Homere iliade
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Homère Les Dix Premiers Livres de l’Iliade d’Homère Traduction Hugues Salel. Iehan Loys, 1545 (pp. ii-ccclii). LES DIX PREMIERS LIVRES DE L’ILIADE D’HOMERE, PRINCE DES POETES : Traduictz en vers Francois, par M. Hugues Salel, de la chambre du Roy, & Abbé de S. Cheron. AVEC PRIVILEGE DV ROY. On les vent à Paris, au Palais en la Gallerie, pres la Chancellerie, en la boutique de Vincent Sertenas. 1545. COPIE DES LETRES PATENTES DV ROY, contenant le Priuilege d’imprimer la preſente Traduction. >RANCOIS PAR LA grace de Dieu, Roy de France. Aux Preuost de Paris, Bailly de Rouen, Seneschaulx de Lyon, Thoulouse, & Bourdeaulx, -‘ 4 roui nox, autres Iujticiers, officiers,ou à leurs lieuxtenans, Salut. POVRCE QUE notre amé e feal Maifire Huges Salel, de nostre chambre, Abbé de sainct Cheron, nous a faict entendre que aucuns libraires & imprimeurs, plus auaricieux que scauans, ayans trouue moyen de recouurer des doubles,ou copies d’aucuns liures de l’Iliade d’Homere, Prince des poetes Grecs,que nous luy auons par çy deuant cômandé traduire, & mettre en vers Fracois se sont ingerez de les imprimer, ou faire imprimer, & exposer en vente auec une infinite de faultes, & changemens de dictions, qui alterent le sens des sentences : contre l'intention de l’autheur, la diligence du Translateur : lequel n'en peult receuoir, si non vne dereputation & calumnie, par l’ignorance, temerité & negligence d’aultruy.

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

Homère
Les Dix Premiers Livres de l’Iliade d’Homère
Traduction Hugues Salel.
Iehan Loys, 1545 (pp. ii-ccclii).
LES DIX PREMIERS
LIVRES DE L’ILIADE D’HOMERE,
PRINCE DES POETES :
Traduictz en vers Francois,
par M. Hugues Salel, de
la chambre du Roy,
& Abbé de S.
Cheron.
AVEC PRIVILEGE
DV ROY.
On les vent à Paris, au Palais en la Gallerie, pres la
Chancellerie, en la boutique de Vincent Sertenas.
1545.
COPIE DES
LETRES PATENTES DV ROY,
contenant le Priuilege d’imprimer
la preſente Traduction.
>RANCOIS PAR LA grace de Dieu, Roy de France. Aux Preuost de Paris, Bailly
de Rouen, Seneschaulx de Lyon, Thoulouse, & Bourdeaulx, -‘ 4 roui nox, autres
Iujticiers, officiers,ou à leurs lieuxtenans, Salut. POVRCE QUE notre amé e feal
Maifire Huges Salel, de nostre chambre, Abbé de sainct Cheron, nous a faict
entendre que aucuns libraires & imprimeurs, plus auaricieux que scauans, ayans
trouue moyen de recouurer des doubles,ou copies d’aucuns liures de l’Iliade
d’Homere, Prince des poetes Grecs,que nous luy auons par çy deuant cômandé
traduire, & mettre en vers Fracois se sont ingerez de les imprimer, ou faire
imprimer, & exposer en vente auec une infinite de faultes, & changemens de
dictions, qui alterent le sens des sentences : contre l'intention de l’autheur, la
diligence du Translateur : lequel n'en peult receuoir, si non vne dereputation &
calumnie, par l’ignorance, temerité & negligence d’aultruy. NOUS à celle causer
voulans obuier, & pourueoir à telles folles, & vaines entreprinses desdictz
libraires, imprimeurs : à ce que par eulx la dignité de l'autheur ne soit en aucun
endroit prophanée : ne auffy le labeur dudict Translateur mal recogneu, au
preiudice de l'utilité, richesse, & decoration que nostre langue Francoise recoit au
iourduy ,par ceste Traduction, de laquelle nous ont ia esté presentez les neuf
premiers liures : dont la lecture nous a esté si agreable, nous a tant delecté que
nous desirons singulierement les cotinuation et paracheuement de l'oeuure. A
iceluy Salel, auôns par ces presentes permis, & octroie, permetto’s & octroions,
voulons & nous plaist de grace especiale, plaine puissance & auctorité Royale,
qu'il puisse, & luy loisé, par tel imprimeur que bon luy semblera,faire imprimer
les liures de la Traduction par luy faicte, & qu’il fera cy apres, des oeuures dudict
Homere : Sans ce que pendant, & durant le teps, & terme de DIX ANS
ensuyuans, & consecutifz, commenceans au jour & date de ces presentes :autre
que ledict libraire & imprimeur qui aura charges & man dement exp res dudiCt
salel,pour cefaire,lespuiJJ imprimer, mefzre,nc expo— fer en vente,en quelque
lieu,” endroic’Fde ce Royiulme que cefoit : Sur peine d’amende arbitraire : a’ nous
, Ci audiCt Salel4appl :cquer, e -de confifcation de roui lefdiélliures,qui
ainfyfetroutcrontirnprime,fans charge ou corn. m1ion dud,ilf Salcl.Si ,‘oui mandons
càmmettons,&’ enioknons, ang chafcun de -vous endroitfoy, —.ficomme 4 luy
appaticndra :q :ie felon c en enfu.yu4ntnofdllzpermzflion,otho.y3c7’ —pouloir,-
ousfaietes,o :afaiaesfai_ re expreJfes znhibitions,ey— deff �nfes,de par nous :fiir
les peines cy deffits mdi— Ctes,(7 autres que verre cf ire 4 impofer :i rouiimpirneurs. libraires demoura’is en —vodeflrok’x iurfd :6lions : que parc, apres, liz,,,
ne auciai d’eulx,aultre que celuy qui aura la ch.irge3 comm :j?ion expreffe dudil Sa
kl,pour cefaie,ayent 4 irnprimer,ou frire imprimer,mettre ne exp ofer en peu te,durã
lefdi(I. dix ns,les hures de ladic’l’e Traduthon,faiitefJ 4faire par iceluy Salcl.Etfi apres
lefdia commandemens faiCk, pous trouuez,,,aucutis contreuenans 4
iceulx,procedez,, 4lencontre, par cô’demnatiôns deJd :éfrs peines,’ autrement,ain[y
que verrez,,ejlre 4 fairc,feion (exigence des cas. Non obflan : obpofitions,ou
appellations quelconques : .fans preiud :ce dicel.. lcs :pour lcfquellés ne -voulons
efire dff ré. Car tel efinofire plaijir. De ce faire -vous auons,( 4-vng chaf can de
votu,donné,r5— dôions plain pouoir3auCforithcoPnmiflion,..2—’ mandement
efpecial. .Mandons cô’mã’dons 4 tous izoz,, Iufiiciers,officiers,ubge6l,quc 4vous, C2
d -vngchafcun de —roui, en cefaqfantfoir obey. Donné 4 Fontainebleau,le
dixhuiéiiefme iour de Iiier. Ian de grace lviii cinq c’s quarare cjuatrc.Er de nojire
Rcgnc,le tre’te.’niefme. .AmfiJgnb.. PARLEROY,MONSEIGNEVRLEDVC
bORLEANS,PRESENT. E :aude[fou&. DE LAVBESPINE,
tfehles du,grandfecl,fiirfimple queuede cire iau1ne
EPISTRE
DE DAME POESIE, AV
Treſchreſtien Roy Francois, pre-
mier de ce nom : Sur la tra-
duction d’Homere,
par Salel.
>EV legiandfaix que fur
tes bras ioubftiens,
oy trëfpuiffant, leplu
grand des Chrefticns)
ant pour la gucrre, Iboii
droi commencée,
iC6treceluy quit’ala foy faulſée,
Oi, e.p.Our le bing ou ton efprit s’applique,
À gouuerner ce beau peuple Gallique,
Qw s’efiouyft & tient bien bon heur,
D’auoir de Dieu, tel Roy, tel Gonuerneur :
Si i’entreprens te faire la leure
De quelque baffe & leg ere efcripcure,
Te doubte fort de faillir grandement :
Bien cognoilThnt que ton entendement,
Touuiours repeu de celefte viande,
Ne peuk goufter choie qui ne foit grande.
Mais quand je voy apres, queie fuis celle,
En qui reluit fouuent quelque eftincelle
De ta faueur (me donnant priuaulté
De conferer auec ta royaulté)
le me refouiz : Saichant que qui s’auance
Trop hardyment, n’entend pas ta.puilThnce : -
Mais qui trop craini, & n’eft deuant toy leur,
Ignore au1i ta.clemence, & doulceûr.
, I’ay alai& & nourry, comme mere,
Plufieurs enfans, entre lefquelz, Homere
Fut lepremier, par qui dame Nature,
Feift aux humains liberale ouuerture
De fes fecretz : & fi trefbien l’apprit,
Oion na fceu veoir depuis pareil elprit
Reprefenter les myfteres du monde
Le mieülx au vif Car la chofe profonde
lila traiaoit haukement, & la baffe
Trcfproprernent, & non fans grande grace.
Si qu’on peult dire, en voyant Ion ouuraig;
Ql et hiy ieuI, de Nature l’imaige.
Dont i’ay acquis par tout louange telle,
Oe l’en demeure i lamais immortelle,
Et tous mes fliz iufqu’au ciel extollez.
Cet rocean, dou font ainfi coulez
Les clairs ruyffeaulx, pour l’efprit arroufer
De bon fcauoir, & puys le difpofer
À la vertu, le rendant fuIeptibleDu bien parfai, hau1t, & incorruptible.
D e la liqueur de cefte claire fource,
Grecs, & Latins, courans 1 plaine courbe,
Ont beu grans traith : dou font apres yflumes
Opinions, diuerfement receues :
Chafcun penfant la fienne plus nayfue,
Venant du fonds de cefte fource viue.
Celuy qui preuue, & montre euidemment
Lame immortelle, a pEins vng fondement
En cet Autheur :L’ autre qui admnonefte
Suyure vertu, & tout office honefte, -
À fon recours, comme par vng miracle,
A’ les l?eaulx yers, qui luy feruent d’oracle.
Ariftippus, de Ion lens tranfporté,
Lequel penfoit la feule volupté -
Eftre le bien, ou chafcun debuoit tendre,
Con-une au vray but, s’eft efforcé d’y prendre
Pied, fur les motz couchez en vng pafTaige,
L’interpretant trop a fon aduantaige. - -
Celuy qui donne a la grand’ Prouidence
Du Souuerain, -la fuperintendence
De l’Vniuers, & croit la choie née
Eftrefubgee àvnedeftinée,
Ordre certain, qui ne be peult confondre,
Y trouue aflèz de raifons pour relpondre
A’ ces refueurs, qui, contre venté,
Afsignent tout . la Temerité,
Et i ne (cay quel rencontre de corps,
S’entreioignants, par difcordants accords.
11 n’eft paltiige en la Philofophie,
Tant boit diuers, qui ne le fortifie,
Par quelque di&, ou fentence notable,
De ce Po&e. Et qu’il boit veritable,
Thalés le faige entre les fept Gregeoys
Tant renommé, y lifant quelque foys,
Q l’Ocean donnoit eftre, & naiffance
A’ tous les corps :fans autre cognoiftance,
Soubdainernent il difcourt, & le fonde,
Q, e terre, ciel, & la machine ronde,
ladis par l’eau fut prodthe & forgée,
Et de la main humide ainfy rengée.
Xenophanés qui s’efforce d’enquerrc
Le vray principe : & di& I’eau, & la terre
Eftre prerniers.Puis d’autre opinion
Empedoclés, affermaiit l’Vnion,
Et le Debat, auoirfai& toute choie :
Vng chafcun d’eulx fa fentence clilpofe,
Selon qui! l’a dans Homere trouuée,
Et la maintient veritable & prouuée.
Les mouuementz, les maífons, les diftance&,
Des corps des cieulx, Ieurs afpe&z

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