Pour ce troisième et dernier opus de sa célèbre trilogie écossaise, Peter May a fait fort, très fort. À la manière des célèbres "Trois mousquetaires" de notre Alexandre national, le retour de Finlay Macleod sur l’île de Lewis, vingt ans après les événements qui ont lié un groupe de copains amateurs de rock celtique, va perturber le délicat équilibre qui s’était installé, au prix de bien des secrets enfouis, dans cette petite communauté. Un événement naturel extraordinaire, l’assèchement brutal d’un lac à la suite de la rupture d’un verrou glaciaire, va mettre à jour un avion que l’on croyait perdu en mer, piloté par Roddy Mackenzie, leader du petit groupe rock local devenu depuis mondialement célèbre, avec un cadavre en partie décomposé à l’intérieur. Damned ! Mais il en faut plus pour tromper la sagacité de "Fin", ex-flic devant l’Éternel, qui va petit à petit grâce à sa ténacité lever la chape de silence qui pèse sur cette île perdue au fin fond des Hébrides Extérieures. Un thriller magistral, haut en couleurs, tant de la nature que des hommes, loin du bruit et de la fureur de la ville. Ne ratez surtout pas le bouquet final de ce feu d’artifice d’invention romanesque écrit par un Peter May inspiré. Le récit reste passionnant même lorsque l’on croit qu’il s’car,éloigne de sa destination finale rassurez-vous, un sacré pilote est aux commandes…