Ponson du terrail drame dans inde ocr
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Extrait

PONSON DU TERRAIL ROGAMBOLE x UN DRAME DANS L'INDE PARIS ARTHÈME FAYARD Éditeur du LIVRE PÛPULAI H «» 18 m 30, ara sir SAIHÏ-«OSHAB.B te droits réservés ROC AMBO.LE x LA BELLE JARDINIÈRE I M. de Montgeron n'e^sait vu dans l'expédition d« ravànt-veille, quand on était parti du cfeib, qu'unie de ces aventures vulgaires d'amour parisien aussi ridicules pour celui qui les entreprend que pour ceux qui en sont Les témoins. Depuis longtemps Paris n'est plus le pays des échelles, de corde, des romanceros et des sérénades ; le guerrier ôte son uniforme pour entrer chez ces petites dames, et les poètes ont recours, non à leur guitare, mais à de jolis chiffons de papier signés Garât et Soleil M. de Montgeron avait donc accompagné Gustave jlarion par curiosité pure, quand il s'était agi d'enlever Ja Belle Jardinière, persuadé qne l'expédition se tenmi- iier&it par ?in souper au Café Anglais, dont la belle, peu farouche, ferait les.honneurs sans bégueulerie. Mais les choses avaient tourné autrement Alors, M. de Montgeron avait senti s'éveiller en lui SOCAMBOLE e mm sorte de curiosité âpre, un besoin de savoir ardent Quelle était cette femme ? Et qu'est-ce que Gustave M-ariom avait donc.vu cirez elle pouïr qu'il en perdît ainsi subitement la raison ? M. de Montgeron s'était juré de pénétrer ce mystère. M avait remarqué, durant les quelques heures pas­ sées à Saint-Cfoud au restaurant de la Tète-Noire, que les quatre jeunes gens qui avaient accompagné avec Mi Mu Gustave Marion étalent si vivement impression­ nés de ravesoture qu'il ne devait pas dompter sur eux. Aussi ne leur avait-il pas dit un mot de son projet, en les quittant, sous le prétexte qu'il avait une affaire pres­ sante d'Intérêt à régler, le soir même, & Paris. Le sort, en désignant au club comme son compagnon M. Casimir de Noireterre, lui avait paru intelligent. Casimir de Noireterre était tin garçon de vingt ans, non moins brave que soa cousin par alliance, M. de Montgeron. Il était aspirant de marine et embarqiaé depuis deux ans, lorsqu'un héritage coosidérabte l'était venu cher­ cher à Rio-de-Janeiro, où son navire était en station. Casimir avait liait comme Mon4g«ron. Il avait donné sa-démission et était veasu mener à Paris la haute vie. Montgeran, le cousin de sa beUe-sœur, — U avait un frère atné, bon gentilhomme et vivant dans ses terres du Périgord, — Montgeran s'était fait son tuteur et l'avait présenté partout. Tels étaient donc les deux hommes qui allaient essayer de pénétrer le mystère qui paraissait envelopper la Belle Jardinière, Les nuits se suivent à Paris, comme partout ailleurs, mais eles ne se ressemblent pas. La veille et ravant-vëiUa*. la nuit était claire et lumi­ neuse. Ce soir-là, un brouillard épais et jaune couvrait Paris,, dégageant une pluie imperceptible qui pénétrait jus­ qu'aux es. - M. de Mpsaigeiroa avait ses coupé à la .porte du club, »sr le boaleasard. 7 m DRAME DANS lANDE ïl y fit montai' Qasimasr et M dit : — Je suis homme de précaution. Tiens, prends... Et il lui mit dans la main un Joli stylet corse à gaine de velours bleu, garnie d'argent ciselé, ajoutent : — Les pistolets, les revolvers sont des armes de tomédié, ét tout an plus bonnes à vous taire arrêter ; ceci vaut mieux. Le cocher avait ses ordres d'avance, sans doute, car il rendit la main à son trotteur, qui démarra lestement Au lieu de ttKàiter les Glài&afjs-Eiysêes et de traverser le Bois, le coupé suivît lë bord de l'eau et les rails du chemin de fer américain jusqu'au pont de Sèvres. Moine de trois quarte d'heure après, il s'arrêtait à l'endroit même où l'avaht-veille Gustave Marion avait laissé son hreâck. Pendant le trajet, Moistgeron et Casimir de Noireterre avaient à peine échangé quelques mots. Mais lorsque, laissant lë coupé, ils s'engagèrent à pied dans le chemin creux, Casimir dît à Measlgeron : — Comment mt?eron^-no>to ? — J'ai conservé la elé de la griHe. — Et celle de la maison f — Aussi. M&rion les & p&yées assez ctteîr peor qfa'on s'en serve... Le bruit loihAato d'titoe cloche teiur arriva, tandis qa'ils marchaient. C'était l'horloge de la n^ufiactere de Sèvres qui sonnait minuit Au bout d'un quart d'heure èt biéii que la nuit fut sètnbre, M. de Montgerou étendit la main et dit : — Voilà la maison. La lumière brillait toujours an premier étage. Cemmme l'avant-veille, la campagne envirôMaaiïle étaiï silencieuse. On n'entendait même pas les aboiements d'iusi chien âe garde. M. de Montgeron tira les deux aies de sa poche il ouvrit la