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DIALOGUES ENNToRuE vUeNa CuO NCShErRiVsAtiTaEUniR sETm UeN NOVATEURPREMIER DIALOGUEHenri Saint-Simon5281Édition Dentu, 1869 « Celui qui aime les autres a accompli la loi.Tout est compris ou abrégé dans cette parole :tu aimeras ton prochain comme toi-même. »SAINT PAUL, Épître aux Romains.Sommaire1 AVANT-PROPOS2 PRE2.M1I EDRE SD IARLEOLIGGIUOEN.S.22..11..12  DDEE  LLAA  RREELLIIGGIIOONN  CPARTOHTEOLSITQAUNET.E.AVANT-PROPOSLe morceau que l’on va lire était destiné à faire partie du deuxième volume desOpinions littéraires, philosophiques et industrielles ; mais l’objet qui s’y trouvetraité est tellement important en lui-même, et à cause des circonstances politiquesactuelles, qu’il a été jugé convenable de le publier séparément, et dès à présent.Rappeler les peuples et les rois au véritable esprit du Christianisme, alors mêmequ’on s’en écarte le plus, que des lois sur le sacrilège sont promulguées, et que lescatholiques et les protestants, en Angleterre, cherchent les moyens de terminer unelutte longue et pénible ; en même temps, essayer de préciser l’action du sentimentreligieux dans la société, quand tous l’éprouvent, ou du moins sentent le besoin dele respecter dans les autres ; quand les écrivains les plus distingués s’occupentd’en déterminer l’origine, les formes et les progrès, et que, d’une autre part, lathéologie cherche à l’étouffer sous le poids de la superstition : tel est le but principalqu’on s’est proposé dans les dialogues suivants.Les ministres des différentes sectes chrétiennes qui se regardent réciproquementcomme hérétiques, et qui, dans le sens vrai et moral du Christianisme, le sont tousà différents degrés, ces ministres, disons-nous, ne manqueront pas de se récriercontre une semblable accusation, et contre l’écrit où elle est développée ; mais cen’est point principalement à eux que s’adresse cet écrit, il s’adresse à tous ceuxqui, classés, soit comme catholiques, soit comme protestants luthériens, ouprotestants réformés, ou anglicans, soit même comme israélites, regardent lareligion comme ayant pour objet essentiel la morale ; à tous les hommes quiadmettant la plus grande liberté de culte et de dogme, sont loin cependant deregarder la morale avec des yeux d’indifférence, et qui sentent le besoin continuelde l’épurer, de la perfectionner, et d’étendre son empire sur toutes les classes de lasociété en lui conservant un caractère religieux ; à tous les hommes enfin qui ontsaisi ce qu’il y a de vraiment sublime, de divin, dans le premier christianisme, lasupériorité de la morale sur tout le reste de la loi, c’est-à-dire sur le culte et le
dogme, et qui comprennent en même temps que le culte et le dogme ont pour butde fixer l’attention de tous les fidèles sur la morale divine. De ce point de vue, lescritiques du catholicisme, du protestantisme, et des autres sectes chrétiennes,deviennent indispensables, puisqu’il est prouvé qu’aucune de ces sectes n’aaccompli les vues du fondateur du Christianisme.Ce désir d’épurer la morale, de simplifier le culte et le dogme, pousse beaucoup depersonnes à proposer une secte particulière du protestantisme, par exemple lareligion dite réformée, comme le passage inévitable à un nouvel ordre de chosesreligieux, ou même comme un choix définitif ; elles fondent leur opinion sur ce quecette religion particulière se rapproche davantage de l’esprit du Christianisme quetoutes les autres, et certes elles s’élèveront pour repousser tous les traits qu’ellescroiront lancés contre le protestantisme.Il n’y a qu’un mot à répondre à cet argument : l’espèce humaine n’est pointcondamnée à l’imitation ; et il arrive bien souvent que, lorsque nous apprécionscomplètement l’avantage qu’il y a eu, à une époque antérieure, d’adopter telleopinion, telle institution, cette approbation, pour ce qui a été fait, doit marcher defront avec l’établissement d’une opinion, d’une institution encore supérieure, et touteerreur à cet égard est à la fois et nuisible et passagère.Quant aux personnes qui n’envisagent les idées sur la Divinité et sur la révélationque comme des formules qui ont pu avoir quelque utilité à des époquesd’ignorance et de barbarie, et qui trouveront anti-philosophique l’emploi desemblables formules au XIXe siècle ; ces personnes, qui, d’un rire voltairien,croiront pouvoir réfuter l’auteur de cet écrit, chercheront probablement dans leurssystèmes prétendus philosophiques une formule de morale plus générale, plussimple et plus populaire que la formule chrétienne ; et si elles ne trouvaient à luisubstituer que la raison pure et la loi naturelle, révélée au fond des cœurs, elles nesoutiendraient plus sans doute une discussion de mots ; d’ailleurs elles netarderaient pas à s’apercevoir combien il y a de vague et d’incertitude dans leurlangage. Si elles pouvaient enfin douter de l’excellence surhumaine du principechrétien, au moins devraient-elles le respecter comme le principe le plus généralque les hommes aient jamais employé, comme la théorie la plus élevée qui ait étéproduite depuis dix-huit siècles. PREMIER DIALOGUE.LE CONSERVATEUR. Croyez-vous en Dieu ?LE NOVATEUR. Oui, je crois en Dieu.LE CONSERVATEUR. Croyez-vous que la religion chrétienne ait une origine divine ?LE NOVATEUR. Oui, je le crois.LE CONSERVATEUR. Si la religion chrétienne est d’origine divine, elle n’est pointsusceptible de perfectionnement ; cependant vous excitez par vos écrits lesartistes, les industriels et les savants, à perfectionner cette religion : vous entrezdonc en contradiction avec vous-même, puisque votre opinion et votre croyance setrouvent en opposition.LE NOVATEUR. L’opposition que vous croyez remarquer entre mon opinion et macroyance n’est qu’apparente ; il faut distinguer ce que Dieu a dit personnellementde ce que le clergé a dit en son nom.Ce que Dieu a dit n’est certainement pas perfectible, mais ce que le clergé a dit aunom de Dieu compose une science susceptible de perfectionnement, de mêmeque toutes les autres sciences humaines. La théorie de la théologie a besoin d’êtrerenouvelée à certaines époques, de même que celle de la physique, de la chimie etde la physiologie.LE CONSERVATEUR. Quelle est la partie de la religion que vous croyez divine ?quelle est celle que vous considérez comme étant humaine ?LE NOVATEUR. Dieu a dit : Les hommes doivent se conduire en frères à l’égard lesuns des autres ; ce principe sublime renferme tout ce qu’il y a de divin dans lareligion chrétienne.LE CONSERVATEUR. Quoi ! vous réduisez à un seul principe ce qu’il y a de divindans le Christianisme !…
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