Etude codifications adresse ménage et Cedex
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Le 4 juin 2007Papier peint n°40Soustraire le nécessaire, a jouter le superflu.Les jardins ouvriers de la Plaine Saint-Denis sont des parcel les cultivées les unes à côt é des autres, entre une ligne de RE R et des avenues de bureaux flambant neufs, non loin du Stade de Fran ce. Ils forment un îlot de fraîcheur, de souvenirs et de renouveau sauvé à la ville en marche, pour l’instant. D e la terre en friche ou géométriquement retournée, des légumes, des fleurs de jardin et des fleurs des ch amps, des arbres fruitiers, des caban es, des tonnelles, des coul eurs et des parfums qui chan gent sous les lumières des jours qui passent. Chaqu e jardini er y vaque en toute indépendance , le tout offre une cohérenc e charmant e. Mes yeux s’y reposent, dans mon parcours quotidien de combattante urbaine. Mon bonheur atteint son apogée quand, derrière les jardins, les surplombant, passe doucem ent le R ER . Je voudrais qu e Papier peint ressemble aux j ardins ouvriers de la Plaine Saint-Denis et, dans mon idée, c ’est un peu le c as.Ell e est morte, la c hansonnetteLa Défense selon Gatiendu temps où j’étais malheureux.J’ai désormais fait place nettedes choses tristes, sans aveu.Je suis revenu à la chanced’autrefois et c’est bien ainsi :la misère est une dansebien be lle quand e lle est finie.Paul GillesFatras délicieuxRecueil d ’ap horismes douteuxBien des personnes, aussi inutiles que cél ébrées pour leur bourse d'idées réversibles trouées et communic antes, ...

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Langue Français

Extrait

Le 4 juin 2007
Papier peint n°40
Soustraire le nécessaire, a jouter le superflu.
Les jardins ouvriers de la Plaine Saint-Denis sont des parcel les cultivées les unes à côt é des autres, entre une ligne de
RE R et des avenues de bureaux flambant neufs, non loin du Stade de Fran ce. Ils forment un îlot de fraîcheur, de
souvenirs et de renouveau sauvé à la ville en marche, pour l’instant. D e la terre en friche ou géométriquement
retournée, des légumes, des fleurs de jardin et des fleurs des ch amps, des arbres fruitiers, des caban es, des tonnelles,
des coul eurs et des parfums qui chan gent sous les lumières des jours qui passent. Chaqu e jardini er y vaque en toute
indépendance , le tout offre une cohérenc e charmant e. Mes yeux s’y reposent, dans mon parcours quotidien de
combattante urbaine. Mon bonheur atteint son apogée quand, derrière les jardins, les surplombant, passe doucem ent
le R ER . Je voudrais qu e Papier peint ressemble aux j ardins ouvriers de la Plaine Saint-Denis et, dans mon idée, c ’est un
peu le c as.
Ell e est morte, la c hansonnetteLa Défense selon Gatien
du temps où j’étais malheureux.
J’ai désormais fait place nette
des choses tristes, sans aveu.
Je suis revenu à la chance
d’autrefois et c’est bien ainsi :
la misère est une danse
bien be lle quand e lle est finie.
Paul Gilles
Fatras délicieux
Recueil d ’ap horismes douteux
Bien des personnes, aussi inutiles que cél ébrées pour
leur bourse d'idées réversibles trouées et
communic antes, diront soit que le mal est partagé,
donc en nous, les torts dispersés comme dans un
orchestre où l’on ne réussirait pas bien à localiser
celu i qui joue faux, soit que le mal est le dernier des
biens con cev ables, et qu'il n'y faut donc rien chang er,
au risque de provoquer un mal plus grand encore, au
motif que l'enfer est pavé de bonnes intentions (et en
disant ce la le dernier des laïcs républi cains n'a aucun
d'humour). Le ressort de ces techniques – pas de
théorie ici – est d'incriminer personnel- lement
chacune des victim es, en la faisant devenir complic e,
du moins en le lui faisant croire et penser, en vantant
soit son manque de défense intellectu elle, soit qu'il
http:// 245522145522 21147136.over- blog.com
profite « lui aussi! » trop ostensiblement du mal (en
vrac ça va des beaufs aux bobos, d'Alain Minc à
Poésie
Re naud).
Zo
La peti te blonde
Chroniques urbainesLa toute jeun e Polonaise
arrive de K atovice.
Et cett e blonde ch ez Fruits déguisés
qui ell e travaille , à l’aise,
Les hommes en costume qui viennent au Mc
sert vins, fromages et fraises.
Donald’s de la Plaine St D enis ne ressemblent pas
aux hommes en c ostume de la pla ce de l’Op éra.
On se sent si bien près de la rue
Les hommes en costume qui arrivent au Mc Donald’s
où passent les putes vieil lies,
de la Plaine St Denis portent des costumes sombres
ces Madel eines non repenties,
sur des chemises blanch es. Leurs corps sont trapus,
souriantes, sans dents, ép erdues.
leurs cous puissants. Quand ils marchent leurs pieds
La blondinette a ime Chop in. suivent deux droites parallèles tandis que la course de
Sur ses talons hauts, elle sourit leurs bras est perpendiculaire, et leurs épaul es
aux clients de ce bar à vins arrondissent leurs costumes.
où je retrouve enfin ma v ie.
Papier p eint peut être téléchargé à partir de www.tab acaria19. net
"La mort de l a littérature : plutôt crever, oui." Pit Bernal 1 / 8Le 4 juin 2007
Les hommes en costume de la place de l’Opéra Restait la part d’inc ertitude que pouvait représenter
portent des couleurs masculin es et subtiles et des Gonzalv e lors de ses débordements éthyliqu es.
chemises à rayures, ils sont élégants et urbains, ils De son côté, Papi Raoul affirmait que l’ex-délé gué
parlent au téléphone en plissant le front, vont et était digne de confianc e pour peu que des intérêts
viennent, re gardent au loin. politiques soient en jeu.
Qui désire les hommes en costume ? Leur discussion continua tard dans la soirée.
Cha Ils évoquèrent dans l’ordre, et à grand renfort de
Grenach e vieilli :
leur visite dominica le au cimetière communal afin d’ y Le yéti d’Albi
partager la satisfaction du devoir accompli sur la par Frédéric Jac quemet
tombe de leur vénéré maître d’écol e, M Fourcade;
Dimanche. 12h00. puis les titres de la presse ( enfin ! ) dont la plupart
Des quelques cli ents sérieux qu’el le rec evait lors des brillaient par leur manque de clairvoyan ce; et enfin, le
premières semaines qui suivirent son arrivée à Albi, comportement de plus en plus extravag ant de
Papi Raoul était bien le seul à lui avoir réc lamé une Gonzalv e au sujet duquel Hyppolite nourrissait de
faveur aussi attendrissante. Il tenait absolument à ce sérieuses craint es.
qu’ell e joue la com édie du racol age dans le moindre Il relata, entre autres, l’apéro de la veille au soir,
détail. C’ét ait une des raisons pour lesquelles Apolline épisode inquiét ant s’il en croyait l es rares témoins.
avait conservé des re lations avec lu i. Pourtant, ces nuages ne suffirent pas à obscurcir leur
Ce cl ient particulier ne l’avait jamais brusquée ni horizon.
méprisée. Il affichait même vis à vis d’ell e une retenue La joie due à la réussite de leur entreprise et à l’émoi
proche de l a timidité, c e qui cadra it m al avec son âge. très provinci al qu’ell e avait occasionné, l’emporta
Il avait donc été le dernier. A ce titre, elle avait pris pour un e fois sur leur pruden ce coutumière .
soin de lui expliquer sa déc ision de mettre fin à ses Cet é tat de grâ ce ne d evait pas durer.
activit és. A suivre
Bien qu’il en ait parfaitement saisi les tenants et les
aboutissants, Papi Raoul acceptait mal l’idée Collisions
d’interrompre des relations aussi récentes que
fructueuses, à son propre goût du moins.
BACH
Mais la jeune femme était restée sourde à ses
En ce joli mois de mai me tombent sous les yeux le
requêtes, lui demandant presque un soutien moral
poème Corps de Gherasim Luc a, troublante
pour l’encourag er dans la nouvelle voie qu’ elle s’était
transformation de corps en action au rythme de
choisie.
Bach ; et, sur le site de Rem i Schulz
Hyppolite e n avait bien ri.
(remi.schulz.club.fr), la plus belle histoire jamais
_ Et oui, mon coll ègue, même les filles de petite vertu
comptée sur Bach. Remi Schulz est maître en l’art de
ne sont plus comme avant. De notre temps, c' était
la collision.
pas des intellectu elles qui te demandai ent d’é couter
Variation sur le thème : ce même mois l’on me
leurs doutes et leurs angoisses. Tu faisais ton affaire
conteste l’invention de la correspondance en
et puis zaou !
contrepoint.
_ Ce que tu peux être méchant parfois ! C’est
Ch a
Apollin e ! C’est pas une pute ! En tout cas, pas
comme celles dont tu parles …Tu n’as pas le droit
Jérusalem mon amour
Hyppo ! Si tu la connaissais, tu comprendrais ce que
je te ra conte. Au li eu de ça , tu te fous de moi !
(2/3)_ Je me moque peut- être de toi, mais tu reconna îtras
Par Zoque tu as passé l’époque des compl aintes amoureuses.
L'histoire de Saul : Franchement ! Et je te rappel le au passage qu’il y a
plus urg ent et plus grave que ta p etite protégée .
« Dans les ann ées 70 au Caire, pendant mon
Là-dessus, Hyppolit e enchaîn a par le récit de la visite
adolesc ence, avant d'être journa liste, je jouais dans un
de l’inspecteur Berger et de ses semblables sur les
groupe de rock. Mes parents étai ent de virulents
lieux d e leur attentat nocturne.
opposants au régime de Nasser. Ils ne comprenaient
Un cousin habitant la ville voisine et partag eant ses
pas, professeurs d’histoire bercés d'arch éologie, qu'on
convi ctions historiques, s’était fait une joie de lui
engloutisse quatre mille ans de patrimoine au nom du
conter par le menu ces instants de bravoure policière.
« progrès communiste ». C'est une chose qu'ils
Hyppolite e n avait eu les larmes aux ye ux.
n'auront jamais comprise, l'effacement des
Ils pouvai ent toujours faire des relevés d’empreint es
générations passées au profit des générations futures.
et des interrogatoires de routine aux environs. Il
C'était de petits bourg eois, bien vus à l'université,
n’était pas tombé de la dernière pluie et l

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