Les arbres de la forêt, au fin fond du plaisir Me parlèrent avec le vent dans son fort long soupir Pour me dire leur délire Bon ou mauvais délire C'est peut-être pour ainsi dire Ce qu'ils pensent de notre présent, de notre avenir, De nos actes délibérés et gratuits d'occire La vie et de toujours détruire Ces troncs, ces branches des petits et grands arbres Des forêts, partout sur la mère Terre Pour notre plaisir ou nos besoins éphémères De luxe, dans nos cités, dans nos villes Pour ainsi embellir, par égoïsme, nos domiciles Inconscience, inadvertance ou sauvage maltraitance Sûrement le poison des humains : enrichissement dans l'insouciance Pourvu qu'un jour, dans son auguste sagesse, l'arbre réveillera notre conscience Secouera notre long sommeil, maladive et lente somnolence !