Litr et rature
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Description

Aux confins de la plaine et du Pays d’Auge, dans une librairie Amie, Guillaume Landemaine et François Tonniac se sont rencontrés en 1992. Leur amitié s’est construite pierre après pierre laissant le mortier sécher, pour moins de Solitude. A la poésie,la peinture, la littérature, l’ART, s’ajoutent leur goût des plats mijotés et des Grands crus, même si je vous l’accorde, ils se rincent la bouche avec des Crus plus modestes non sans plaisir.
Cela commence autour d’une assiette, d’une bouteille, et la peinture de Guillaume Landemaine pénètre la plume François Tonniac et ses mots transpercent sa palette.
Au départ, il y a le livre, le pain et le Vin, ses formes envahissent sa page et ses cris déchirent sa toile.

Informations

Publié par
Publié le 09 avril 2011
Nombre de lectures 503
Langue Français

Extrait

FRANCOIS TONNIAC
Litr’et Rature
Guillaume Landemaine
LES INDOLENTS
SOLITAIRES
FRANCOIS TONNIAC
Litr’et Rature
POÊMES
Guillaume Landemaine
Illustrations
LES INDOLENTS
SOLITAIRES
L’heure
N’est plus aux faux-semblants.
 Que la poésie m’aide à vivre et à mourir.
Je sais un temps de l’ennui plus hermétique que les mots.
 Et un divertissement de grand chemin jusqu’à ce
 que les mots s’annulent...!
Ce mensonge paradoxal qui murmure les impostures.
 Ne meurs pas, toi, mon frère de doute !
Si tu crois, comme moi à l’authenticité des silences.
 TU ES PERDU
 AUTANT QUE
NOUS TOUS
Il n’y a pas de rédemption à mentir,
Tu traînes ta triste condition comme tout le monde,
Un lyrisme du désespoir, comme moi...
Tu devrais te taire... et tu continues à vivre
 Faussement, pour voir
 Comme moi.
4
 Une ligne une seule  Comme le sillon d’une vie L’opiniâtreté d’un pas particulier  qui se détourne des faux chemins.  PEU IMPORTE L’ESTHETIQUE
La poésie est plus morte que ses mots Décomposée, autopsiée, ses viscères m’arrachent des cris de fou. J’aimerais jouer ce jeu mais tout me sépare de la mise en scène.
 Les impostures sont limpides et crues,  les mise à nu de pacotille et les aveux d’égos dégueulasses.  Mais l’indignation ne sait pas se dire... UNE REVOLTE SANS VOIX N’EST RIEN.  Il reste à finir son temps,  à espérer la mort en scène  pour convenir d’un regard. Nous désignerons le jour du silence définitif  inventé comme un mensonge  poétique.
5
                            
Tache sur la conscience
 La mauvaise foi est ébriété, ivresse
 Plus que...
 Mots sans fond, si mensongers !
               Au mentir-vrai, les parasites.  Mais peu importe... LA VIE EST MENSONGE
 A INVENTER
6
                littérature qui m’éloigne de la véritéC’est la  La mort vient plus vite que les mots.
 Je voudrais une corne de vérité pour le flanc  meurtri des authentiques qui meurent sans souffle !  Je ricane à la place de pleurer
 Au lieu de me plaindre je me tais !  HERMETIQUE comme une pierre... Mais quand on se penche sur les pierres  dans le courant des rivières...  On les entend sangloter comme des muets  Avec des soubresauts de vivants.
 La cité est engloutie, se noye de bruits,  d’échos sans forme, sans fond.  Tout se perd, se dilue, sauf  la voix, le murmure  pour qui sait tendre l’oreille. Avant d’attendre la mort, j’ai  LA PATIENCE DES PIERRES...  La cascade des mots murmure comme une prière  Imperceptiblement MA REVOLTE.
7
 Pas d’amarres, pas d’attaches,
 des souvenirs au fil de l’eau... Pour toute
 conscience.
 Qui sait, comme moi, comme l’immédiateté
 tient lieu de mémoire ?
 Existe-t-il ce lieu ?
 Je n’oublie jamais le bout de mon verre
 où tu pends !
 Je t’aime plus que toi-même !
 C’est mon éthique à nu.
 Nos souvenirs sont figés, nos mémoires ont éclaté
 comme nos espoirs communs.
 Mais... Reste la vie
 LA VIE SANS COMMENTAIRES
 LA VIE AUX PIEDS DU NEANT
 L’URGENCE.
8
 Entre les lignes
Souffrent nos maigres mots et soupire la limite
de notre esthétique plus malade que nos idées.
 D’accord ! Prononçons la mort des vieilles idées
 qui divisent.
 Sacrifions nos idéaux, rasons la cave ! Mais pas le vin !
 LE VIN C’EST DU SANG
 La dernière excuse, la raison ultime du dernier fou !
 Parce qu’il ne faut pas sombrer.
La vie est belle à ceux qui pérorent
 à ceux qui brillent de turpitudes.
 Mais sous les sourires pointe la mort...
 Pardonnez-moi mais je n’ai rien à offrir
 pas de miroir à tendre que des mots
 nus qui tremblent sous la pluie
9
 qu’une main lyrique qui ne serre que le vide  des âmes.  Mon cœur est mort depuis longtemps  sous des gravats compliqués et universels !  Je n’ai rien à donner que des tripes  ET DE L’EMOTION !
            
Les éclairs de lucidité  sont durs à vivre. d’où nous venons, nous n’avons rien à espérer.  La chopine de dépit  noye les velléités.  Les mains sont fermées comme les lèvres...  L hermétisme des grands fonds est volubile  pour les muets.  Ceux qui crient encore ont enrayé une parole  qui ne devait pas se perdre.  C’est trop tard,  TOO LATE. C’est tout. VOIR LE DERISOIRE N’EST PAS PARLER !
10
 C’est l’idée qui me met à genou
 des idées plurielles dépassées, caduques, compassées.
 Des rêves de fraternité tout simples
 Des rêves de solidarité !
 Oh ! Comme les mots passent vite
 au travers du décor !
 Y avait-il un décor d’abord ?
 Et des intentions et des idées ?
 Des rêves ?
 J’ai rêvé de rêves ? Egaré.
 Les labyrinthes sont infinis !
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