Historique dans les extraits des bulletins de l - DERNIERE HEURE……

Eugène Hubert

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Historique dans les extraits des bulletins de l - DERNIERE HEURE……

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• Publié par: unosyjig
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• Langue: Français

Extrait

Extrait du bulletin n° 6

DERNIERE HEURE……. D’avant hier

1905 en Russie. Les défaites de la guerre russo-japonaise et les difficultés économiques de sociales amènent à des

manifestations qui s’échelonneront de 1905 à 1907.

Le 9 janvier 1905, une « procession » de 150.000 ouvriers avec femmes et enfants, menée par le pape Gapone est

accueillie au Palais d’Hiver par la cavalerie impériale. Bilan : 900 morts et un nombre indéterminé de blessés.

Ce « dimanche sanglant » fait réagir les intellectuels français. Une association est créée dès janvier à l’initiative d’Anatole

France :

«

Amitié avec le Peuple Russe et les Peuples Annexés

»

. Son but : « être un centre d’informations exactes sur

l’état des choses en Russie ».

C’est la première association d’amitié entre peuples et notre « ancêtre » (A.P.R.P.A. n’est pas si loin d’A.P.R.E.I.).

Elle réunissait des noms prestigieux tels que ceux de Madame Emile Zola, Séverine, le docteur Broca, Jean Painlevé,

Camille Flammarion, les peintres Carrière, Steinlen etc.

Les évènements en Russie justifient l’importance de l’Association et son action : grèves à Moscou, à Ivanovo,

soulèvements en Pologne, Ukraine, Biélorussie, Finlande, Transcaucasie, mutinerie du cuirassé Potemkine etc. La

répression est féroce : 2000 pendaisons, 2500 emprisonnements et déportations.

En dehors de Tolstoï, très âgé, Gorki est le plus célèbre écrivain russe. Exclu de l’Académie russe en 1902 (ce qui amène

la démission de Tchekhov entre autres), et malgré sa tuberculose avancée, il est poursuivi et emprisonné en 1905. Réaction

de l’Association d’amitié : une pétition réunissant l’élite des célébrités françaises : Anatole France, Octave Mirbeau, Paul-

Emile Victor, Anna de Noailles,

Fernand Gregh, Claude Monet, Paul Signac, Henri Matisse, Paul Langevin, Henri

Wallon, Auguste Rodin, Aristide Maillol.

En toute modestie, sur le plan local, l’A.P.R.E.I. continue l’action de sa prestigieuse aïeule et compte marquer ce

centenaire de manifestations diverses dont nous vous informerons en temps utile.

Dans le cadre du centenaire

de l’APREI

Extrait du bulletin n° 8

Petite histoire d’une grande association

Notre bulletin n° 6 évoquait les évènements de 1905 en Russie et la naissance de la première association d’amitié. Les

mouvements révolutionnaires s’amplifiant, en octobre 1917 naît une république socialiste. La France, l’Allemagne,

l’Autriche-Hongrie, les Etats-Unis, la Grande Bretagne, le Japon, le Canada, la Turquie ne se contentent pas de faire le

blocus de la jeune république, mais envoient des troupes pour soutenir le régime tsariste (archives révélées en 1987 par le

professeur Youri Poliakov). L’écrivain Romain Rolland proteste contre intervention. En avril 1919, les marins français se

révoltent à Odessa et sont déclarés mutins. Les députés socialistes les défendent à la Chambre, arguant que ne voulant

pas combattre des hommes avec lesquels nous n’étions pas en guerre, ils défendaient la loi et la constitution.

Les

« Amis du peuple de la Russie »

sont alors créés avec pour président Marcel Cachin. Ils se déclarent héritiers de la

première association.

Son programme :

Réfuter les calomnies qui séparent artificiellement les peuples français et russe et préparer les bases de rapprochement

des deux pays

Obtenir la fin de l’intervention et du blocus

Obtenir le rapatriement des soldats et citoyens russes détenus dans les camps français et leur organiser une aide

matérielle et morale

Malgré l’opposition du président du conseil Georges Clemenceau, toutes les forces progressistes françaises concentrent

leurs efforts contre l’intervention.

En 1920 se créent

un

« Comité d’assistance au peuple russe »

et

le

« Cercle de la Russie neuve »

animé par Maître

Gabrielle Duchêne (militante des droits de la femme) et par l’architecte décorateur

Francis Jourdain. Le « Cercle » est en

relation avec l’association soviétique Voks (société pour les contrats culturels et scientifiques avec l’étranger). Paul

Langevin qui soutient ce mouvement

est sanctionné : révocation de membre du jury de l’école navale – accès à l’institut

seulement en 1923 – à l’académie des sciences seulement en 1931.

En 1924, Edouard Herriot, député maire de Lyon qui a effectué un voyage en URSS en 1922,

déclare nécessaire la reprise

des relations avec la Russie. Son succès aux élections législatives amène la reconnaissance de l’URSS et l’échange

d’ambassadeurs.

1

1928 – Après le congrès international à Moscou des amis de l’URSS (43 pays) la délégation française (120 membres) créé

les

« Amis de l’Union Soviétique »

« A.U.S. »., 25000 adhérents en un an ! En 1932, il n’y a plus que 2280 adhérents et