Bandiera d’ogni vento Conosco que sei tu. Chanson italienne. La volonté de l’ingrate est changée. ANTOINEDEBAÏF.
Voici l’orme qui balance Son ombre sur le sentier ; Voici le jeune églantier, Le bois où dort le silence, Le banc de pierre où, le soir, Nous aimions à nous asseoir.
Voici la voûte embaumée D’ébéniers et de lilas, Où, lorsque nous étions las, Ensemble, ô ma bien-aimée ! Sous des guirlandes de fleurs, Nous laissions fuir les chaleurs.
Voici le marais que ride Le saut du poisson d’argent, Dont la grenouille en nageant Trouble le miroir humide ; Comme autrefois, les roseaux Baignent leurs pieds dans ses eaux.
Comme autrefois, la pervenche, Sur le velours vert des prés Par le printemps diaprés, Aux baisers du soleil penche À moitié rempli de miel Son calice bleu de ciel.
Comme autrefois, l’hirondelle Rase, en passant, les donjons, Et le cygne dans les joncs Se joue et lustre son aile ; L’air est pur, le gazon doux… Rien n’a donc changé que vous.