V -*»v it^r :;v5%-- *-^^ ;^*l^- i*^"^*' * -s». :^.Mt :#^^, r nr v-e:. K'/i- .-t '7_ 1 TREIZIÈME ANNÉE C^^ ^ • 1891 LYON-HORTICOLE REVUE Bl-MENSUELLE D'HORTICULTURE PUBLIÉE AVEC LA COLLABORATIO^ DE L'ASSOCIATION HORTICOLE LYONNAISE PRINCIPAUX COLLABORATEURS MM. CHAHRETON, CHRÉTIEN, B. COUTE, B. OOUSANÇAT. Th. DENIS, Ph. DEVILLE, L-C GAILLARD, GORRET, HOSTE C. JACQUIER, J. JACQUIER. LABRUTÉRE Fils, LIABAUD, L. LILLE, J. MÉTRAL, Fqae MOREL, J. MORIN, MUSSET, J. NICOLAS, PELLETIER, ROGHET, alnô, BELLISSE. A. BERNÂIX, BOUCHARLAT CHAUDY, J. , Jean SISLET, etc. Rédacteur en Chef : VI VIAN D-SS OBEI. Chevalier du Mérite Agricole. -^lÔEf- LYON IMPRIMJERIE DU SALUT PUBLIC 33, RUE DE LA EÉPUDUQOE, 33 .^„. iuierpeiiéj les deux | dâne^ par uuv „., I LYON-HORTICOLE CHRONIQUE HORTICOLE Sommaire de la Chronique. Maoédoine horticole. — Muscari. — Les arbres stériles. — La France de 1889, Gérard de Mact'doine horticole. Nerval a raconté, dans je ne sais plus lequel de ses ouvrages, que revenant de Long-jumeau, pays des postillons, il s'arrêta à Clamart, pour étancher une soif qu'il n'hésite pas à qualifier d'inextinguible. — plantes suspectes, ? que ça — Vous Le qu'est-ce que c'est ne répondez pas ? — se Ma a foi, l'air bien monsieur, je n'en sais rien^ ça bizarre je vais en ...
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K'/i-
.-t
'7_
1
TREIZIÈME ANNÉE
C^^ ^
•
1891
LYON-HORTICOLE
REVUE Bl-MENSUELLE D'HORTICULTURE
PUBLIÉE AVEC LA COLLABORATIO^ DE
L'ASSOCIATION HORTICOLE LYONNAISE
PRINCIPAUX COLLABORATEURS
MM.
CHAHRETON, CHRÉTIEN, B. COUTE, B. OOUSANÇAT. Th. DENIS, Ph. DEVILLE, L-C GAILLARD, GORRET, HOSTE C. JACQUIER, J. JACQUIER. LABRUTÉRE Fils, LIABAUD, L. LILLE, J. MÉTRAL, Fqae MOREL, J. MORIN, MUSSET, J. NICOLAS, PELLETIER, ROGHET,
alnô,
BELLISSE. A. BERNÂIX, BOUCHARLAT
CHAUDY,
J.
,
Jean SISLET,
etc.
Rédacteur en Chef
:
VI VIAN D-SS OBEI.
Chevalier du Mérite Agricole.
-^lÔEf-
LYON IMPRIMJERIE DU SALUT PUBLIC
33,
RUE DE LA EÉPUDUQOE, 33
.^„. iuierpeiiéj les
deux
|
dâne^ par uuv
„.,
I
LYON-HORTICOLE
CHRONIQUE HORTICOLE
Sommaire de la Chronique.
Maoédoine horticole.
—
Muscari.
—
Les arbres
stériles.
—
La France de
1889,
Gérard de Mact'doine horticole. Nerval a raconté, dans je ne sais plus lequel de ses ouvrages, que revenant de Long-jumeau, pays des postillons, il s'arrêta à Clamart, pour étancher une
soif qu'il n'hésite pas à qualifier d'inextinguible.
—
plantes
suspectes,
?
que ça
— Vous
Le
qu'est-ce que c'est ne répondez pas ?
—
se
Ma
a
foi,
l'air
bien
monsieur, je n'en sais rien^ ça bizarre je vais en référer
au chef.
