Un déjeuner champêtre
1 page
Français

Un déjeuner champêtre

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
1 page
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Découvrez le poème "Un déjeuner champêtre" écrit par Maurice Rollinat et publié en 1899. Ce poète est né en 1846, mort en 1903. "Un déjeuner champêtre" de Rollinat est un poème classique extrait de Paysages et paysans. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
En téléchargeant le PDF du poème de Rollinat, vous pourrez faire une fiche ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "Un déjeuner champêtre".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1899
Nombre de lectures 10
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Un déjeuner champêtre.

La Justice tardant à faire la levée
Du cadavre lardé de coups,
Les gendarmes, là-bas, mangent sur leurs genoux,
En attendant son arrivée.

L'énorme assassiné que la vermine mange
Repose encore assez loin d'eux.
Il dort au fond du val son gisement hideux
Entre quatre grands murs de grange.

Pourtant, de leur côté, passe claquante et lourde
Une brise d'orage où poind
La puanteur subtile et de moins en moins sourde
Que le corps souffle de son coin.

Puis, le miasme épaissit, substituant son goût
À celui de leurs victuailles :
Ils mangent du cadavre exhalant coup sur coup
Tout le poison de ses entrailles.

« Ma foi ! moi j'n'y tiens plus ! dit le grand au petit :
Qui diable aurait jamais cru qu'à pareill' distance
Ça s'rait v'nu jusque-là nous couper l'appétit ? »
L'autre répond : « Pour moi ça n'a pas d'importance !

C'est vrai que l'vent, complic' du mort,
Pour l'instant promène un peu fort
Le désagrément d'son haleine,

Mais, on s'y habitue à la fin…
Et, ma foi, tant pis ! j'ai si faim
Que j'mang'rai ma part et la tienne ! »

Le voiturier qui vient, un grave et vieux barbon,
Conclut : « Ell' s'en fout la nature,
Q'ça sent' mauvais ou q'ça sent' bon !
La terr' donn' des fleurs et r'çoit d'la pourriture. »



.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents