La lecture à portée de main
Description
Sujets
Informations
Publié par | les_archives_du_savoir |
Nombre de lectures | 26 |
Licence : | |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 64 Mo |
Extrait
15-'ŒlfP/^Iff . •\WT
4i^.ifi'. (0
u< 9kPORTATIVEBIBLIOTHEQUE
DES
FRANÇOIS.ECRIVAINSDE NO. POLAND STREET.l'imprimerie DE L. NARDINI, 15,PORTATIVEBIBLIOTHEQUE
DES
FRANÇOISECRIVAINS
O V
CHOIX
DES
MORCEAUXMEILLEURS
fOUVRAGES,LEURSDEEXTRAITS
PROSE,EN
LEVIZAC.ET DEMOYSANTMM,PAR
plan.nouveauunet suraugmentéeconsidérablementEdiiionsecond.
I.TOME
PREMIER.LIVRE
LONDRES.A
POULTRY.MAWMAN,ET
180 3.660954
llÙCfPREFACE.
lliLEVER rame, éclairer Pcsprît, embellir l'imaginaiion, et en même temps
plaire au goût le plus délicat, telle est la tâche que nous nous sommes imposée en
nous chargeant de recueillir les différentes pièces qui forment cette collection.
Pour la remplir avec succès il ne suffisoit pas de faire un heureux choix de
il falloit encore un tout dont lesbeaux morceaux, qu'ils fissent difFércns chaî-
falloit vengernons fussent autant de rayons de lumière ; il des outrages du
loisphilosophisme la religion, la philosophie, et les sacrées sur lesquelles re-
posent la durée et la félicité des empires il falloit par une suite de tableaux;
d'une teinte tantôt douce, tantôt sombre, quelquefois brillante, et d'autres fois
forte, émouvoir l'âme, et porter tour à tour l'agitation, le calme, l'attendrisse-
y
ment, l'enthousiasme et l'effroi il falloit, en fixant les vraies limites; des dif-
férens genres si connues ou si dédaignées nos jours, donnerpeu de les idées les
plus les étendues ancienne etjustes et plus sur la littérature moderne, et fixer
l'attention, non sur ces beautés du moment qui s'évanouissent avec les cir-
constances qui les font naître, mais sur ces beautés qui ne dépendent point des
lieux, et auxquelles le laps du temps semble donner un nouvel éclat il falloit
;
enfin par un choix de modèles en tout genre arrêter le progrès du mauv<ais
goût et du faux bel-esprit.
Nous avons tout lien d'espérer que l'attente du public ne sera pas frustrée.
Le lecteur impartial trouvera dans cette collection sur tous ces difFérens objets
tout ce qui peut satisfaire sa curiosité, et contribuer ou à son instruction àou
ses plaisirs. Il pourra peut-être désirer des morceaux qui ne s'y trouventy
point car la littérature Françoise est si riche et si variée que nous
; sommes
bien loin d'en avoir épuisé les beautés qu'il
: mais nous doutons en trouve beau-
coup qu'il voulût verra laexclure. Il même, s'il se donne peine de faire at-
plantention au que nous avons suivi, que ces morceaux qu'il trouve moins
beaux que les autres, sont à leur place, et nécessaires à la liaison des idées.
Après cette vue générale sur cette collection, nous allons la faire connoùrc
en détail.
