La lecture à portée de main
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Publié par | Matha |
Publié le | 02 janvier 2013 |
Nombre de lectures | 318 |
Langue | Français |
Extrait
Je n’ai jamais souffert d’avoir vécu à deux. D’avoir connu ce que sont les vrais
sentiments. Je n’écris que pour poser sur du papier, la frustration de mes
émotions. Je suis presque épuisée de ne savoir qu’écrire sans pouvoir réellement
parler. Je suis entrain pourtant de perdre ce que beaucoup peuvent espérer. Mais
le fait d’avoir usé mon temps à penser, analyser, et douter de la vraisemblance
d’une relation, je me suis gâchée. Car à vouloir trop ressentir, on ne ressent plus
rien. Les sentiments sont enfouis, et s’ils s’expriment à travers les gestes, ils sont
rejetés par la parole. Ils n’attendent qu’une chose, c’est de s’en échapper. Mais
parler c’est aussi craindre de ne pas y croire ou de trop en dire. On pense
pouvoir gérer mais la raison n’a plus d’emprise sur le cœur, et n’en a sans doute
jamais eu. On ne peut pas aimer à moitié, mais on ne peut pas non plus s’offrir à
corps perdu lorsque l’on n’a jamais vécu. J’apprends jours après jours mais en
plus d’apprendre à t’aimer, je sais que je dois apprendre à te perdre.
D’avoir vécu de la solitude, je suis un peu perdu.
Je suis terrifiée par cette idée. Je n’ai pas envie de vivre plusieurs vies. Je veux
garder la mienne. Celle là. J’ai souffert d’être seule, ne souffrons pas d’être
deux. Je veux figer cette vie, celle dans laquelle tu apparais, et tu vie aussi.
Si je ne parle pas aujourd’hui, ce n’est pas sans toi demain que je le ferais. Nuits
après nuits tu m’accompagne désormais, et quand je te regarde, je soupir de ne
pas pouvoir répondre à toutes ces belles choses. Je suis rongée, parce qu’il me
suffira pourtant de quelques syllabes bien alignées, d’une virgule peut être pour
aérer mes pensées, et d’un vocabulaire approprié pour pouvoir à mon tour te
conter de jolies choses.
Je t’en supplierai presque de m’aimer comme cela si tu le pouvais un jour. Ou
d’attendre un petit peu car il ne faut pas douter de la passion qui m’anime
lorsque tu es là. Il ne faut pas douter de mes bons sentiments. Il ne faut pas
douter lorsque je refuse le plus beau cadeau du monde. Je suis simplement
terrifiée de créer des souvenirs qui un jour nous serons peut être désuet.
Je suis heureuse à tes cotés, n’en doute pas une seule seconde.