—
;
chef,
s'avança en
grattant l'oreille,
ce qui signifiait
clair
fjalante, entra, à
L'auteur délicat delà Bohème cet elîet, dans une
raffraichir les papilles
et palatiales.
comme
«
le
jour, qu'il étaitun peu ennuyé,
dit-il,
Messieurs, nous
été
sais
ces deux her-
auberge pour se
linguales
bes ont
achetées
leur
On
lui
servit,
ne
sûr.
pas
nom
;
au marché ; je du reste, je les
après dix longues minutes d'attente, une choppe de bièie. Au moment précis où il
se disposait à annuler la distance qui sé-
crois
»
comestibles, mais je n'en suis pas
parait la coupe pleine, de ses lèvres avides, il aperçut nageant dans son verre un cloporte de belle taille. Madame, dit-il, à la maîtresse de céans, le cloporte est un insecte assez intéressant, et je vous déclare que je n'ai rien à lui reprocher; je vous préviens toutefois, que j'aime qu'on me le serve à part quand je le demande, et sachez que je déteste par dessus tout, les animaux qui se livrent à des exercices natatoires dans mon verre. Remportez-moi cela. Il se leva et continua son chemin. Dinant, l'autre jour, au restaurant, en compagnie d'un camarade, on servit une Macédoine dans laquelle se trouvaient non pas un cloporte, mais deux feuilles, de physionomie insolite, qui remplaçaient celles des laitues devenues rares; l'une, qui avait dû y tomber par hasard, était VHerhe à l'omelette, plus connue
Eh! bien, monsieur le chef, je vais vous dire ce que sont ces deux herbes qui n'ont rien à faire ici. Celle-ci est
le
Balsamita
major,
et
!
VErysimum Barharea
dites-vous
là, c'est
—
cette
autre
Que me
et
il
peut-être du poison?
cette
Garçon emportez
Macédoine
servez autre chose à ces Messieurs. Et
se retira à reculons,
d'un air
à
en nous saluant... fort obséquieux
Il revint, un instant après et nous tint peu près ce langage « Messieurs, permettez-moi de vous offrir une bouteille de Bordeaux... surtout ne dites à personne ce que vous avez trouvé dans la Macédoine qu'on a remportée. Ce que mangent les Grecs. Celte aventure d'herbes à physionomie suspecte, trouvées dans les salades des res:
—
taurants,
arrive
journellement.
Plus
sous
la
le
nom
de ]Mente de Coq
;
l'autre
en flagrant délit de falsification de plantes potagères sauvages les chefs des « endroits où l'on
d'une
fois, j'ai surpris
paraissait
singulièrement ressembler à Barbarée, qu'on appelle aussi cresson
dine
»
.
Il
me
souvient
même
d'avoir ra-
de terre.
Garçon
les j'eux
!
dit
mon
ami, en plaçant sous
de l'être aipsi interpellé^ les deux
dans cetie revue, l'histoire de la falsification du Barhausia taraxacifolia consommé à Lyon sousle nom de Groin d'dne^ par une autre herbe désignée
conté,
LYON-IIORTICOLE
SOUS l'appellation rocailleuse de Ptcro-
Dans un
les lie la
livre intitulé les
Plantes uti-
theca ncmauscnsis. Falsifier le groin d'àiie
Qu'en
aussi
Ikiliat-Savarin —
nière
aurait
dit
ta
Qui grande
!
l'eût cru?
Grèce, M. lleldreich, professeur de botanique, à Athènes, a (ait c(>nnaîlre
celles
loi qui étais
âme, ô au moins
la
qui
sont
le
alimentaires et
spontanées dans
sure que la
zarre.
liste
gourmand que Grimod de
—
ReyGroin
pays et je vous asen est longue et bi-
si elle
avait, pu voir substituer au
Pissenlit
le
Groin d'âne, et au
MM.
Bois et Paillieux ont publié, à
et
la Reçue des Sciences appliquées, une note inté-
d'àne
doute,
le
Crépis de
Nîmes
l
Ah
!
sans
ce sujet, dans
elle
aurait cric à
l'abomination
«
naturelles
et aurait trouvé
nos cuisiniers bien
Fin
ressante qui nous en apprend long.
de siècle.
»
Muscari.
Avant
d'être jardinier,
Il
l'homme
les
fut
ple,
Croiriez-vous, par exemque ces pauvres grecs font une con-
—
phytophage.
de
lui.
mangeait
il
racines et
les herbes sauvages qui croissaient autour
Aujourd'hui
se souvient encore
sommation énorme des bulbes d'une sorte Muscari qui abonde là-bas dans les champs incultes Ils appellent cet ognon,
l
des habitudes de ses ancêtres, et quoiqu'il
tes
ainsi
pour sou usage une foule de planagréablement comestibles, on le voit souvent se rabattre sur plus d'une herbe
cultive
que plusieurs autres, qu'on pourrait rattacher au Muscari à toupet [Muscari
pluriel comosurn) du nom de Bolhoï Ces bullies constido Bolbos, bube.
—
—
à physionomie insolite qui croît dans les
tuent, paraît-il, une nourriture recherchée,
très saine et
champs. On pourrait en citer en France un assez grand nombre d'espèces. Il adore le Cresson de fontaines la Santé du corps ^ six liards \a botte et
excellente pour l'estomac.
Dio^coride
la vantait
déjà
il
—
y
a
fort
—
longtemps.
Chicoracées.
pèces qu'on
— La
tribu des Chico-
n'ayant pas toujours à sa portée
excellente plante amphibie,
il
cette
racées compte un assez bon nombre d'es-
a inventé
ne s'attendrait pas
à voir
d'autres Cressons
vage sur les
des rivières
Cresson alénois (saubords delà mer) Cresson
:
—
—
Cresson
Cresson des prés Cresson des ruines
—
—
de terre Cresson des vignes
—
ranger dans les sortes comestibles. Passe pour les chicorées, mais manger les feuilles
de VHelminthia echioïdes toutes héd'épines,
il
Para
—
Cresson Cresson du Pérou...
sont
surtout
—
rissées
faut
avoir le palais
de
des
solidement
vulrjare,\c
la
constitué.
Le
Picridium
La
mises
famille des crucifères et celle
fortement dans nos campagnes. Il y a bien par ci, par là, quelques genres appartenant à d'autres familles, mais c'est le petit nombre... Tandis qu'en Grèce, la Flore sauvage entre dans l'alimentatioH du peuple dans des proporà contribution
tions inusitées chez nous.
la patrie
composées
Chardon Chrysanthème couronnée, les Mauves, la Silène enflée, le Réséda blanc, la Gaude, les Coquelicots, la Bourrache, la Buglosse, la Campanule changeante, les Amarantes, les Anserines, la Moutarde, le Peigne de Vénus, etc., etc. Après avoir lu cette longue liste de plantes nutritives, je me demande
ciliatus, le
Sonchus
Marie,
On mange dans
nous
ce que
diable
ces gens-là ne ma)igent
sortes considé-
de Thémistocle et de Socrate
insensées, auxquelles
pas
?
des
choses
Ils
mangent encore des
n'aurions, je crois, jamais songé.
rées en France
comme
de purs poisons,
r
LYON-HORTICOLE
5
exemple, quatre Morelnoire, los, parmi lesquelles la Morelle les fruits se consomment en Grèce, dont
telles
sont, par
manque d'intérêt. La chose m'est arrivée pour
Cela
arbres,
plusieurs
notamment pour deux superbes
«
comme
des friandises, et les feuilles à la
pyramides do
Belle
de Bruxelle
»
et
façon des épinards.
Les arbres
stériles.
—
d'une autre de Bézi Echasserie, Je les règles de l'art les suivant taillais,
L'Evangile
—
appris
chez un
des meilleurs
ou-
nous apprend que les arbres stériles doivent être coupés et jetés au feu. Il faut distinguer. Il y a deux sortes d'arbres ceux qui sont stériles de leur nature et ceux qui ne produisent rien parce qu'ils sont mal taillés. On devrait dire « trop bien taillés » Je vous abanstériles
: .
vriers de
M.
Bizet, d'EcuUy.
poires, zéro. Je pris le parti,
Mais des une année,
de les abandonner à eux-mêmes; puis de les tailler fort peu les années suivantes.
donne
vous
les
premiers
;
coupez-les
si
cela
s'il
fait plaisir, et jetez-les
au feu
Depuis cette époque, chaque année nous récoltons des boisseaux de fruits. On peut encore essayer de la taille des racines, mai3 je ne crois pas le procédé aussi bon que celui que je viens de
mais, je vous en prie, regarà deux fois avant d'arracher les dez-y autres. Cela no pousse pas dans une
fait froid;
recommander, c'est-à-dire « ne pas tailler du tout » pendant un an. Quand Relèvement des racines.
—
nuit, comme les champignons, les arbres ni dans un an, ni dans deux fruitiers cela pour réil faut plus longtemps que
;
les
racines
s'enfoncent
le
il
trop profondé-
;
ment dans
rains