Devant la mer, un soir ...
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Description

Découvrez le poème "Devant la mer, un soir." écrit par Albert SAMAIN et publié en 1900. Ce poète de France est né en 1858, mort en 1900. "Devant la mer, un soir." de SAMAIN est un poème classique extrait de Le chariot d'or. Profitez de ce poème en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF le poème Devant la mer, un soir. et l’imprimer depuis chez vous !
Grâce à ce document PDF sur le poème de SAMAIN, vous pourrez faire une fiche ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "Devant la mer, un soir.".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1900
Nombre de lectures 62
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Devant la mer, un soir ...

Devant la mer, un soir, un beau soir d’Italie,
Nous rêvions... toi, câline et d’amour amollie,
Tu regardais, bercée au coeur de ton amant,
Le ciel qui s’allumait d’astres splendidement.

Les souffles qui flottaient parlaient de défaillance ;
Là-bas, d’un bal lointain, à travers le silence,
Douces comme un sanglot qu’on exhale à genoux,
Des valses d’Allemagne arrivaient jusqu’à nous.

Incliné sur ton cou, j’aspirais à pleine âme
Ta vie intense et tes secrets parfums de femme,
Et je posais, comme une extase, par instants,
Ma lèvre au ciel voilé de tes yeux palpitants !

Des arbres parfumés encensaient la terrasse,
Et la mer, comme un monstre apaisé par ta grâce,
La mer jusqu’à tes pieds allongeait son velours,
La mer...

... Tu te taisais ; sous tes beaux cheveux lourds
Ta tête à l’abandon, lasse, s’était penchée,
Et l’indéfinissable douceur épanchée
À travers le ciel tiède et le parfum amer
De la grève noyait ton coeur d’une autre mer,

Si bien que, lentement, sur ta main pâle et chaude
Une larme tomba de tes yeux d’émeraude.
Pauvre, comme une enfant tu te mis à pleurer,
Souffrante de n’avoir nul mot à proférer.

Or, dans le même instant, à travers les espaces
Les étoiles tombaient, on eût dit, comme lasses,
Et je sentis mon coeur, tout mon coeur fondre en moi
Devant le ciel mourant qui pleurait comme toi...

C’était devant la mer, un beau soir d’Italie,
Un soir de volupté suprême, où tout s’oublie,
Ô Ange de faiblesse et de mélancolie.

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