grille. — Maintenant, s^is-moi, dit-il à Casimir de Noire- terre et à la grâce de Dieu. § De la grUe à 1a maison, qui n'était, à wai dire, qu'un pavillon oarré, il y avait une centaine de pas.' Une allée d'arbres y conduisait. Montgeron et Casimir se mirent à marcher avec pré­ caution pour ne pas faire crier le sable sous leurs pieds. Durant le trajet, Montgeron s'arrêta deux fois pour prêter l'oreille. Il lui avait semblé entendre un léger bruit Mais, comme pour la seconde fois, et pensant qu'il s'était trompé, 11 se remettait en. marche, une tonne noire se dressa tout à coup devant lui. — Attention ! dit Montgeron. Et il porta la main à son poignard. Casimir de Noiretenre l'imita . La forme noire s'avança, et bientôt Montgeron, qui l'attendait de pied ferme, yii se dessiner nettement la silhouette d'an homme: — Qui est là ? dit une voix. Montgeron ne répondit pas. L'homme s'avança encore, et lorsqu'à lut tout près, îl répéta : — Qui êtes-voas ? et que voulez-vous î Mais soudain te maie de Montgeron. s'allongea vers lui et le saisit à la gorge : — Qui êtes-vous ? et que voulez-vous ? — Si tu cries, dit le vicomte, tu es mort. Et il appuya la pointe de son stylet sur la poitrine de . l'inconnu. Celui-ci parut alors en proie à une grande épouvante : — Ne me tuez pas, baîButia-t-il. Si vous êtes des voleurs, vous vous adressez mal... — Qui es-tu ? , — Un pauvre domestique. Montgeron trouva plaisant de jouer le rôle de voleur au sérieux. > — M y a des domestiques qui ont des épargnes, fit-il. — Je n'en ai pas... je vous jure... Mais la voix émue de cet homme était une preuve qu'il mentait. 9 tm DRAME DANS L'INDË Un souvenir traversa l'esprit de M. de Montgeron. — Quand tu n'aurais, dit-il, que les cent louis que t'a donnés M. Gustave Marion. — Vous savez.céda ? balbutia le domestique. — Et la preuve en est que je viens, pour entrer ici, de me servir de la clé que tu lui as vendue. Soudain l'homme changea d'attitude, et sa frayeur parut se calmer : — Excusez-moi, dit-il, j'avais pris monsieur pour un voleur. — Ah 1 fit Montgenom en riant. — Mais je vois bien que monsieur*.. Et le domestique salua. — Ah ! tu devines pourquoi nous venons ? — A peu près... — Eh bien ! dit Mantgeron,. fais tes réflexions et fais- les vite. — Que désire monsieur ? — Je te donne a choisir : un coup de poignard ou cent autres louis. — Monsieur plaisante, car monsieur sait bien qu'il n'yi a pas à hésiter. — Alors tu chois vis les cent louis. — Oh ! bien ceri Binement. — Parie, en ce cas. — Que désire sa.\ <>ir monsieur ? Montgeron étendit la main vers la fenêtre éclairée. — Qu'y a-t-il là haut ? " ~ — 'Monsieur, répondit le domestique, je suis père de famille, j'ai trois enfants, je tiens à ma peau. J'ai vendu une clé à M. 'Marion qui est un jeune fou ; mais je vois bien que monsieur est un autre homme... et... — Après ? dit froidement Montgeron. — Monsieur me parait être raisonnable. — Eh bien ! — Et si je donirae un bon conseil à monsieur. — Je l'attends, p®tfe... — Monsieur fera bien de s'en retourner c&«z lui : la nuit est froide et le brouillard gui tombe est mauvais pour les rhumes de cerveau* ROCAMBOLE — Drôle ! fit Montgeron, je n'ai pas te temps de plai- janter avec toi sur la pluie et le beau temps'. Si tu ne me donnes pas les renseignements dont j'ai besoin, je te tue ! Et il appuya de nouveau te stylet sur la gorge. n La rnenaoe était sérieuse. Le domestique comprit ou parut comprendre que M. de Montgeron était homme à le tuer, s'il ne répondait pas brièvement et clairement à ses questions. •s- Que monsieur m'interroge, dit-S, et je dirai à mon­ sieur ce qu'il désire savoir. — A qui est cette maison ? — A madame. — Qu'est-ce que madame ? -— Personne ici ne sait son nom. On ne l'appelle à Bellevue que la,Belle Jardinière. — Depuis quand est-elle ici ? —s deux ans. — D'où venait-elle ? — Je ne sais pas. La voix de cet homme avait un accent de sincérité que Montgeron ne mit pas en doute. Et, montrant de nouveau la lùmlèire : — Est-ce là sa chambre ? — Je le crois. — Gomment I to le çrofe ? — Monsieur, dit le domestique, je ne suis jamais monité au premier étage, ni moi, ni personne des nom­ breux ouvriers que. madame occupe pendant le jour. Tout ae que je puis dire, c'est que M, Chartes Mereier ssi ûmssm tes,. m DRAME DANS L'îNDE 11 — Qu'est-ce que M. Charles Mercier i -r~ (Tétait un jeune homme de Paris qui était teœabé amoureux de madaîîâe. ~~ Bon i — Une nuit, Û escalada tes murs dn jardin, et il avait posé son éehalle contre M maison. H monta ainsi jus­ qu'à cette fenêtre
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