Extraits des "Nouvelles proches"
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Autour de thèmes d'actualité que sont les ogm, l'accélérateur de particules, l'irradiation, le téléphone mobile et la génétique, l'auteur Luc Comptone trace les dérives plausibles mais fictives du monde de demain.

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Langue Français

Extrait

« Nouvelles  
proches
» par Luc COMPTONE
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« Nouvelles proches » par Luc COMPTONE
LES HARICOTS DE LA FAIM
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« Nouvelles proches » par Luc COMPTONE
Chapitre premier
8 avril 2011, dix heures, sud Kenya près de la rivière Thugi et du village de Mukura, dans une exploitation expérimentale de haricots : — «Alors Taylor… Que pensez-vous de cette nouvelle variété de haricots verts ? la trouvez-vous prometteuse ? demanda Robert Garett, représentant de la firme agrogénétique américaine « RICOS ». Comme vous pouvez vous en rendre compte, monsieur Garett, cette variété est plutôt bonne. Elle a besoin de beaucoup moins d’eau qu’une variété classique et la fibre semble plus résistante aux grosses chaleurs, répliqua le responsable plantation kenyane Harry Taylor. Une bonne dose d’ADN de bambou et l’affaire est jouée. L’homme regarda machinalement dans le ciel le soleil de plomb qui les accablait. Il sortit de sa poche un mouchoir pour s’éponger le front. Robert Garett, en costume trois-pièces et chaussures italiennes, sollicita
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« Nouvelles proches » par Luc COMPTONE
Taylor pour lui faire visiter les parcelles de plantations expérimentales. Il était là pour une semaine. Le temps de faire le point sur cette nouvelle variété de haricots. En effet, tous les espoirs de RICOS étaient fondés sur celle-ci. Elle devait s’adapter et germer sur des terres quasi arides. Son succès était assuré grâce à sa mutation avec de l’A.D.N. de bambou. Si vous le désirez, monsieur Garett, nous pouvons aller au fond voir cette parcelle, proposa Taylor en montrant du doigt le chemin à suivre jusqu’au lopin concerné. D’un hochement de tête Robert Garett acquiesça. Alors, les deux hommes empruntèrent sur deux cents mètres la seule piste en terre battue, couleur ocre rouge, qui y menait ».
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« Nouvelles proches » par Luc COMPTONE
Chapitre deuxième
Quatorze mois plus tôt, à Great lake valley, Utah (U.S.A.), laboratoire des O.G.M. du groupe RICOS : — «Mais puisque je vous dis que cette espèce peut être instable, professeur Larry ! Nous ne sommes pas certains du résultat attendu, répondit anxieux l’ingénieur Pat Perry. On ne vous paie pas, Perry, pour vous demander ce que vous pouvez penser… On vous rémunère pour tester et obtenir des résultats… Cela n’a que trop duré ! Ce projet est entamé depuis deux ans et vous avez répondu à notre principale attente ; c’est-à-dire de développer une espèce hybride de haricot vert robuste à la chaleur, capable de survivre avec un apport d’eau infime. Le but étant de l’implanter dans des zones du monde où rien ne pourrait plus pousser dans les dix prochaines années. Soit nous la testons et la commercialisons dans la foulée avec les risques mineurs que cela impliquerait, soit elle est abandonnée
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« Nouvelles proches » par Luc COMPTONE
et… vous perdrez votre place chez RICOS. Suis-je clair ? Surenchérit d’un ton ferme le professeur Larry à son chef d’équipe. Pat Perry adopta une mine déconfite : Mais oui… C’est bien clair. C’est du moins ce qu’il essayait de faire… de s’en convaincre. D’un pas décidé, Pat s’enferma dans son bureau blanc. Il s’assit à sa table pour signer les autorisations de mise en culture des semences et dans la foulée celles de commercialisation de la toute nouvelle variété. Voilà, c’est parti. Espérons qu’elle aura autant de succès que le maïs, se persuada Pat Perry. Il sortit alors de son bureau pour remettre au professeur Larry les trois exemplaires signés et approuvés.  Vous verrez vousSage décision Pat ! ne le regretterez pas ; d’ici peu, on parlera de vous et de RICOS à travers le monde, lança d’un franc sourire le professeur. Oh, fait… ? Vous en êtes où avec le projet « Cacaoyer » ?
