La mort de penthée
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Description

Découvrez le poème "La mort de penthée" écrit par Charles-Marie LECONTE DE LISLE. Ce poète de France est né en 1818, mort en 1894. "La mort de penthée" de LECONTE DE LISLE est un poème classique faisant partie du recueil Poèmes antiques. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Grâce à ce document PDF sur le poème de LECONTE DE LISLE, vous pourrez faire un commentaire ou bien vous évader grâce au vers de "La mort de penthée".

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Langue Français

Extrait

La mort de penthée

Agavé, dont la joue est rose, Antonoé
Avec la belle Inô, ceintes de verts acanthes,
Menaient trois choeurs dansants d'ascétiques Bacchantes
Sur l'âpre Kythairôn aux Mystères voué.
Elles allaient, cueillant les bourgeons des vieux chênes,
L'asphodèle, et le lierre aux ceps noirs enroulé,
Et bâtissaient, unis par ces légères chaînes,
Neuf autels pour Bakkhos et trois pour Sémélé.
Puis elles y plaçaient, selon l'ordre et le rite,
Le Grain générateur et le mystique Van,
Du Dieu qu'elles aimaient la coupe favorite,
La peau du léopard et le thyrse d'Evan.

Dans un lentisque épais, par l'étroit orifice
Du feuillage, Penthée observait tout cela.
Antonoé le vit la première, et hurla,
Bouleversant du pied l'apprêt du sacrifice.
Le profane aussitôt s'enfuit épouvanté ;
Mais les femmes, nouant leurs longues draperies,
Bondissaient après lui, pareilles aux Furies,
La chevelure éparse et l'oeil ensanglanté.
D'où vient que la fureur en vos regards éclate,
O femmes ? criait-il ; pourquoi me suivre ainsi ?
Et de l'ongle et des dents toutes trois l'ont saisi :
L'une arrache du coup l'épaule et l'omoplate ;
Agavé frappe au coeur le fils qui lui fut cher ;
Inô coupe la tête ; et, vers le soir, dans Thèbe,
Ayant chassé cette Ame au plus noir de l'Erèbe,
Elles rentraient, traînant quelques lambeaux de chair.

Malheur à l'insensé que le désir consume
De toucher à l'autel de la main ou des yeux !
Qu'il soit comme un bouc vil sous le couteau qui fume,
Etant né pour ramper, non pour chanter les Dieux !

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