Dans le premier volume, où nous traitons de religio7ila et de la jfwrale^
nous avons adopté le plan lesque nécessitoient malheureuses circonstances où
nous nous trouvons. siècle laDans un ou l'incréduiité plus hardie et l'im-
piété la plus effrénée s'efforcent d'anéantir le Christianisme, pour élever sur
ses ruines, ou le système désespérant de l'Athéisme, ou l'édifice monstrueux
d'un l^héisme qui dépouille l'être suprême de ses plus beaux attributs, et
l'homme de ses plus douces espérances, nous avons cru qu'il étoit de notre
devoir d'en démontrer la vérité. Après remontés àêtre son origine dans le
paradis terrestre, nous l'avons suivi à travers les siècles sous la loi de nature,
sous la loi écrite et la loisous de grâce ou évangélique, et nous avons
fiit voir que la foi que nous professons a été la même dans tous lesvî )
C
temps, parce qu'elle a objet auteur^toujours eu pour le même Dieu, comme
et le même Christ, comme sauveur du genre humain. Mais il ne suffisoit pas
d'établir la vérité de la religion, il falloit en montrer les avantages inappréciables ;
et c'est ce que nous avons tait {)ar ce seul principe, qu'étant la seule qui donne
une base solide à la vertu, elle est par cela même la seule qui puisse assurer
notre bonheur dans cette vie et dans l'autre. En effet, qu'on parcoure les fastes
l'histoire, et qu'on examine les différentes religions qui couvert ou(le ont cou-
vrent encore la face de la terre, en trouvera-t-on quelqu'une dont la morale soit
plus proportionnée aux besoins de l'homme et qui l'éclairé mieux sur ses de-
voirs soit envers Dieu, soit envers la société dont il est membre, soit envers
lui-même. Après avoir développé avec soin les principaux points de la morale
religieuse, nous en avons montré l'accord avec ce qu'enseigne la droite raison,
les lesen choisissant dans philosophes anciens et modernes morceaux les plus
travailpropres à diriger dans la conduite de la vie. Cette partie de notre ne
sera pas la moins intéressante soit par la variété qui règne, soit par la beautéy
des extraits,
La littératuregénérale etparticuluire l'objet du second volume. Aprèsest
précisesdes notions claires et surles langues engénéral, et surlalangneFravçoùe
en particulier ; sur le goût que nous considérons dans tous ses rapports et dans
toutes ses variations sur le génie, le talent, et Vesprit dont nous donnons le
;
vrai caractère sur le style dont nous développons les qualités, les différences
;
et les défauts sur le beau que nous examinons dans le génie, dans vertu,
; la
la dans les artsdans nature, qui imitent et dans ceux qui n'imitent pas ; enfin
sur les iropes et \cs figures, nous traçons l'histoire générale de la poésie, et
nous la suivons chez tous les peuples qui l'ont cultivée. Cet examen in-
téressant et rapide nous conduit à l'histoire particulière de chaque genre, ce
qui nous donne l'occasion d'en indiquer le caractère, et de faire connoîtrevrai
les grands hommes qui s'y sont distingués, l^ans cette histoire des genres de
poésie, nous nous sommes réglés sur leur importance, et d'après ce plan la pre-
mière place étoit duc à la Pocs.ie Lyrique, qu'oni successivement suivie
VEpopée, la Tragédie, la Comédie, V le Poème Didactique, \^ PoésieOpéra,
Pastorale, VElégie, la Fable, la et V Inscription. A latSatire, VEpigramme
poésie succède l'éloquence, et nous suivons en cela l'ordre de la nature, puisque
chez tous les peuples les poètes ont été les premiers écrivains. Après des idées
siu" lagénérales distinction inutile de l'éloquence en trois genres, et sur les trois
sortes de composition oratoire, nous traitons de Vinvention qui est la partie la
plus essentielle du Discours. Ensuite dans le détail, nous parlons deentrant
Vexorde, de la narration, du la des-.-pathétique, des preuves, de véhémence,
tmages, et de \vi péroraison : ce qui nous conduit à l'éloquence de la chaire,
et ses deux genres, Và oraisonfunèbre et le Sermon. Mais la poésie et l'élo-
n'étoient pasquence les seuls objets dussent nous occuper. L'histoire,qui
par son importance, méritoil toute notre attention. Nous en avons traité avec
soin, et nous avons terminé ce que nous avions dire par wne suite de por-à en
traits de personnages fameux ou arts.dans l'histoire des peuples ou dans celle des
Ce volume renferme un cours complet de littérature.
Après avoir développé dans le second volume, les principes de la vraie élo-
quence, il falloit en mettre les plus parfaits modèles sous les yeux du lecteur;
et c'est ce que nous avons fait dans le troisième. Démosthène, Cicéron, Tite-
Live, Saluste, Tacite, Quinte-Curce, Saint-ChrysostômePline le jeune, et
parmi les anciens, et Pascal, Bossuet, Fléchier, Bourdaloue, Massillon,'Fénélon,
etc. parmi les modernes nous en ont fourni d'une beauté achevée, et tels que
ce ne sera qu'en s'efforçant de les égaler,qu'on pourra espérer de se placer parmi
le?; grands orateurs. A ces modèles nous en avons joint quelques-uns pris dans
les livres saints. Nous offrons ensuite à la curiosité quidu lecteur S3 tableaux