Par amour extrait 1
3 pages
Français

Par amour extrait 1

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
3 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Il s'agit ici d'un extrait du chapitre 2. Benjamin, le tueur à gage, tente une approche osée de sa victime à la bibliothèque de la fac.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 240
Langue Français

Extrait

Voici un premier extrait de
Par Amour...
La scène se passe à la bibliothèque de l'université, où Benjamin utilise une approche audacieuse
afin d'en apprendre davantage sur sa cible. La situation va évoluer d'une manière qu'il n'avait pas
prévu.
"
Volontairement, je pris un sandwich en sortant du TD du professeur Garnier, afin
d'arriver le premier à la bibliothèque. Non pas que je craignisse du monde, mais je
prenais déjà le risque de me faire remarquer à la bibliothèque, Rachel pouvait m'avoir
aperçu en cours et faire le lien si elle me voyait seul, si en plus j'arrivais après elle, cela
finirait peut-être par attirer son attention, et ça, c'était mauvais pour moi.
Le département de droit. Plutôt vaste. Où m'installer ? Le plus simple était encore de
choisir la table la plus proche des livres dont j'allais avoir besoin pour répondre au
questionnaire, en tablant sur le fait que Rachel viendrait elle aussi pour le même devoir.
Le pari était osé. Mais j'avais eu raison. Je la vis arriver vers 13h00, en compagnie d'une
autre fille, une vraie glousseuse, celle-là. Parfait pour moi. Elles discuteraient
certainement, le genre de discussion de filles où on apprend en général qui sort avec qui,
qui a des vues sur qui, etc. J'apprendrais peut-être qu'elle projetait une sortie
quelconque.
Les deux filles s'installèrent juste à côté de moi. Comme un fait exprès. La table pouvait
accueillir dix personnes, et elles choisissaient de s'assoir pile à côté de moi. Vous
devinez qui a pris la chaise voisine de la mienne ? Rachel. Bien sûr. Et bien sûr, je suis
gaucher, elles se sont mises à ma gauche.
Du coup, je n'étais plus si sûr d'avoir eu une bonne idée. Rachel à ma gauche, et étant
elle droitière, en écrivant, nous nous donnions mutuellement des coups de coude. Et
vas-y de l'échange de sourires contrits, et de ''désolé'' murmurés. Si elle ne se souvenait
pas de moi après ça, c'est qu'elle était vraiment étourdie, ou pas du tout physionomiste.
« Excuse-moi. Tu n'étais pas au TD du Professeur Garnier de ce matin, par hasard ? Je
crois bien t'y avoir vu. »
La glousseuse !! Avec le ton minaudant qu'elle avait pris, je savais maintenant que le
choix de la place n'était pas une coïncidence. Et j'avais appris que je m'étais fait
remarquer. Bien obligé de lui répondre.
« Oui, en effet. Pourquoi ? »
La question allait peut-être lui clouer le bec.
« Oh, je voulais être sûre que je ne te confondais pas avec un autre, répondit-elle. Et je
me disais qu'on pourrait peut-être faire le questionnaire ensemble. »
Et toujours son ton minaudant !! Une gamine de vingt ans qui n'était manifestement pas
encore sortie de l'adolescence. Que répondre ?
« En fait, j'aime mieux travailler seul, lui dis-je avec un sourire contraint, très étudié. Je
n'arrive pas à me concentrer en groupe.
- Pour ce genre de devoirs, le travail en groupe est bien plus productif, car on peut
confronter nos idées, insista la fille.
- Je te remercie, mais vraiment, je m'en sors mieux tout seul.
- C'est impossible ! Personne ne s'en sort mieux en travaillant seul ! Songe que tu ne
pourras pas approfondir autant tes réponses si tu es seul. Allez, on ne va pas te manger,
et puis de toutes façons, comme nous on va parler, on va te gêner. »
Là, elle avait réussi à me coincer, je pouvais difficilement la contredire. Est-ce que je
ramassais mes affaires pour aller respirer un autre air ? Est-ce que j'acceptais de
travailler avec elles ? Est-ce que je lui disais ma façon de penser ?
« Je pense que j'ai été clair : je travaille seul. Vu ? »
Ton péremptoire à dessein. J'avais choisi la troisième solution. Pas forcément la
meilleure. La glousseuse cessa de glousser, et me fixa d'un air interdit. Rachel me
dévisageait, le visage mi-contrit, mi-réprobateur. Cette fois, plus de doute, j'étais repéré.
Et pas en bien.
« C'est pas la peine d'être aussi désagréable ! »
Vexée, la glousseuse. Si je ne m'excusais pas, elle m'éviterait. J'avoue que cela m'aurait
