Bon frère et bon fils
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Description

Voyagez en lisant le poème "Bon frère et bon fils" écrit par Maurice Rollinat et publié en 1899. Ce poète est né en 1846, mort en 1903. "Bon frère et bon fils" de Rollinat est un poème classique extrait du recueil Paysages et paysans. Profitez de ce poème en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF le poème Bon frère et bon fils et l’imprimer depuis chez vous !
Grâce à ce document PDF sur le poème de Rollinat, vous pourrez faire un commentaire ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "Bon frère et bon fils".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1899
Nombre de lectures 1
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Bon frère et bon fils.

Le notaire dit : « Jean ! il s'agit d'un partage.
Votre frère, passé pour mort,
Authentiquement vit encor.
Vous êtes maintenant deux pour votre héritage.

— Ça s'rait-il Dieu possibl' ? ah ben ! grommelle Jean,
Faut partager l'bien et l'argent ?
Moi qui croyais mon frèr' si poussièr' dans sa fosse !
Mais p'êt' ben q'la nouvelle est fausse ?...

— Vous auriez tort d'émettre un doute,
Ricane le tabellion. »

— D'm'êt' cru seul héritier ? maintenant c'que ça m'en coûte !
On l'disait mort défunt : j'ai pas eu d' réflexion,
Et, d'ordinair', c'est pas c'qui m' manque.
Si j'avais pu m'méfier, d'un' ressuscitation,
Mon pèr' m'eût fait d'la main à la main donation
D'ses écus et d'ses billets d'banque ;
Pas seul'ment ça, ben encor mieux !
Comme à volonté je m'nais l'vieux,
Terr' et prés j'y faisais tout vendre,
Et, faisant argent d'tout, ainsi j'pouvais tout prendre !
C'est fort tout d'mêm' ! mon frèr', rien q'pour m'embarrasser,
Qui s'avis' ben d' détrépasser !
C'lui q'était notaire avant vous
Il disait : « Faut s'fier à personne :
Les morts vous tromp' comme les fous. »
Enfin, j'peux pas dir' que j'm'en fous,
Mais, ça yest... Faut que j'me raisonne !
Pourtant, puisque mon frère est un ch'ti mort qui r'vient
Pour partager c'qui m'appartient,
Alors, i'm'compens'ra, j'espère,
Moitié de c'qu'a coûté mon père
Pour sa bière et son enterr'ment. »
Et puis, tout bonhomiquement,
Il ajoute : « Mon Dieu, six francs ? c'est pas un' somme !
J'y pay'rai ben tout seul ses quat' planch' à c'brave homme. »



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