La tour de Trafalgar
55 pages
Français

La tour de Trafalgar

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Description

Extrait : Était-ce une main, une véritable main d'homme qui m'avait touché ? ça se peut. Était-ce un reptile qui m'avait glissé sur le corps ? ça se peut aussi. Était-ce un effet de mon imagination trouble et affaiblie ? ça se peut encore. Toujours est-il certain, que jamais je n'éprouvai aussi pénible sensation de ma vie ! Si vous avez jamais éprouvé les atteintes frissonnantes de la peur, mettez-vous à ma place, et vous jugerez aisément de l'horreur de ma situation. Le tonnerre rugissait épouvantable

Informations

Publié par
Nombre de lectures 44
EAN13 9782824712703
Licence : Libre de droits
Langue Français

Extrait

GEORGES BOUCH ER DE BOUCH ERV I LLE
LA T OU R DE
T RAF ALGAR
BI BEBO O KGEORGES BOUCH ER DE BOUCH ERV I LLE
LA T OU R DE
T RAF ALGAR
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1270-3
BI BEBO OK
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Sour ces :
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Ont contribué à cee é dition :
– Gabriel Cab os
Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
– Manfr e d KleinLicence
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compris à Bib eb o ok.La tour de T r afalg ar
suivi de
Louise Chawinikisique
Ge or g es Boucher de Boucher ville a été av o cat et il s’ est intér essé à la
p olitique . Membr e des Fils de la Liberté , il s’ est tr ouvé mêlé aux tr oubles
de 1837. Ce qui l’ oblig era à s’ e xiler à la Nouv elle-Orlé ans. C’ est p endant
ce séjour qu’il entamera l’é critur e de son r oman le plus connu, Une de
perdue, deux de trouvées , qu’il r epr endra b e aucoup plus tard. Le liv r e p
araîtra alor s qu’il a 50 ans. Certains v oient dans ce r oman le meilleur r oman
canadien-français du 19 ᵉ siè cle . À la fin de sa vie , il fait p araîtr e un se cond
r oman sous le titr e de Nicolas Perrot ou les Coureurs de bois sous la
domination française. Il avait cep endant aussi publié deux nouv elles, dont l’une ,
Louise Chawinikisique , avait r emp orté un pr emier prix lor s d’un concour s
or g anisé à Montré al.
n
1Pr emièr e p artie
2CHAP I T RE I
La tour de T r afalfar
    jusqu’au Fort des Prêtr es à la montagne ?
V ous êtes-v ous enfoncé quelquefois dans les sombr es taillisE qui b ordent au sud-ouest la monté e qui conduit à la Côte des
Neig es ? Et si v ous av ez été tant soit p eu curieux d’ e x aminer les sites
pittor esques, les vallé es qui s’étendent jeunes et fleuries sous v os y eux, les
r o cs qui p arfois s’élè v ent menaçants au-dessus de v os têtes ; v ous n’êtes
p as sans av oir v u comme une tache blanchâtr e qui app araît au loin, à
g auche , sur le fond v ert d’un des flancs de la montagne . Eh bien, cee
tache qui de loin v ous semble comme un p oint, c’ est une p etite tour à la
for me g othique , aux souv enir s sinistr es et sombr es, p our celui qui connaît
la scène d’hor r eur dont elle a été le théâtr e .
n
3CHAP I T RE I I
L’or ag e .
’  ,   a quelques dizaines d’anné es, p ar un b e au jour du mois
de juin, le soleil s’était le vé brillant. Je pris mon fusil, et suivi deC mon chien, je me dirig e ai v er s le Fort des Prêtr es, dans
l’intention de ne r e v enir que le soir à la maison. Il était midi quand j’ar rivai à
la Cr oix Roug e , à laquelle se raache le souv enir de l’ e x é crable Béliste ¹ .
1. Extrait du réquisitoire du procureur du roi : – Je r e quier s p our le r oi que Je an Baptiste
Go y er dit Bélisle soit dé claré duement aeint et convaincu d’av oir de dessein prémé dité
assassiné le dit Je an Fav r e , d’un coup de pistolet et de plusieur s coups de coute au, et d’av oir
p ar eillement assassiné la dite Marie Anne Bastien, l’ép ouse du dit Fabr e , à coups de bê che
et de coute au, et de leur av oir v olé l’ar g ent qui était dans leur maison ; p our rép aration de
quoi il soit condamné av oir les bras, jamb es, cuisses et r eins r ompus vifs sur un é chafaud
qui, p our cet effet, sera dr essé en la place du mar ché de cee ville , à midi ; ensuite sur une
r oue , la face tour né e v er s le ciel, p our y finir ses jour s, le dit Je an Baptiste Go y er dit Bélisle
pré alablement appliqué à la question ordinair e et e xtraordinair e ; ce fait, son cor ps mort,
p orté p ar l’ e x é cuteur de la haute justice sur le grand chemin qui est entr e la maison où
demeurait le dit accusé et celle qu’ o ccup aient les dits défunts Fav r e et sa femme ; les biens
du dit Je an Baptiste Go y er dit Bélisle acquis et confisqués au r oi, ou à qui il app artiendra
4La tour de T rafalg ar Chapitr e I I
La ter r e était couv erte de mille fleur s nouv ellement é closes, la vég étation
se faisait av e c vigueur , les feuilles des arbr es qui commençaient à se
dév elopp er , for maient une ombr e qui s’étendait ép aisse sur le g azon. Assis
sous un grand or me , j’é coutais le g azouillis des oise aux qui se rép était
mélo dieux, p our se p erdr e ensuite dans le mur mur e d’un p etit r uisse au
qui coulait à ma dr oite . Le zéphy r doux et chaud, tout en se condant le
dé v elopp ement de la natur e , p ortait aux sens une étrang e impr ession de
v olupté . Après quelques heur es d’une délicieuse nonchalance , je me mis à
la p our suite d’une couvé e de p erdrix que mon chien avait fait le v er , et
insensiblement je m’ég arai dans la montagne . D éjà il se faisait tard, quand
je m’ap er çus que j’avais p erdu ma r oute . Le temps s’était enfui rapide ,
d’énor mes nuag es, couleur de br onze , r oulaient dans l’ esp ace , et p ar
moments v oilaient le soleil, qui déjà rasait la cime des hauts chênes. Bientôt
les nuag es se condensèr ent, et for mèr ent comme un dôme immense qui
s’étendait sur tout l’horizon et menaçait de se dissoudr e et de s’abîmer en
pluie . Les oise aux fuyaient d’un v ol rapide , et cher chaient un abri contr e
l’ orag e qui allait bientôt é clater . Le v ent s’était éle vé ter rible et soufflait
furieux à trav er s la forêt. elques é clair s dé chiraient les nues et ser p
entaient av e c une majestueuse lenteur . D éjà même on entendait le tonner r e
qui gr ondait sourd dans le lointain. elques g oues d’ e au tombaient
lar g es sur les feuilles des arbr es ; et moi, j’étais là , seul, isolé , au milieu
de la montagne , sans guide ni sentier p our r etr ouv er mon chemin. D ans
l’étrang e p er ple xité où je me tr ouvais, je saisissais av e c avidité tout ce
qui aurait pu m’êtr e utile , j’é coutais av e c anxiété le moindr e br uit, mais
je n’ entendais que le cri de la chouee , qui se mêlait seul et pr olong é aux
sifflements du v ent. Un instant je cr us entendr e le br uit d’une sonnee ,
dont le son fêlé vibra, en ce moment, doux à mes or eilles. Je me pré
cipitai, le cœur ser ré , v er s l’

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