Le coeur et la raison
389 pages
Français

Le coeur et la raison

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Description

Extrait : Le mépris qu'elle avait ressenti, dès le début de leurs relations, pour sa belle-fille, fut fortement accru par la connaissance plus poussée de son caractère, que lui permit une résidence d'une demi-année dans sa famille

Informations

Publié par
Nombre de lectures 19
EAN13 9782824712376
Licence : Libre de droits
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

JAN E A UST EN
LE COEU R ET LA
RAISON
BI BEBO O KJAN E A UST EN
LE COEU R ET LA
RAISON
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1237-6
BI BEBO OK
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Fontes :
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– Christian Spr emb er g
– Manfr e d KleinLicence
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compris à Bib eb o ok.CHAP I T RE I
   D    était établie depuis longtemps dans le
Susse x. Son domaine était vaste , et sa résidence était à NorlandL Park, au centr e de la pr opriété , où, depuis de nombr euses g
énérations, elle avait vé cu d’une façon si biensé ante qu’ elle s’était acquis
d’une façon g énérale la b onne opinion de ses connaissances à la r onde .
Le défunt pr opriétair e de ce domaine était un célibatair e , qui vé cut
jusqu’à un âg e fort avancé , et qui, p endant de nombr euses anné es de sa vie ,
eut en la p er sonne de sa sœur une comp agne et une maîtr esse de maison
constante . Mais la mort de celle-ci, qui eut lieu dix ans avant la sienne ,
pr o duisit un grand chang ement dans son intérieur ; car , p our supplé er
à la p erte de sa sœur , il invita et r e çut chez lui la famille de son ne v eu,
Mr . Henr y D ashw o o d, l’héritier lég al du domaine de Norland, et la p
ersonne à qui il se pr op osait de le léguer . D ans la comp agnie de son ne v eu
et de sa niè ce , et de leur s enfants, les jour s du vieux g entleman s’é
coulèr ent agré ablement. Son aachement env er s eux tous s’accr ut.
L’aen1Le co eur et la raison Chapitr e I
tion constante de Mr . et de Mr s. Henr y D ashw o o d à ses désir s, laquelle
pr o cé dait non p as simplement de l’intérêt, mais de la b onté du cœur , lui
donna la pleine mesur e de ré confort solide que p ouvait r e ce v oir son âg e ;
et la g aieté des enfants ajouta de la sav eur à son e xistence .
D’un mariag e antérieur , Mr . Henr y D ashw o o d avait un fils ; de sa
femme actuelle , tr ois filles. Le fils, jeune homme sérieux et r esp e ctable ,
était amplement p our v u p ar la fortune de sa mèr e , qui avait été
considérable , et dont la moitié lui était r e v enue lor s de sa majorité . Par son pr opr e
mariag e , ég alement, qui eut lieu p eu après, il ajouta à sa richesse . Pour
lui, en consé quence , le dr oit de succession au domaine de Norland n’était
p as véritablement aussi imp ortant que p our ses sœur s ; car leur fortune ,
abstraction faite de ce qui p our rait leur r e v enir du fait que leur pèr e
héritât de cee pr opriété , ne p ouvait êtr e que p etite . Leur mèr e ne p ossé dait
rien, et leur pèr e n’avait que sept mille liv r es[ ¹ ] en pr opr e , car la moitié
r estante de la fortune de sa pr emièr e femme était ég alement assuré e à
l’ enfant de celle-ci, et il n’ en p ossé dait que l’usufr uit viag er .
Le vieux g entleman mour ut, on pr o cé da à la le ctur e de son testament,
et, comme pr esque tous les autr es testaments, il donna autant de dé
ception que de plaisir . Il ne fut ni assez injuste ni assez ingrat p our priv er
son ne v eu de son bien ; mais il le lui laissa mo y ennant des conditions qui
détr uisir ent la moitié de la valeur de ce legs. Mr . D ashw o o d l’avait désiré
plutôt p our sa femme et ses filles que p our lui-même ou son fils ; mais
c’ est à son fils et au fils de celui-ci, enfant de quatr e ans, qu’il fut assuré ,
d’une façon telle , qu’ elle ne lui laissait nul mo y en de p our v oir à ceux qui
lui étaient le plus cher s, et qui avaient le plus b esoin qu’ on assurât leur
av enir , p ar quelque privilèg e gr e vant le domaine , ou p ar quelque v ente
de ses b ois pré cieux. Le tout était réser vé au pr ofit de l’ enfant, qui, lor s
des visites qu’il avait faites o ccasionnellement av e c son pèr e et sa mèr e
à Norland, avait à tel p oint g agné l’affe ction de son oncle , grâce a ux
attraits qui ne sont nullement rar es chez les enfants de deux ou tr ois ans –
une articulation imp arfaite , un désir instant d’ en fair e à sa tête , quantité
de p etits tour s malins, et b e aucoup de br uit –, qu’ elle l’avait emp orté sur
toutes les aentions que , depuis des anné es, il avait r e çues de sa niè ce
et des filles de celle-ci. Il n’avait toutefois nulle intention de se montr er
désoblig e ant, et, comme mar que d’affe ction env er s les jeunes filles, il leur
2Le co eur et la raison Chapitr e I
laissait à chacune un millier de liv r es.
La dé ception de Mr . D ashw o o d fut, au pr emier ab ord, fort viv e ; mais
son caractèr e était enjoué et optimiste , et il p ouvait raisonnablement
esp ér er viv r e de longues anné es, et, en vivant é conomiquement, mer e de
côté une somme considérable à pr o v enir du pr o duit d’un domaine déjà
vaste , et susceptible d’une amélioration pr esque immé diate . Mais cee
fortune , qui avait tant tardé à v enir , ne fut sienne que p endant une
anné e . Il ne sur vé cut p as davantag e à son oncle ; et il ne r esta que dix milles
liv r es[ ² ], y compris les legs ré cents, p our sa v euv e et ses filles.
Il fit v enir son fils dès qu’il se sut en dang er , et Mr . D ashw o o d lui
r e commanda, av e c toute la for ce et l’insistance que p ouvait e xig er la
maladie , l’intérêt de sa b elle-mèr e et de ses sœur s.
Mr . John D ashw o o d n’avait p oint les sentiments pr ofonds des autr es
membr es de la famille ; mais il fut touché p ar une r e commandation d’une
telle natur e en un tel moment, et pr omit de fair e tout ce qui était en son
p ouv oir p our les mer e à l’aise . Son pèr e fut soulag é p ar une p ar eille
assurance , et Mr . John D ashw o o d eut alor s le loisir de réflé chir à ce qu’il
p our rait êtr e pr udemment en son p ouv oir de fair e p our elles.
Ce n’était p as un jeune homme malintentionné , à moins que le fait
d’av oir le cœur assez fr oid et d’êtr e assez ég oïste ne constitue de la
malv eillance ; mais il était, d’une façon g énérale , fort r esp e cté ; car il
se conduisait av e c biensé ance dans l’ e x er cice de ses de v oir s ordinair es.
S’il avait ép ousé une femme plus aimable , on eût pu le r endr e encor e
plus r esp e ctable qu’il ne l’était ; on eût même pu le r endr e lui-même
aimable ; car il s’était marié fort jeune , et il aimait b e aucoup sa femme . Mais
Mr s. John D ashw o o d était une caricatur e vig our euse de ce qu’il était, lui ;
plus étr oite d’ esprit et plus ég oïste .
Lor squ’il fit sa pr omesse à son pèr e , il débait en son for intérieur le
pr ojet d’accr oîtr e la fortune de ses sœur s p ar un présent de mille liv r es à
chacune . Il se sentit alor s véritablement de taille à le fair e . La p er sp e ctiv e
de quatr e mille liv r es p ar an, en

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