Les Lieux de notre pratique ?
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Qu'est-ce qu'on met de nous dans ce lieu d'accueil et qui soit incommode ou séduit les analysants ?

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Langue Français

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Qu'est ce que la pratique analytique ? vendredi 25 mai 2012 02:43 Aux commencements, il y a le Lieu, l'article de Jos me parait soulever une très belle question, nous pourrions peut être aussi parler des Lieux de notre pratique ? ·aFenailiLerlbsiinQu'est-ce qu'on met de nous dans ce lieu d'accueil et qui soit incommode ou séduit les analysants ? Je me souviens d'un charmant tableau bucolique que j'ai eu pendant des années devant les yeux : Il était sur le mur face au divan. C'était un pommier dans un verger. Je le trouvais rassurant. Sans doute plus que si j'avais eu devant les yeux ç longueur de séance l'origine du monde. Encore que pour faire parler, cela aurait été efficace ! ·Sophie BonnalMarie Ange, te voilà ! " allongée, Freud te regardait " ! c'est merveilleux ! moi j'ai une immense bibliothèque pleine à craquer de livres anciens et précieux, et ce que j'aime beaucoup, c'est que le divan est placé contre une fenêtre qui le longe, derrière moi il y a un bureau plein de livres et de feuilles annotées, et presque sur le côté, donc le fauteuil de mon (encore ) analyste.. Vos fauteuils, chaises ou tabourets ! à quelle distance sont ils de l'analysant ? Jos TontlingerLes fauteuils et le divan sont à une distance quelque part entre la métonymie et la métaphore. ·Jos TontlingerJustement Francis, vous voyez à quel point les "intérieurs" (imaginaires) importent en tant que outils de travail à part entière. L'analysant peut y projeter déjà ses manifestations transférentielles. Et pour répondre plus sérieusement à Sophie au sujet de la distance (physique), chez moi elle est très distante : au moins trois mètres bien vides pour le face-à-face, mais de 50 cm à peine entre le divan et mon fauteuil avec impossibilité cependant de se voir. ·Sophie BonnalAh oui, cette question est passionnante, Francis, et comme tu dis Jos, " les intérieurs imaginaires importent en tant qu'outils de travail à part entiére ". Le lieu dans la réalité de l'analyse (ou thérapie ) est je pense comme introjecté par le patient et devient lieu imaginaire à l'intérieur de lui même, c'est aussi le premier contenant tout de même, à cette Parole qui viendra, peut être, à se dire... cela me fait penser au Moi Peau aussi, comme première enveloppe (Anzieu ) , le lieu doit contenir et laisser place aussi... ·Sophie BonnalAu sujet du lieu comme lieu de projection des manifestations transférentielles, il y a des cabinets d'analystes où certaines choses (au sens objet matériel ) de l'analyste en que Sujet sont présentes. Cela se passe souvent dans les Cabinets d'analystes femmes (sans aller jusqu'à la photo des enfants posée sur le bureau ! ) il y a cette particularité des analystes femmes de très souvent, exercer chez elles. Je connais deux analystes qui par exemple reçoivent avec leur chien, qui assiste à la séance (oui oui et non non pas des plus mauvaises ) ... il y aussi la question de quoi déposer dans la salle d'attente (Dans un Saison chez Lacan l'auteur dont le nom m'échappe là ) décrit que dans la salle d'attente de Lacan il y avait des livres que les analysants pouvaient lire... Qu'en est il des magazines que nous déposons sur la petite table de la salle d'attente ? C'est difficile aussi, quoi que nous y déposions, c'est de nous en tant que Sujet que nous donnons à voir... ·Adeline Landolt« Une saison chez Lacan » est de Pierre Rey, Sophie. Tout ce que nous laissons « traîner » dans notre cabinet et notre salle d’attente, parle en effet de nous-mêmes, tout autant que notre accueil, le parfum de la pièce, ce que nous portons, notre posture ou notre respiration... Ils font partie du cadre analytique, au même titre que le lieu en soi, l’étage ou l’adresse. Comme beaucoup d’analystes femmes, je reçois à mon domicile. Mon cabinet est très sobre, la pièce et les meubles sont presque entièrement blancs. Le divan est placé face à une fenêtre d'où l'on voit un arbre magnifique, qui semble ponctuer le temps qui passe... Auprès de cette ouverture sur la nature, sur une petite commode, directement devant le divan, la photo de Winnicott, assis nonchalamment sur une chaise, ses longues jambes écartées. J’aime sa bonhommie et la bienveillance qu’il dégage. Pendant de longues années, j’avais un foulard dans mon sac, que je posais sur le coussin du divan de mon analyste. J’ai donc une pile de serviettes propres au pied de mon fauteuil… Il est très proche du divan, mais éloigné de quelques mètres du fauteuil qui me fait face de biais. J’évite que les patients se croisent, par respect pour la confidentialité du lieu. Je ne prends donc qu’un patient par heure… Et j’aime ces moments où je peux prendre des notes, me préparer pour la nouvelle séance. Même si elles se terminent tard les journées me paraissent moins longues que lorsque dans mon précédent cabinet j’enchaînais un patient après l’autre. Je n’ai jamais le temps de m’épancher autant, mais j’apprécie vos interventions à tous et je trouve la question soulevée ici passionnante. J’aimerais à ce titre faire référence à Maud Mannoni et à son ouvrage « La théorie comme fiction », qui me paraît essentiel. Mais nous y reviendrons, si vous le voulez bien… ·Faiza AzzouzJe vous remercie pour ce post. J'ai remarqué que le changement d'un objet dans le bureau du psy peut donner des réactions violentes de la part de l'analysant. Un sentiment de rejet, comme si c'était un langage pour communiquer à l'analysant qu'il n'est pas le bienvenu. Donc transfert négatif ·Adeline LandoltL'immuabilité du cadre... Je n'ai pour ma part, ni en tant qu'analysante ni en tant qu'analyste, ressenti ce sentiment de rejet, Faiza... Mais c'est intéressant et j'y serai attentive... Toutefois une anecdote amusante : je fais brûler dans mon cabinet des bougies parfumées, que j'achète par cartons entiers... Or cette hiver j'ai changé de parfum... Et j'ai observé comment la plupart de mes patients ont été déroutés par ce changement subtil... Certains m'ont fait remarquer " un changement " sans pouvoir déterminer de quoi il s'agissait...
Faiza AzzouzJe dis ça en me basant sur mon expérience "personnelle" je réagis d'une façon (ça me perturbe un peu) et dans mes cours et lectures psychologiques, j'ai lu ce que doit éviter de faire un psy (pour enfant) surtout de ne pas changer subitement les objets ou meubles dans le bureau de consultation (la salle d'attente ne fait pas partie) elle a ajouté même la transformation physique ex : une psy qui avait l'habitude d'avoir des cheveux longs le fait de les couper courts ou changer la couleur ça peut provoquer une réaction chez son petit consultant où il développera un transfert négatif, il faut lui en parler du changement. Je trouve que ce psy avait raison et ça s'applique même pour les adultes (pas tous les analysants mais certains sont plus sensibles que d'autres) Michael Meyer Zum WischenUn autre livre passionnant est "Le geste de Lacan" de Sonia Schoonejans (èditions Luc Pire, Bruxelles 2008). AmitiésMichael22 mai 2011, 12:27· J’aime ·2 ·Sophie BonnalMichael, j'ai lu ce livre, je ne l'ai pas compris... est ce réellement le récit d'une analysante de Lacan et que veut elle dire ? il faudrait que je le relise j'en suis sortie, perpexle... Sophie BonnalAdeline ce que tu écris me touche... et puis il y a tant de similitudes... j'ai eu comme toi, un premier Cabinet, il y a 8 ans maintenant... en ville, séparé de mon lieu de vie. Et puis, j'ai moi aussi, aujourd'hui mon Cabinet chez moi. Cela permet une bien plus grande disponibilité de temps, comme toi je laisse une heure à chaque patients, cela me laisse le temps comme toi, de noter, de lire... Mes patients entrent par le petit portail que je leur laisse toujours entrouvert et traversent le jardin du devant de ma maison, cela demande du soin, pour ce jardin (l'autre derrière ils ne le voient pas ), il y a une sonnette, mais beaucoup ne sonnent pas... puis la porte d'entrée, celle de ma maison, ils l'ouvrent et se trouvent dans le vestibule de l'entrée, que j'ai scindé avec grand rideau vert pour qu'ils ne voient pas l'escalier qui monte à l'étage, jamais aucun ne s'est permis de soulever ce rideau (je pense à Faiza qui posait la question d'une intrusion possible des patients, non les patients respectent notre intimité ) . A gauche il y a la salle d'attente (où jamais aucun ne se croisent ) et dont la porte est entrebâillée, ils entrent dans une petite pièce (en fait le bout de mon salon où j'ai fait placer un mur coulissant qui est clos ) par contre, j'y ai laissé ma bibliothèque les murs sont donc tapissés de mes livres, mais c'est pareil, aucun ne se permet d'y toucher... deux fauteuils font face à la fenêtre qui donne sur le jardin de devant, au printemps je la laisse parfois entrouverte... et sur une table je pose des magazines, littérature, décoration, actualité un peu, et art. A droite du vestibule il y a mon bureau. C'est une pièce en fait que j'ai voulu contenant, un peu comme un cocon, mais la fenêtre donne aussi sur le jardin donc cela laisse l'ouverture... comme je pratique aussi la thérapie analytique, j'ai placé mon fauteuil pour les face à face dans un angle de la pièce, mon bureau est de biais et ouvert, ainsi il ne fait pas obstacle et en face il y a deux fauteuils, ronds et confortables pour les patients (c'est amusant tous les patients ont leur fauteuil, toujours le même un des deux ) . Les fauteuils sont disposés de telle façon, de biais, qu'ils peuvent soit me regarder, soit laisser aller leur regard vers la fenêtre et se soustraire ainsi au mien, s'ils le souhaitent. A droite longeant le mur et donnant sur la fenêtre il y a le divan... je le recouvre d'un tissu que je change toutes les semaines et d'un châle pour le haut... Derrière il y a mon fauteuil qui est très proche en fait (je pense que, comme nous tous nous reproduisons aussi un schéma du lieu de notre analyse, le fauteuil de mon analyste est très proche du divan )... et c'est amusant, je n'ai pas de bougies mais... je parfume toujours la pièce du même parfum que je pschitt régulièrement ! une jeune patiente un jour m'a demandé quel était mon parfum parce qu'il lui rappelait une odeur de son enfance... Néanmoins, c'est aussi un peu compliqué de travailler chez soi, il faut faire silence, il faut ranger les chiens, les enfants etc... et ce n'est pas si simple en fait pour moi, alors justement, je suis en plein questionnement, j'ai gardé mon premier Cabinet, impossible de m'en défaire parce que, justement, c'est là où pour la première fois j'ai déposé ma plaque... et je me pose en fait la question d'y revenir ... parce que c'était tout de même un espace beaucoup plus calme et serein, tout du moins, je n'avais pas à veiller à la sérénité, qui se doit d'être absolu du cadre... voilà... ·Adeline LandoltOui Sophie, beaucoup de similitudes... Bien que je vive seule, je songe parfois à reprendre un cabinet ailleurs, loin de mon lieu de vie. Alors je consulte les annonces, je visite des lieux... et je renonce... ·Paolo Giomi...je dirais que le divan idéal pourrait être un divan volant , je voudrais ajouter le outils indispensables pour parler, se taire, écouter, et puis la petite règle... ...suffisant? ·Sophie Bonnalcertainement oui Paolo ! et ne pas oublier la petite règle ! ·Brigitte Lehmannidem pour moi Adeline, un œil sur les annonces, visites et...renoncement, je trouve toujours une bonne raison pour faire un pas en arrière, étrange....:-)
A.Landolt
F.Azzouz
S.Bonnal Inséré depuis <https://www.facebook.com/groups/115553525195945/>
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