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« Nouvelles proches » par Luc COMPTONE
  ; mais nousÇa avance doucement devons encore mieux étudier la structure ADN de la variété équatorienne que nous avons reçue il y a quinze jours. Très bien ! Je vous fais confiance Pat. Comme toujours ! Et merci encore pour l’agrément ».
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Chapitre troisième
28 mars 2011, 22h00, Clinton, 42ème avenue de New-York au « The Restaurant of the French flats » : — «Tu reprendras bien un cocktail   Dana ? demanda un homme à son épouse. Ils étaient assis à une table ; la soirée était agréable, intime et chaleureuse. Et ce couple de New-Yorkais était bien décidé à passer une bonne soirée. Elle, Dana Banks épouse O’Sullivan, était juriste dans une grande firme d’assurances. Cette ravissante blonde, d’un mètre soixante-dix, à la taille svelte était âgée de 25 ans environ. Son mari, quant à lui, était plutôt un grand brun, sportif, de 30 ans et professeur d’éducation physique dans un des meilleurs collèges de la ville. Pour fêter, leur première année de mariage, ils ont choisi ce petit restaurant français. Elle était habillée d’une longue robe de satin rouge aux bijoux d’éclats de rubis assortis. Lui était paré d’un smoking noir agrémenté d’un large nœud de papillon
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« Nouvelles proches » par Luc COMPTONE
indémodable. Leur tenue vestimentaire était donc de circonstance. En effet, ils venaient de sortir d’une représentation théâtrale qui venait d’avoir lieu au « Palace Theatre » et Jack O’Sullivan avait promis d’emmener sa femme voir « Roméo et Juliette ». Leur soirée devait donc se clore par un tête à tête dans une des meilleures tablées de la ville :  ! J’ai peur d’être soûle, chériHmm ? lança la jeune femme tout en riant et en attrapant de sa main droite le poignet gauche de Jack. L’homme sourit et d’un ton amusé appela un jeune serveur de vingt ans qui se tenait à 20 mètres à proximité du comptoir du bar :  ? Pouvez-vous nousS’il vous plaît resservir la même chose ? demanda-t-il.  !Bien sûr, monsieur rétorqua le serveur. Cinq minutes après, le jeune homme leur apporta leur boisson :  Ce sera tout, monsieur ?… Pourrait-on avoir le menu, S.V.P. ? Je vous apporte immédiatement cela, madame, monsieur… Tandis que le serveur s’éloignait, les deux tourtereaux
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« Nouvelles proches » par Luc COMPTONE
levèrent leur verre et Jack de lancer un toast : A notre amour et à la plus merveilleuse des femmes de la terre ! D’un regard gêné et d’un sourire dissimulé derrière son verre, Dana trinqua et but de moitié son « bloody Mary ». Quelques instants après, le serveur revint avec deux cartes de suggestions qu’il remit délicatement d’abord à Dana puis à Jack :  Désirez-vous la carte !S’il vous plaît des vins et des alcools ? questionna le jeune homme. Jack accepta. Je vous apporte cela, une petite minute… ajouta le serveur. Il partit vers une autre table où un client l’avait appelé. Les deux amoureux s’entretenaient des menus qui leur étaient proposés par la maison. Ils finirent par se mettre d’accord sur le vin qu’ils commanderaient lorsque le jeune homme revint vers eux avec la carte : Et voilà ! ? Vous faut-il autre chose demanda-t-il.
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« Nouvelles proches » par Luc COMPTONE
avons déjà une vague idée duNous vin que nous souhaiterions boire… Avez-vous en vin un pomerol rouge ? Le serveur réfléchit un instant tout en mordillant son stylo bille. Si j’ai bonne mémoire, je crois que le sommelier a dans sa cave un petrus grand vin pomerol millésimé de 2004. Mais je ne sais pas si c’est dans votre budget… Jack fixa du regard son épouse qui souriait timidement :  !Allons donc… Au diable l’avarice Nous prendrons un petrus. Hum ! Quel menu nous suggèreriez-vous ? Le serveur un peu surpris : foi… Tout dépend ce que vousMa   voulez manger ce soir : viandes, poissons… légumes, es… auD na,aj  eesarrai dire, répliq Ài svpâtriz, tentée par un assortiment de légumes. Je prendrai le menu A : haricots au beurre et sauté de bœuf. Puis regardant Jack. Et toi ? que prendras-tu ? C’est vrai, il y a le choix ; mais je vais rester classique. Je prendrai le menu B : pâtes à la carbonara… J’ai bien envie de
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