Dans cette ville où rien ne rit
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Description

Voyagez en lisant le poème "Dans cette ville où rien ne rit" écrit par Victor Hugo. Ce poète est né en 1802, mort en 1885. "Dans cette ville où rien ne rit" de Hugo est un poème classique extrait de Toute la lyre (1888 et 1893).. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Avec le poème de Hugo, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "Dans cette ville où rien ne rit".

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Nombre de lectures 131
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Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Dans cette ville où rien ne rit.

Dans cette ville où rien ne rit et ne palpite,
Comme dans une femme aujourd'hui décrépite,
On sent que quelque chose, hélas ! a disparu !
Les maisons ont un air fâché, rogue et bourru ;
Les fenêtres, luisant d'un luisant de limace,
Semblent cligner des yeux et faire la grimace,
Et de chaque escalier et de chaque pignon,
Il sort je ne sais quoi de triste et de grognon.
Des portes à claveaux du temps de Louis treize,
Des bonshommes de pierre avec pourpoint et fraise,
Des cours avec arceaux en anses de panier,
Force carreaux cassés, maint immonde grenier,
Des tours, de grands toits bleus sur des façades rouges,
Ce serait des palais si ce n'était des bouges.
Voilà ce qu'on rencontre à chaque pas, et puis
D'affreux enfants tout nus jouant au bord des puits.
Quelques arbres malsains, tout couverts de verrues,
Percent le long des murs le pavé dans les rues.
Les écriteaux sont pleins d'un gothique alphabet ;
Les poteaux à lanterne ont un air de gibet ;
Les vastes murs, les toits aigus, les girouettes,
Font sur le ciel brumeux de mornes silhouettes.
C'est surtout effrayant et lugubre le soir.
Le jour, les habitants sont rares. On croit voir
Partout le même vieux avec la même vieille.
Dans ces réduits vitrés en verres de bouteille,
Dans ces trous où jamais le, soleil n'arriva,
On entend bougonner le siècle qui s'en va.



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