J'habite le vent. J'habite les saisons, le fil du temps. J'habite le tout, l'instant. J'habite l'oiseau et la plume. J'habite le soleil et la lune. J'habite la douceur, la fougue et le feu.
J'habite l'océan, les vagues, le mouvement. J'habite une île entre ciel et terre. J'habite les siècles, l'aube nouvelle, l'orange firmament. J'habite le coquelicot dans le champ, le cheval et son rêve d'être lent. J'habite le monde, le sourire et l'envie. J'habite la légèreté, le courage, l'ennui. J'habite les rêves que je dessine. J'habite la musique, le chant de la vie.
J'habite tout ce qui vit, qui danse , qui rit. J'habite la ronde des enfants, les chansons, les histoires et aussi les chagrins, les larmes pour mauvais traitement.
J'habite nos pas sous le bal des étoiles. J'habite les clochers, les silences, la tombe qui fleurit.
J'habite sur ta peau perché sur ton dos, deuxième grain de beauté à gauche.
J'habite ce qui respire ce qui frémit, ce qui pousse et qui crie.
J'habite les sentiments, les mots rouge et bleu les longs cheveux blonds, les robes d'été
les corps, les parfums. J'habite un nuage, assoupi au creux de la dune. J'habite l'émoi, j'habite la vie l'odeur des pins, la coupelle de fruits.
J'habite la fleur, la pluie, les premiers cheveux gris. J'habite le voilier pour te retrouver. J'habite le sac des filles, le rouge à lèvres, les petits mots à poster. J'habite l'espoir, le bonheur de croire.