Lettre de départ d'EELV de Laure Lechatellier

Jjarrasse

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• Publié par: LeFigaro
• Publié le: 16 septembre 2015
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• Langue: Français

Extrait

Cher/es ami/es, Les promesses, dit-on, n’engagent que ceux qui y croient. Europe Ecologie- Les Verts était pourtant une belle promesse. Celle de faire de la politique autrement. Une belle aventure collective. Joyeuse et pleine d’avenir. Je garde en mémoire les images de la campagne des régionales de 2010. « L’écologie maintenant », était notre slogan. Nous avions l’espoir pour horizon. Aujourd’hui, quand j’ouvre mes mails, il n’y a que désespérance. Insultes, règlements de comptes. En somme, la politique comme les autres. Voire en pire, parce que nous sommes collectivement responsables et coupables d’avoir laissé nos rêves se briser sur l’écume de la politicaillerie et des petits calculs. Le parti, petit à petit, a abandonné ses idéaux aux petits procureurs du net. Aux postures souvent vaines. Toujours plus à gauche. Comme s’il était besoin, lorsque l’on se dit écologiste, de courir derrière Syriza ! A l’action collective, au sein de majorités territoriales, EELV préfère désormais les poses médiatiques. L’indignation érigée en étendard plutôt que le concret des politiques locales. La délation plutôt que le dialogue. Aujourd’hui, c’est donc le cœur lourd que je décide de rendre ma carte. Adhérente depuis 2003, de toutes les campagnes électorales depuis, élue au Conseil régional d’Île-de-France depuis 2010, où je suis vice-présidente sortante, je demeure néanmoins plus que jamais écologiste de coeur. Cette décision, de quitter EELV, où je garde de nombreuse amitiés, est douloureuse. D’autant plus que j’étais tête de liste dans les Hauts-de-Seine pour les prochaines élections de décembre, où j’étais de fait en position éligible. J’en profite pour remercier les militant/es amis des Hauts-de-Seine qui m’ont accueilli à bras ouverts. C’est donc en conscience que je me retire. Mais je pars la tête haute, comptable, à mon humble niveau, d’un bilan dont je ne pense pas avoir à rougir. Notamment avec la mise en place d’une politique de santé ambitieuse. Je pense ainsi à notre lutte contre les perturbateurs endocriniens, aux aides en directions des médecines complémentaires, ou encore d’avoir fait de l’autisme une grande cause régionale en 2011. Mais je pourrais encore citer la mise en place du « pass contraceptions » dans les lycées, l’aide aux femmes victimes de violence, ou encore aux aides en faveur des structures d’hébergement d’urgence. Par exemple pour les jeunes homosexuels en rupture familiale. Soit autant de causes, voire parfois, il est vrai, de bras de fer avec nos collègues socialistes, qui n’auraient pu être menées et gagnées si nous avions refusé de rentrer dans l’exécutif régional. Parce que l’écologie est une urgence. Salutations écologistes. Laure Lechatellier, vice-présidente du conseil régional d’Île-de- France, en charge de l’action sociale, des formations sanitaires et sociales, de la santé et du handicap.