Renoncement (Uhland)
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RenoncementLudwig Uhlandtraduit par André Pottier de Cyprey. 1895Qui donc marche à travers le jardin, à la pâle lueur des étoiles ? A-t-il quelque douxespoir ? La nuit lui ...

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Langue Français

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Renoncement Ludwig Uhland traduit par André Pottier de Cyprey. 1895
Qui donc marche à travers le jardin, à la pâle lueur des étoiles ? A-t-il quelque doux espoir ? La nuit lui sera-t-elle propice ? Ah ! c'est le joueur de harpe ; il tombe au pied de la tour, d'où brille une lumière tardive, et commence cet hymne en faisant vibrer ses cordes :
« Du haut de cette demeure, jeune femme, prête l'oreille à un chant qui t'est dédié ; qu'un rêve du temps fleuri de ton enfance vienne doucement te caresser ! Je suis venu quand sonnait la cloche du soir, je veux partir avant le jour, et ne pas voir le château, d'où je me suis enfui, éclairé par les rayons du soleil.
« Je suis resté loin de la salle étincelante de lumières, où tu trônais, où, autour de toi, de nobles seigneurs étaient joyeusement assis à un somptueux festin ; ne connaissant que la joie, ils auraient demandé des chants pleins de gaieté, sans égards pour les accents plaintifs de l'amour, ni pour les souvenirs d'enfance.
« Triste crépuscule, disparais ! Sombres arbres, brillez de nouveau, pour que je retrouve la félicité dans le pays enchanté de mon enfance ! Je vais m'enfoncer dans le trèfle, jusqu'à la venue de la jeune fille au pas léger, de la belle fée qui me couvrira de fleurs.
« Oui, ce temps est envolé, mais le souvenir ne s'en va jamais ; comme un arc-en-ciel lumineux, il plane sur les images troublés. Atteint du doux mal d'amour, j'évite de te regarder, de peur que ce souvenir ne disparaisse. Dis-moi seulement si ton cœur ressent encore les voluptés de notre enfance ? »
li se tut, le fils des muses, assis au pied de la tour : une voix s'éleva de la fenêtre, et un objet brilla dans l'herbe sombre : « Prends cet anneau et pense à moi ! Pense aux beaux jours de notre enfance ! Prends-le, il y brille un diamant et une larme. »
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