On m’a approché en me disant qu’il serait intéressant de connaître le  pourquoi et le comment
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On m’a approché en me disant qu’il serait intéressant de connaître le pourquoi et le comment

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Hip Hop 117 Nord On m’a approché en me disant qu’il serait intéressant de connaître le pourquoi et le comment de ma démarche en tant qu’artiste Hip Hop à divers niveaux (écriture, musique, création d’album, vidéoclip, spectacles…). En d’autres termes, comment Anodajay arrive à faire tout ce qu’il fait? À travers ce texte, je tenterai de vous éclairer davantage sur mon cheminement en tant qu’artiste en vous faisant part de certains avantages à provenir d’une région dite « éloignée », ainsi que les difficultés auxquelles j’ai dû faire face dans cette aventure. Tout d’abord, permettez-moi de vous transporter dans le temps, c’est-à dire au tout début en 1990, alors que j’étais un adolescent en quête d’identité qui voulait accomplir de grandes choses sans trop savoir lesquelles. Séduit par ce genre musical en pleine effervescence aux États-Unis et à ses débuts en Europe, je me suis vite identifié à cette culture revendicatrice, entraînante et différente qu’est le Hip Hop. Je suis devenu un grand consommateur de musique hip hop et je me souviens qu’on devait faire des commandes spéciales chez les disquaires puisqu’à l’époque, ils en tenait à peu près pas en stock. Faut dire que c’était beaucoup moins « mainstream » qu’aujourd’hui. À l’âge de 16 ans, je me suis mis à l’écriture de façon plus sérieuse, en anglais, pour mon propre plaisir à la base, ayant l’impression de participer plus activement à cette culture encore sous-développée. Après quelques ...

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Hip Hop 117 Nord On m’a approché en me disant qu’il serait intéressant de connaître le pourquoi et le comment de ma démarche en tant qu’artiste Hip Hop à divers niveaux (écriture, musique, création d’album, vidéoclip, spectacles…).En d’autres termes, comment Anodajay arrive à faire tout ce qu’il fait? À travers ce texte, je tenterai de vous éclairer davantage sur mon cheminement en tant qu’artiste en vous faisant part de certains avantages à provenir d’une région dite «éloignée », ainsi que les difficultés auxquelles j’ai dû faire face dans cette aventure. Tout d’abord, permettez-moi de vous transporter dans le temps, c’est-à dire au tout début en 1990, alors que j’étais un adolescent en quête d’identité qui voulait accomplir de grandes choses sans tropSéduit par ce genre musicalsavoir lesquelles. en pleine effervescence aux États-Unis et à ses débuts en Europe, je me suis vite identifié à cette culture revendicatrice, entraînante et différente qu’est le Hip Hop.Je suis devenu un grand consommateur de musique hip hop et je me souviens qu’on devait faire des commandes spéciales chez les disquaires puisqu’à l’époque, ils en tenait à peu près pas en stock. Faut direque c’était beaucoup moins «mainstreamÀ l’âge de 16 ans, je me suis» qu’aujourd’hui.mis à l’écriture de façon plus sérieuse, en anglais, pourmon propre plaisir à la base, ayant l’impression de participer plus activement à cette culture encore sous-développée. Aprèsquelques textes, je me suis consacré entièrement à l’écriture dans malangue maternelle, en français, question de m’exprimer plus librement.Première difficulté de parcours, la musique.À l’époque, comme mes contacts étaient restreints et comme je ne suis pas musicien à la base, je devais rapper mes textes sur des instrusqui ne m’a pasaméricains. Ce empêché de parfaire mon style d’écriture mais qui me limitait toutefois quant à l’originalité de mes pièces.Toujours en Abitibi, je faisais mon entrée sur scène au même moment de faire mon entrée au Cégep.Comme la scène Hip Hop n’avait toujours pas traversé le parc Laverendrye, je faisais mes premières prestations à travers les shows punk, alors très à la mode.Méchant malade !Bien conscient de ne pas pouvoir vivre de mon art, en 1999 j’entrais à l’université de Sherbrooke en éducation physique afin de pouvoir transmettre aux jeunes ma deuxième passion, l’envie de faire du sport.Au même moment, alors que lemouvement s’installait peu à peu au Québec, j’ai fait la rencontre d’un producteur de Québec. Il a fait la majorité des « beats » sur mon album augmentant ainsi les allers-retours Sherbrookedurant les week-end pendant mes années Québec universitaires. L’albuma donc principalement été enregistré à Québec à l’exception de deux chansons enregistrées à Montréal. Cette rencontre a initié plusieurs événements dont des spectacles à l’extérieur de l’Abitibi et premières parties de spectacles ième importants. Ma3position lors de ma participation au concours Hip hop 4 ever qui avait lieu à Québec et Montréal, alors qu’on travaillait toujours sur l’album et que nous envisagions les différentes possibilités de mettre l’album en marché, a également contribué à instaurer le « Buzz» au fait qu’un rappeur de Rouyn-Noranda faisait son entrée dans la cour des grands. Juin 2003, je termine mon bacc à l’Université, je rentre au Bercail et fonde ma propre maison de disques indépendante nommée ième « 7Ciel Records » sur lequel je lance mon premier album « Premier VII ».Certains me demandent pourquoi ne pas avoir confié le projet à une plus grande maison de disques ?Je leur répond que comme le Hip Hop Québécois est encore très peu médiatisé et qu’on y accorde peu ou pas d’importance dans un « star système » à mon avis déficient, je peux très bien assurer les fonctions nécessaVous me direz que ça prend une grande confiance en ses moyens pour enires à l’implantation du projet. arriver là et j’en conviens parfaitement.Je savais que j’allais devoir travailler fort pour que mon album ne passe pas inaperçu, du moins de la communauté Hip hopau Québec.Ça implique de devoir se faire respecter du milieu pour ensuite se créer un réseau de contacts et permettre de faire des entrevues radio, télé, des prestations, des vidéo-clips, bref des moyens promotionnels pour démontrer l’établissement d’un artiste sérieux au sein d’une culture en plein essor.Ahhh les vidéoclips ! Parlons-en.Outil promotionnel # 1 en matière de Hip Hop québécois puisque aucune radio commerciale en diffuse de manière à vraiment influencer les ventes et comme Musique Plus tient une émission consacrée à cette culture, on peut s’assurer d’un minimum de visibilité.Dans le meilleur des mondes, chaque artiste souhaite voir son vidéo-clip mis en rotation régulière de manière à bénéficier d’une plus grande diffusion, mais ce n’est pas si facile.En fait, on se trouve à être en compétition avec les plus grands artistes ou les plus connus du Québec, en plus des Britney Spears, Eminem, Avril Lavigne, br ef, les artistes poussés par les grosses machines de l’industrie.Vous comprendrez qu’un artiste de Rouyn-Noranda qui a fondé sa propre étiquette a beaucoup moins de poids qu’une maison de disque comme Audiogramme lorsque le comité de sélection se réunit pour prendre des décisions.J’ai toutefois fait affaire avec une équipe professionnelle (72 Films) qui œuvre dans le domaine du vidéo-clip depuis plusieurs années.Deux de mes vidéo-clips ont été diffusé jusqu’à présent sur l’émission appelée ième « Hip Hop », et nous sommes à préparer la sortie du 3. Vouspouvez les consulter sur mon site internet. J’avoue qu’au départ,j’étais curieux et même un peu soucieux de savoir comment mon album allait être reçu du reste de la province. Nonpas que je doutais de la qualité du produit, mais je me lançais toutefois un peu dans l’inconnu avec une certaine peur qu’on n’y porte pas l’attention voulue à cause de ma situation géographique.Je peux dire aujourd’hui que le fait de venir de si loin a piqué la curiosité des plus sceptiques, les exposant à un style et à une réalité différente. Nonseulement devais-je
piquer la curiosité, mais je devais aussi plaire pour assurer ma survie.Mission accomplie ! L’album plait et du fait-même apporte un vision différente,ce qui me permet de sauter dans mon char pour aller me promouvoir en province.Évidemment, un artiste qui décide de revenir s’établir en région et qui compte se faire entendre à travers le Québec ne doit pas avoir peur de fairede la route. Aujourd’hui, j’enseigne à l’école secondaire D’Iberville, je suis toujours actif dans le milieu hip hop et j’ai le sentiment de contribuer de façon positive et professionnelle en démontrant qu’on existe et qu’on peut bien faire les choses même si on està l’autre bout du monde !Comme quoi la détermination a toujours raison des craintes !www.anodajay.com
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