fait plaisir. Le problème, c'est que Rachel risquait bien d'en faire autant, et ça, ça ne
m'arrangeait pas.
« Écoute, je suis désolé d'avoir été si brusque, mais je n'aime vraiment pas travailler en
groupe. Si tu veux bien faire preuve de compréhension...
- Je pense qu'on peut comprendre, intervint Rachel. On va te laisser travailler tranquille.
- Mais, je... protesta la glousseuse.
- Nicole, laisse-le tranquille ! Tu vois bien que tu l'agaces. »
Merci Rachel ! Nicole se le tint pour dit, et se mura dans un silence outré. Je me penchai
de nouveau sur mon questionnaire, en apparence tranquille, mais mon cœur battait la
chamade. Je voulais attribuer cela au fait que j'avais failli compromettre mon contrat,
mais je sentais qu'il y avait autre chose, j'étais troublé, mais j'ignorai par quoi. Devoir un
service à ma cible, peut-être ?
Je n'arrivais plus à me concentrer. D'autant que Rachel et Nicole étaient restées à côté de
moi, et discutaient des réponses à donner au devoir, et de temps en temps, un léger coup
de coude venait heurter mon bras. C'est tout juste si j'osais encore bouger.
Treize heures trente. Encore une bonne heure avant de pouvoir partir sans me faire
remarquer. Après un gros effort de concentration, je réussis à me remettre au travail,
entendez par là faire mon devoir. Je me rendis compte par la même occasion que j'avais
fait tout cela pour rien. Rachel était sérieuse, elle était là pour travailler ses cours, pas
pour bavarder. Nicole, elle, écervelée comme elle l'était, avait tendance à s'égarer dans
des méandres où se mêlaient les starlettes montantes masculines et féminines, et les
attributs positifs ou négatifs des professeurs masculins, et Rachel devait sans cesse la
remettre sur le droit chemin.
Nicole quitta la table, nous laissant seuls Rachel et moi. Un étrange silence s'installa. Je
sentais le regard de Rachel peser sur moi. Elle finit par rompre le silence.
« Je suis désolée, commença-t-elle.
- De quoi ? » J'étais surpris par son intervention, c'est pourquoi je lui répondis alors que
j'aurais dû me taire.
« J'ai bien l'impression qu'on t'empêche de travailler, avec nos bavardages.
- Tu veux dire : ses bavardages à elle ? » Rachel me sourit doucement. Elle avait un si
doux sourire.
« Elle n'est pas désagréable quand on la connaît, c'est juste qu'elle est un peu
exubérante.
- Tant qu'elle ne m'adresse pas la parole, ce qu'elle raconte ne me dérange pas.
- Mais tu n'as pas beaucoup avancé...
- C'est juste que j'ai eu un peu de mal à m'y remettre, mais c'est bon, j'ai retrouvé mon
rythme de croisière.
- Et je te dérange. Excuse-moi.
- Pas de souci. »
Mais quel idiot ! Continue encore deux minutes dans cette direction, et ce soir, elle te
tape sur l'épaule en te disant « à demain ». Il fallait arrêter les frais tout de suite. Malgré
tout, je ne pouvais décemment pas partir maintenant, le risque de laisser une très
mauvaise impression et donc un (mauvais) souvenir était trop grand. Nicole revint. Je
me laissais alors absorber par mes recherches, ne m'occupant plus de savoir ce que
Rachel et sa copine pouvaient bien se raconter.
La méthode fut efficace... Dans un sens. Cette brillante idée ne m'avait rien appris et je
m'étais fait repérer. Néanmoins, peut-être que cela produirait des effets positifs dans le
temps. C'est-à-dire qu'elle trouve-rait sans doute normal de me voir graviter autour
d'elle à la fac, sachant que nous suivions certains cours ensemble.
Une heure passa rapidement. Je regardais ma montre fréquemment. Le prochain cours
était un amphi, et vu le monde, il y avait intérêt à arriver un peu en avance si on voulait
choisir sa place.
Je surpris un regard de connivence entre mes voisines. Non, ne leur demande pas
pourquoi !
« J'ai mis une alarme à 14h40 sur mon portable. Je te préviendrai quand il faudra y
aller. »
Rachel.
« Merci. » lui dis-je sans me retourner, pour ne pas qu'elle voit mon trouble.
"
Si cela vous a plu, n'hésitez pas à lire les autres extraits.
Retrouvez-moi sur Facebook :
http://www.facebook.com/#!/pages/Isabelle-
Aubert/164531820223757
ou sur mon site personnel :
http://lepostscriptum.perso.sfr.fr
Pour acheter le livre
Par Amour...
:
http://www.thebookedition.com/par-amour-de-isabelle-
aubert-p-38660.html
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents