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ApuléeDu mondeTraduction française : V. Bétolaud, Oeuvres complètesd'Apulée. Tome II, Paris, Garnier, 1836PréfaceDe longues réflexions et un examen approfondi, Faustinus, m'ont amené àreconnaître que si jamais la philosophie a le privilège de suivre avec succès lestraces de la vertu, de bannir les vices, de participer aux choses divines, c'est surtoutlorsqu'elle s'applique à interpréter la nature et à découvrir les secrets placés loin denos yeux. En effet, pendant que les autres sciences, effrayées par la grandeur del'entreprise, regardaient un semblable travail comme trop ardu et trop profond, laphilosophie seule, pleine de confiance en son génie, ne se jugea pas indigne d'êtreappelée à l'étude des choses divines et des choses humaines : elle crut que de sibelles études, un semblable travail, s'alliaient bien avec la noblesse de sadestination, et qu'entre de tels soins et la nature de ses goûts, de ses habitudes, il yavait une parfaite conformité. Avant elle les hommes réduits aux organes du corpsne pouvaient parcourir le monde et ses profondeurs, et c'était seulement de leurséjour terrestre qu'ils pouvaient apercevoir ces régions. Mais du moment qu'ilseurent trouvé dans la philosophie un guide dont les découvertes les éclairaient, ilsosèrent voyager en esprit dans les espaces célestes, en suivant ces routes que lasagesse leur avait frayées par sa pénétrante exploration et que la réflexion seuleleur révélait. Ainsi, bien que la nature eût semblé par les intervalles mêmes vouloirnous tenir loin de tout contact avec l'universalité des mondes, cependant notrepensée, rapide et puissant intermédiaire, nous rapprocha en un instant de leurimmensité. L'âme, avec son intuition divine, n'eut pas de peine à voir et àreconnaître les principes auxquels ces mondes doivent leur création ; elle entransmit la connaissance à d'autres : de même que certains prophètes remplis dela majesté des dieux révèlent au reste des mortels ce que, par un privilège divin, ilssont appelés seuls à voir. C'est pour cette raison que les écrits qui nous retracent lanature et les qualités d'un lieu, les murailles d'une ville, les courants d'un fleuve, leshauteurs des montagnes et autres détails de ce genre, sont certains d'attacher trèsvivement les lecteurs ; que les crêtes de Nysa, les profondeurs du Corycius, lesasiles sacrés de l'Olympe, les sommets de l'Ossa et les autres curiosités du mêmegenre, excitent tour-à-tour un enthousiasme exclusif. Or, je ne puis qu'avoir pitié deshommes en les voyant ainsi consacrer une admiration inépuisable à des objets qui,loin d'être importants, ne sont que des misères. Comment s'étonner qu'il leur enarrive ainsi, puisqu' ils n'ont jamais rien soupçonné, rien imaginé qui méritât de leurpart une contemplation plus assidue ! Si, du reste, jamais ils avaient pu contemplerpareillement tout le globe terrestre et l'étendue des mondes, ils auraient cru devoiraccorder moins d'éloges à de petites et minces portions, du moment qu'ils enauraient saisi l'ensemble. C'est pourquoi nous dirigeant d'après Aristote, le plusprudent et le plus éclairé des philosophes, et aussi d'après Théophraste, nousdirons, autant que nos moyens nous le permettront, tout ce qu'il en est del'ensemble de ces mondes ; nous en embrasserons les natures et les fonctions, etnous expliquerons les secrets qui président à leurs mouvements.Chapitre 1Le monde entier se compose de l'assemblage du ciel, de la terre et dessubstances qui tiennent de ces deux natures. Ou encore : le monde, c'est l'ordreembelli par la providence divine et par la vigilance éclairée des dieux, gravitantautour d'un point cardinal (c'est ainsi que je rendrai le mot grec g-kentros, lequelpoint, solide et immobile, n'est autre que notre terre, où naissent et vivent desanimaux de toute espèce. Les parties supérieures sont entourées et couvertes,comme on peut le voir, d'un air limpide qui en est en quelque sorte le tégument ; au-delà est le séjour des dieux, que nous appelons le ciel. Là rayonnent des myriadesde corps divins, le soleil, la lune, en un mot tous les astres ; et ces nobles et brillantsflambeaux, le ciel les entraîne avec lui dans le mouvement de rotation par lequel ilnous dispense et les jours et les nuits ; choeur perpétuel de constellations, quichemine sans devoir jamais s'arrêter dans la série des âges ! Mais quoique le cielSommaire1 Préface2 Chapitre 13 Chapitre 24 Chapitre 35 Chapitre 46 Chapitre 57 Chapitre 68 Chapitre 79 Chapitre 810 Chapitre 911 Chapitre 1012 Chapitre 1113 Chapitre 1214 Chapitre 1315 Chapitre 1416 Chapitre 1517 Chapitre 1618 Chapitre 1719 Chapitre 1820 Chapitre 1921 Chapitre 2022 Chapitre 2123 Chapitre 2224 Chapitre 2325 Chapitre 2426 Chapitre 2527 Chapitre 2628 Chapitre 2729 Chapitre 2830 Chapitre 2931 Chapitre 3032 Chapitre 3133 Chapitre 3234 Chapitre 3335 Chapitre 3436 Chapitre 3537 Chapitre 3638 Chapitre 3739 Chapitre 38
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