines sont dans un rapport de voisinage (c’est un terme de topologie), leur champ d’action respectif n’est pas le même.
S.R : Cela ne vous schizonise-t’il pas, pardonnez-moi ce néologisme que j’emprunte a votre jargon, parce que vous jouez tout le temps des jeux de mot. Avec votre triple casquette, on finit par ne plus savoir qui répond quand on vous interroge ?
P.V. : Sûrement pas, d’abord parce que je suis un hystérique mythomane (au sens ancien de ce terme), et ensuite parce je ne fais jamais de jeu avec les mots, je m’en sers comme des notes de musique, comme dans une partition dans des registres différents.
S.R. : Mouais… FAUT-IL INTERDIRE LA PSYCHANALYSE DANS LES CAS D’AUTISME ?
P.V. : Oui.
S.R. : Ce que vous dites là est une première mondiale pour quelqu’un qui pratique exclusivement la Psychanalyse. Pourriez-vous répondre de façon moins sobre ?
P.V. : Je vais le faire, mais permettez-moi encore un détour. Tout le monde et
vous la première, me reprochent de ne citer que Freud et Lacan, comme si il n’y avait personne d’autres. · · ·C’est que je m’adresse d’abord aux psychanalystes. Je peux m’autoriser de Freud, dont je connais les textes par cœur- mettez-moi au défi, je suis capable en moins de 5 minutes de vous dire, où et quand il a parlé de l’autisme. Je peux aussi m’autoriser de Lacan, puisque dans le même temps je peux vous dire où et quand il a parlé de Freud, au moins, 12000 fois dans son œuvre. En me mettant sous leur protection je peux faire un peu autorité chez les psychanalystes qui me connaissent très peu, parce que je ne suis qu’un modeste psychanalyste de quartier. Je situe ma pratique, comme tel, entre l’artisanat et le bricolage, et puis j’ai comme ambition de me faire un devoir de savoir, dans toutes les formes de savoir. Depuis le savoir-faire de l’artisan jusqu’à ses formes les plus sophistiquées, notamment la théorie des quanta. S.R. : Bonbon ! Venons-en aux faits, pourquoi osez-vous affirmer qu’il INTERDIRE LA PSYCHANALYSE DANS LES CAS D’AUTISME ? ·
P.V. : Je ne suis pas le seul à le dire, lisez le moindre livre de psychanalystes renommés qui vous parlent de leur clinique avec des enfants autistes. Tenez en voilà 2 publiés récemment, je ne donnerais ni leurs titre, ni les noms des auteurs, pour des raisons humanitaires. Ils affirment sans équivoque l’un qu’en 14 ans un enfant autiste en analyse avec lui de 4 ans à 18 ans, n’avait jamais dit un mot. C’est du sérieux non ? Et le second qu’il lui a fallu attendre 7 ans de labeur acharné pour que l’enfant autiste qu’il avait en analyse consente à lui dire un mot. Pour cet analyste cela voulait dire qu’il était sur la voie de la guérison. Un mot tous les sept ans de malheur, avec le vocabulaire de la langue française …cqfd. Lacan disait qu’il fallait radicalement séparer la psychanalyse des psychothérapies. Je le tiens de sa bouche même. J’ai été directeur médical d’un IMP, et d’un CMPP, pendant de nombreuses années naguère. Je faisais des psychothérapies d’enfants. J’ai publié un livre sur le cas de l’un d’eux que j’appelais « Un enfant aimable », quand je le relis je n’en ai pas honte, malgré quelques erreurs de jeunesse. J’étais en analyse avec Lacan, il m’encourageait dans ma pratique, il savait que « mes » institutions, ayant un contrat ave l’Éducation Nationale, ces enfants bénéficiaient de prise en charge éducatives et scolaires appropriées in situ 20 h par semaine pour l’IMP, et à l’école pour le CMPP.
Par contre il m’a toujours refusé de faire avec lui des contrôles analytiques pour ma pratique des psychothérapies, qu’il approuvait. Il le justifiait en disant « que cela ferait obstacle, à ma pratique et à ma propre psychanalyse.
Cela suffit comme ça, les psychanalystes doivent reconnaitre leurs échecs en matière d'autisme, au moins dans leur clinique, ce qui ne doit pas les faire renoncer à ce mettre au parfum et à réfléchir.
Bon écoutez, je suis épuisé, passez la parole à la salle, je tacherai de répondre aux questions qui me seront posées…si j’en suis capable.
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