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Informations
Publié par | Oliv94 |
Nombre de lectures | 111 |
Licence : |
En savoir + Paternité, pas d'utilisation commerciale
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Langue | Français |
Extrait
Le sombre hiver va disparaître ;
Le printemps sourit à nos voeux ;
Mais le printemps ne semble naître
Que pour les coeurs qui sont heureux.
Le mien, que la douleur accable,
Voit tous les objets s'obscurcir,
Et quand la nature est aimable,
Je perds le pouvoir d'en jouir.
Je ne vois plus ce que j'adore,
Je n'ai plus de droit au plaisir.
Pour les autres, tout semble éclore ;
Et pour moi tout semble finir.
Les souvenirs errent en foule
Autour de mon coeur abattu,
Et chaque moment qui s'écoule
Me rappelle un plaisir perdu.
Que m'importe que le temps fuie ?
Heures, dont je crains la lenteur,
Vous pouvez emporter ma vie,
Vous n'annoncez plus mon bonheur.
Je n'ai plus la douce pensée
Qui s'offrait à moi le matin,
Et qui, vers le soir retracée,
M'entretenait du lendemain.
Mon oeil voit reverdir la cime
Des arbres de ce beau vallon,
Et de l'oiseau qui se ranime
J'entends la première chanson.
Ah ! c'est vers ce temps que Thémire
À mes yeux parut autrefois ;
C'est là que je la vis sourire,
C'est là que j'entendis sa voix ;