Heureuse est la peine
2 pages
Français

Heureuse est la peine

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
2 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Découvrez le poème "Heureuse est la peine" écrit par Pernette du GUILLET (1520-1545). "Heureuse est la peine" de du GUILLET est un poème classique extrait du recueil Rymes. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
En téléchargeant le PDF du poème de du GUILLET, vous pourrez faire une fiche ou bien vous évader grâce au vers de "Heureuse est la peine".

Informations

Publié par
Nombre de lectures 12
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Heureuse est la peine

Heureuse est la peine
De qui le plaisir
À sur foi certaine
Assis son désir.
L'on peut assez en servant requérir,
Sans toutefois par souffrir acquérir
Ce que l'on pourchasse
Par trop désirer,
Dont en male grâce
Se faut retirer.

Car un tel service
Ne prétend qu'au point,
Qui par commun vice
L'honneur pique, et point.
Et ce travail en fumée devient
Toutes les fois, que la raison survient,
Qui toujours domine
Tout coeur noble, et haut,
Et peu à peu mine
Le plaisir, qui faut.

Mais l'attente mienne
Est le désir sien
D'être toute sienne,
Comme il sera mien.
Car quand Amour à Vertu est uni,
Le coeur conçoit un désir infini,
Qui toujours désire
Tout bien haut et saint,
Qui de doux martyre
L'environne, et ceint.


Car il lui engendre
Une ardeur de voir,
Et toujours apprendre
Quelque haut savoir :
Le savoir est ministre de Vertu,
Par qui Amour vicieux est battu,
Et qui le corrige,
Quand dessus le coeur
Par trop il s'érige
Pour être vainqueur.

C'est pourquoi travaille
En moi cet espoir,
Qui désir me baille
Et voir, et savoir.
Étant ainsi mon espoir assuré,
je ne crains point qu'il soit démesuré :
Mais veux bien qu'il croisse
De plus en plus fort,
À fin qu'apparoisse
Mon coeur ferme, et fort.

Et que toujours voie,
Travaillant ainsi,
Tenir droit la voie
D'immortel souci.
Si donc il veut en si haut lieu monter
Qu'il puisse Amour en la Mort surmonter,
Sa caduque vie
Devra soulager
D'une chaste envie
Pour l'accourager.

Ainsi m'accompagne
Un si haut désir
Que pour lui n'épargne
Moi, ni mon plaisir.

(Chanson VIII)

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents