Triste penser, en prison trop obscure
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Triste penser, en prison trop obscure

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Description

Découvrez le poème "Triste penser, en prison trop obscure" écrit par Roi FRANÇOIS. Ce poète de France est né en 1494, mort en 1547. "Triste penser, en prison trop obscure" de FRANÇOIS est un poème classique. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Avec le poème de FRANÇOIS, vous pourrez faire un commentaire ou bien vous évader grâce au vers de "Triste penser, en prison trop obscure".

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Nombre de lectures 28
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Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Triste penser, en prison trop obscure

Triste penser, en prison trop obscure,
L'honneur, le soin, le devoir et la cure
Que je soutiens des malheureux soudards,
Devant mes yeux desquels j'ai la figure,
Qui par raison et aussi par nature
Devaient mourir entre piques et dards,
Plutôt que voir fuir leurs étendards,
Quand de te voir j'ai perdu l'espérance.
Me font perdre de raison l'attrempance*.

Toujours Amour par fermeté procure
Qu'à désespoir point ne fasse ouverture ;
Mais tous malheurs viennent de tant de parts
Qu'ils me rendent indigne créature,
Tant que d'erreur à mon chef fais ceinture.
Ces yeux baignés vers toi font les regards,
Ne faisant plus contre ennui les remparts ;
Si n'est avoir ton nom en révérence,
Quand de te voir j'ai perdu l'espérance.

Mais je ne sais pourquoi tourna l'augure
En mal sur moi : car ma progéniture
Eut tant de bien, qu'en tous lieux fut épars.
Plaisir pour deuil était lors leur vêture ;
Plaisante et douce y semblait nourriture
De leurs sujets gardant brebis ès parcs,
Toujours battirent lions et léopards ;
Mais j'ai grand'peur n'avoir tel heur en France,
Quand de te voir j'ai perdu l'espérance.

Oh ! grande Amour, éternel, sans rompture**,
Dont l'infini est juste la mesure,
Dis-moi, perdrai-je à jamais ta présence ?
Donc, brief verras sur moi la sépulture :
L'esprit à toi, pour le corps pourriture,
Quand de te voir j'ai perdu l'espérance.


(*) modération
(**) rupture

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