La lecture à portée de main
Description
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Publié par | elie-bullock |
Publié le | 28 octobre 2012 |
Nombre de lectures | 55 |
Licence : | Tous droits réservés |
Langue | Français |
Extrait
Prologue:
Il suffit parfois d’un mot, d’un geste pour que la peur nous submerge. Mais comment réagiriezvous, si
le plus beau jour de votre vie, un nuage noir venait gâcher votre vue sur un somptueux coucher de
soleil ?
Chaque individu réagit différemment. Néanmoins, c’est ce qui nous permet d’être différents les uns
des autres. Ensemble, nous exprimons des émotions qui nous ressemblent et nous rassemblent. Le
désespoir, la haine, l’hystérie…
Tous ces sentiments, je les ai ressentis durant cette dernière année tumultueuse.Chapitre 1 : Retour aux sources.
La brume envahissait la riche avenue du quartier de Glenhood. Le vent frais soufflait dans mes
cheveux blonds. Mes jambes élancées balayaient les feuilles jaunies errantes le long de la ruelle.
Mon regard se posa sur les demeures qui exposaient de terrifiantes citrouilles, pour la célébration
prochaine d’Halloween. Seule, une charmante résidence ne semblait pas partager l’euphorie de cet
évènement et de ses habitants. Je la reconnus immédiatement. Son jardin, à la pelouse verdoyante me
rendait jalouse. Notre appartement NewYorkais au balcon de béton, lisse, sans fleurs, ne pouvait
m’inciter à me prélasser lors de journées ensoleillées.
Bien que de beaux souvenirs submergent mon esprit, je ne pouvais contenir mon émotion. Si notre
famille se retrouvait en ce lieu ce n'était pas pour un long repas de famille. Ni pour débattre des
questions politiques et budgétaires comme nous le faisions autrefois. Rien ne serait plus pareil
désormais. C’est pourquoi je m’efforçais d’enterrer tous sentiments de joie apparents. Car Elie était
tout pour moi. Et, je devais la respecter en ce jour particulier.
Son corps avait été retrouvé, à deux mètres, en dessous de la fenêtre de sa chambre. La police a conclu
au suicide. Ses parents accablés par le chagrin ne comprenaient pas son geste. Mais, toutefois, ils
croyaient tous à ce rapport. Qui alors aurait pu me prendre au sérieux ?
Élie, était en bonne santé, populaire, elle avait également un petit ami avec qui elle filait le parfait
amour. De plus, comment étaitce possible de se tuer en se jetant de cette hauteur ? Pour moi, l’affaire
fut vite classée.
Depuis quelques temps, Élie se sentait épiée, même suivie. Je me rappelais du soir, où elle m’avait
appelée affolée et en pleurs. Elle n’avait rien osé confier à ses parents, se trouvant paranoïaque, nous
n’abordâmes donc plus ce sujet.
Ma mère, me sortit de mes songes.
— Chérie. Tienstoi correctement. Cesse de t’émerveiller à la moindre bricole croisée. Ne
nous fais pas honte, à t’agiter brusquement, me menaçatelle.
Ses cheveux blonds, comme les miens, brillaient au soleil. Elle paraissait si triste. Je ne l’avais jamais
vu ainsi. Ma mère et celle d’Elie, toutes deux sœurs, partageaient tout. Elles nous ont élevées,
emmenées à la même crèche, et au secondaire ensemble. Jusqu’à ce que tout s’arrête lorsque mon père
reçu la mutation qu’il attendait tant. Nous avons donc laissé notre Angleterre natale pour vivre à New
York. Ma mère touchée par le désarroi de ma tante, eu l’idée saugrenue de retourner résider auprès
d’eux. Hélas, ce n’était pas du goût de mon père.
— Comment ne pas s’attacher à un cadre si apaisant et empreint de vie comme celuici ?
interrogea mon père admiratif.
— Bonjour. Merci de vous être déplacé, annonçatelle d’une voix fébrile
Ma tante, vêtue de noir et lunettes de soleil pour cacher ses yeux bouffis, s'approcha.
En voyant son visage si désemparé, les larmes me vinrent. Élie me manquait terriblement. Les
enquêteurs avaient seulement relevés une substance blanche sur la moquette de sa chambre. Les analyses complémentaires ont démontré que ma tendre cousine venait d’avoir un rapport sexuel peu de
temps avant de mourir. Bien entendu, Marco, son petit ami s’était bien empressé de dire qu’il en était
le partenaire. Ce qui n’a pas poussé la police à se poser d’avantage de questions.Chapitre 2 : Un enterrement très spécial.
Luc et Sandra se trouvaient à présent dans la voiture qui nous précédait. La route qui menait au
cimetière était jonchée de nids de poule ce qui rendit notre trajet tumultueux. Le véhicule s’arrêta.
Quelques convives nous attendaient. Tous ces visages m’étaient inconnus. Tous, sauf un. Marco adossé
à un arbre, inhalait la fumée de sa cigarette. Ces cheveux blond foncé et ce teint légèrement halé, me
rappelèrent les heures qu’Elie et moi avions passées à ressasser nos histoires de cœur. Ce physique
inhabituel avait réussi à conquérir ma cousine. Cependant je doutais de leur relation. Il séchait les
cours, passait son temps à boire, délaissant parfaitement sa petite amie. Sa réputation était l’unique
chose qui comptait pour lui.
Une main flétrie serra mon épaule.
— Ivy… Ivy ! Comme tu as grandi, s’exclama une voix chevrotante