A la lumière de la lune j'ai découvert ton corps. J'ai défais chaque fil je l'ai habillé d'or.
A la lumière de la lune j'ai emprunté tes chemins. J'ai effleuré de mes mains ton sable doux et tes dunes. J'ai parcouru tes paysages, j'ai ri sous tes nuages. Je n'ai pas été sage je n'ai pas été sage. J'ai mélangé tes bois, tes forêts. J'ai mélangé tes étoiles j'y ai mêlé le vent.
A la lumière de la lune j'ai déshabillé ton âme en prenant tout mon temps. La lune me chuchote, impatiente, "Tu n'as pas froid aux yeux".
A la lumière de la lune allongée contre toi, j'ai tout, tout sauf froid. La lune soupire encore une fois, "dépêche toi, dépêche toi, arrête de prendre ton temps, le jour va bientôt se lever".
Mais, à la lumière de la lune j'ai tout, oui, tout mon temps.
Je ne veux pas me dépêcher, risquer de t'aimer de travers pour t'avoir trop vite savourer.
A la lumière de la lune, j'ai tellement aimé t'aimer que je recommencerais bien tout de suite, que je recommencerais bien maintenant.
Voir la lune soupirer, quand elle me verra frôler, dans un sourire l'ombre de tes chemins, de tes yeux dans les miens.