Les terres d or
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Extrait : Son existence tenait du roman

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Nombre de lectures 49
EAN13 9782824712406
Licence : Libre de droits
Langue Français

Extrait

GUST A V E AIMARD – J.-B. D’ A U RIA C
LES T ERRES D’OR
BI BEBO O KGUST A V E AIMARD – J.-B. D’ A U RIA C
LES T ERRES D’OR
0101
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1240-6
BI BEBO OK
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Ont contribué à cee é dition :
– Gabriel Cab os
Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
– Manfr e d KleinLicence
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compris à Bib eb o ok.CHAP I T RE I
D eux solitair es
 ,  loin de la civilisation, s’étendent à l’infini, dans
les vastes Amériques, des plaines immenses entr e coup é es deB prairies plus immenses encor e .
C’ est, ou plutôt, ce fut le ter ritoir e indien.
Ces ter r es d’ or , conv oité es p ar d’achar nés av enturier s, sont de v enues
la pr oie du pr emier o ccup ant ; elles ont été divisé es, mor celé es, mises en
lamb e aux p ar leur s insatiables hôtes : la solitude a été mise au pillag e ;
chacun a v oulu av oir sa p art à la curé e .
Ar p enteur s, sp é culateur s, lo catair es, fer mier s, trafiquants, for estier s,
chasseur s, et p ar-dessus tout cher cheur s d’av entur es, se sont abaus p ar
légions sur le p atrimoine Indien et s’ en sont emp arés violemment, p ar
dr oit de conquête .
Les enfants p erdus de la civilisation se sont installés là comme chez
eux, et bientôt les noms de K ansas, de Nebrask a, sont de v enus aussi
familier s que ceux de Ne w- Y ork, Londr es, ou Paris : les Paw nies, les Oawas,
1Les ter r es d’ or Chapitr e I
les Oo es, les Kick app os, les Puncas, toutes les p euplades ab origènes ont
disp ar u successiv ement comme des fo y er s éteints, r efoulé es p ar
l’incessante et implacable pr ession des Faces-Pâles.
D es ogr es au désert ; des oise aux de pr oie ; d’insolents usur p ateur s ;
des v oleurs sans r etenue et sans conscience ; les Blancs ont été tout cela
et pis encor e dans ce malheur eux Nouv e au-Monde qui aurait bien v oulu
r ester toujour s inconnu.
Le grand et vieux fleuv e qui descend des régions my stérieuses et ine
xploré es des montagnes Ro cheuses a dû se plier au joug des envahisseur s :
ses flots majestueux, jusqu’alor s pur s et calmes comme l’azur des cieux,
ont é cumé sous les coups r e doublés de la vap eur , se sont souillés des
détritus d’usines, ont char rié des farde aux, ont été ré duits en esclavag e .
En même temps, des fer mes, des p ar cs, des av enues, des villag es, des
villes, des p alais ont sur gi comme p ar enchantement sur les riv es du
vénérable cour s d’ e au. La solitude et son p aisible silence , le désert et sa p aix
pr ofonde , ont disp ar u. V æ victis ! tel a été le pr emier et der nier mot de la
civilisation.
Et p ourtant, elle était si grande cee b elle natur e , sortie des mains
du Cré ateur comme un r eflet de son immensité , qu’aux déserts absorbés
ont succé dé les déserts, et que les plus effr ontés cher cheur s en ignor ent
encor e les b or nes !
Par mi les plus av entur eux pionnier s de la Nebrask a, se tr ouvait
omas Ne w come . oique v enu du Conne cticut, il était né Anglais, et s’il
avait g agné le Far- W est, c’était moins p our cher cher la fortune , que p our
satisfair e les caprices d’une imagination fantasque , désordonné e ,
ennemie de toute gêne .
Son e xistence tenait du r oman ; – comme cela ar riv e b e aucoup tr op
fré quemment p our l’ ordr e et le b onheur de la so ciété – il avait été le hér os
d’une mésalliance qui avait fait grand br uit dans le monde londonien. À
une ép o que où il était jardinier dans les pr opriétés d’une noble famille , il
avait su se fair e ador er p ar la fille de la maison, l’avait enle vé e , et avait
fui av e c elle en Amérique .
La malheur euse et impr udente victime de cee p assion s’était ap
erçue tr op tard de son funeste av euglement ; il lui avait fallu dé v or er dans
l’humiliation et les lar mes le p ain amer de la p auv r eté , assaisonné de r
e2Les ter r es d’ or Chapitr e I
mords et d’affr onts, – car son sé ducteur n’était qu’un cœur faux, un esprit
misérable , tout à fait indigne du sacrifice consommé en sa fav eur .
Enchaîné e à ce misérable ép oux, Mistr ess Ne w come avait p erdu non
seulement amis et famille , mais encor e sa fortune et ses esp érances, car
elle avait été déshérité e . omas n’avait conv oité en elle que la richesse ;
quand il la vit p auv r e il la prit en hor r eur . La malheur euse femme traîna
p endant quelques anné es une e xistence désesp éré e ; puis elle mour ut,
laissant une fille unique à laquelle elle léguait sa b e auté , son esprit fin,
distingué , impr essionnable , et, p ar dessus tout, les noir s chagrins qui
l’avaient tué e .
La jeune Alice habitait av e c son pèr e une clôterie sur les riv es du
Missouri. Leur habitation, gr ossièr ement constr uite en tr oncs d’arbr es, était
installé e sur la b ordur e des b ois, et o ccup ait à p eu près le centr e du
domaine .
Ce selement, bien délimité sur tr ois côtés p ar des r uisse aux d’une
certaine imp ortance , n’avait, sur le quatrième côté , que des confins e
xtrêmement indé cis.
D ans ces contré es e xubérantes d’ esp ace la ter r e se mesur e et se
distribue lar g ement : les grands sp é culateur s, – un autr e nom moins honorable
serait p eut-êtr e plus juste , – qui r e v endent à la toise les ter ritoir es achetés
à la lieue car ré e , s’inquiètent p eu d’aribuer à deux ou tr ois acquér eur s le
même lamb e au de ter r e : dans ces mar chés tr oubles, aux quels p er sonne
ne compr end rien, qui commencent p ar une g oue d’ encr e et finissent
p ar des r uisse aux de sang, il n’y a rien de sûr , rien de déter miné ; la seule
chose certaine , c’ est qu’ils sont traités de co quins à scélérats, et que leur
unique sanction r ep ose sur le dr oit du plus fort.
Il s’y tr ouv e toujour s un côté douteux. Or , le quatrième côté du
settlement de Ne w come était plus que douteux : à for ce d’êtr e disputé entr e
v oisins, il était sur le p oint de n’app artenir à p er sonne .
Les prétendants les plus signalés étaient quatr e jeunes g ens
concessionnair es d’un imp ortan

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