Habeas Corpus Tome 1 Le linceul de la vierge

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Roman illustré en phase d'écriture et en quête d'éditeur.
Habeas corpus: « sois maître de ton corps »
Premier d'une saga de neuf tomes, le linceul de la vierge revient sur les événements qui feront des neufs des immortels, ou plutôt des voleurs de corps. Sous une forme biographique nous voyagerons à travers les confessions de l'un d'entre eux. Arpentant souvenirs et digressions, nous découvrirons ainsi trois mille ans de mythes et de réalités d'une uchronie tout juste inspirée de notre monde. Quelques nouvelles viendront compléter çà et là le récit de leur regard extérieur.
Le linceul de la vierge commence donc dans une société pré antique dans la peau d'un du clan royal de l'Auroch...
Pour plus d'information veuillez me contacter par mail à l'adresse suivante: pablomasia@gmail.com
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18 septembre 2011

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1 HABEAS CORPUS Version en cours d’écriture destinée provisoirement à la publication internet. Tous droits réservés à l’auteur : Pablo MASIA. Prière d’excuser grammaire et orthographe. 2 ANNEXE : DRAMATIS PERSONAE VERIANS Clan Royal de l’Aurochs Phyraël : Roi des rois, seigneurs des clans, souverain du Midi, majesté de l’Aurochs Eliamaël : Reine de l’Aurochs, mère du roi Phyraël et du prince Keraël Keraël : Prince de l’Aurochs, jeune frère du roi Phyraël Clans sous tutelle de l’Aurochs Ocelot Alrik : Garde royal Merik : recrue de la garde royale Loïrik : recrue de la garde royale Corbeau Lug : Conseiller du Roi des rois, précepteur du prince Keraël Munin : Conseillère de l’Eshaeba, préceptrice du prince Prisyas Renard Sagil : Archidruide, mère des jumeaux Mattil et Silhil Mattil : Druide, jumeau de Silhil Silhil : Druide, jumelle de Mattil Perril : Goupil Lièvre Baba : Nourrice royale Clan Majeur de la Gorgone Immyas : Roi Gorgone, Eshaeba, souverain de l’archipel de Bratt, Capitaine de l’E ncre pourpre. Prisyas : Prince Gorgone Cipyas : Capitaine Gorgone, premier prétendant au trône de Bratt Ihékyas : Capitaine Gorgone, quatrième prétendant au trône de Bratt Velyas : Assassin, Onzième prétendant au trône de Bratt Clan Majeur du Koda Zarech : Roi Koda, Grand Lion, souverain sous la montagne. Silbyrech : Reine Koda, mère de Zarech Clan majeur du Grand Cerf Enaïs : Princesse du Grand cerf, Diamant du nord, souveraine des glaciers. Clan sous tutelle du Grand Cerf Serpentaire Sylla : Musicienne royale Clan Banni du Loup O’loïc : Souverain banni, père des Loups, fils de Fenrir, petit-fils de Piana O’fenn : Porte parole du père des Loups, Oracle de l’Ami O’nihi : Gardienne du sang 3 BARBARES Khans Qujingaï Khan : Chef de guerre Khan, tyran des steppes Inariens Ankseth: Grand Pharaon, lumière d’Inar, source de tout Basset : La Reine Bâtisseuse, Maîtresse du Culte, mère d’Ankseth Saptis : Dieux à tête de chacal, gardien du monde des morts Cerques Pline:Not able puis esclave Hypollia : Femme de Pline Zter : Dieu des dieux, dieu de la foudre. Poesion : Dieu des mers Hyrd Chasim : Marchand naviguant dans la mer de Possé Tousehman : Mathématicien de génie 4 INTRODUCTION 5 - On a encore trente minutes avant d’embarquer. Tu m’accompagnes edutn yfree? Demanda- t-elle en sautillant sur place avec un sourire qui en disait long sur l’implication de ma carte de crédit dans ses prochaines acquisitions. - Si tu le permets, je vais plutôt allez désaltérer ma vieille carcasse dans ce café pe ndant que tu dilapides la fortune familiale en parfums et sacs à main. - Bien, comme tu veux, s’impatienta-t-elle. Mais ne comptes pas sur moi pour rester as sise à tes côtés alors que vingt-deux heures de vol nous attendent jusqu’en Vériannie. Elle s’apprê ta à partir puis se retourna promptement en effectuant une pirouette grac :ie usJe te laisse m es affaires. Elle exécuta alors un magistral tour de passe-passe après m’avoir menotté grâce à ses paquets, elle escamota le portefeuille confortablement installé dans la poche intérieure de ma veste en m’aveuglant d’un baiser sonore et triomphal. Le vacarme assourdissant du décoll age d’un avion de ligne sembla souligner sa victoire tandis qu’elle disparaissait dans la foule sans demander son reste, me laissant seul avec l’amère impression de m’être fait rouler. Je me fendis d’un soupir faussement agacé puis j’entrepris de rejoindre le café avec mon préc ieux chargement sur le dos. Je m’installais donc à une petite table ronde et métallique donna nt sur la baie d’embarquement. Le ballet chaotique des monstres d’acier avait captivé mon attention lorsqu’un jeune serveur vint déposer mon scotch on the rocks . - Et pour la demoiselle, qu’est ce que ça sera ? La demoiselle… en effet, une somptueuse jeune femme d’une vingtaine d’année s’était installée à ma table à mon insu et m’observait une cigarette à la main. Je la rec onnus évidement au premier coup d’œil. Malgré un corps délicat émanait d’elle cette force rare qui trahissait une conscience aigue, une lumière sourde presque palpable. - Une eau gazeuse s’il vous plaît, commanda-t-elle d’une voix douce bien que ponc tuée d’accents épicés. Elle portait une lourde veste en cuir noir ouverte sur une robe légère de grenat profond. Un fard ébène annonçait des yeux en amandes et entre ses cils battants régnaient deux éclats de jade. Elle me narguait de ce sourire familier, celui de Sylla, plus tendre , la tête légèrement décalé sur son axe de quelques millimètres vers la droite. Manifestement ell e était fière de son petit effet. - Tu vieillis. Souffla-t-elle entre deux bouffés langoureuses. A croire que la paterni té aura eu raison de tes dernières forces. - C’est exactement ce que j’étais en train de me dire. Je deviens gâteux avec l’âge et Sylla ne manque pas une occasion de me le faire remarquer. - Sylla, elle souligna ce nom en soupesant toute la nostalgie qui l’accompagnait. T u as été parfait avec elle. - Quel piètre père, je n’ai jamais pu résister à son sourire. A ce sourire. Mais j’imagine que tu n’es pas là pour m’entendre rêvasser. Je devine que cela concerne notre voyage… Elle se campa fermement sur sa chaise puis jaugea les alentours à la reche rche de curieux. - Je voulais simplement te prévenir, je sais pourquoi ils t’appellent. Je sais se que tu vas trouver là bas. Et… Elle tira à plusieurs reprises sur sa cigarette en faisant rougeoyer son extrémi té, puis glissa dans un triste nuage : - et il faut que tu t’y prépares. - Ainsi tu ne nous accompagnes pas. Concluais-je. 6 - Non, j’influencerais ton choix, assurément. Ne fronce pas les sourcils comme çà, ce la te donne l’air grave... Écoute-moi. - Je t’écoute, répondis-je d’une voix monocorde au diapason de ma déception. - Tu vas trouver là bas la cause de tout ça, et il viendra le moment où tu devras prendre une décision. Elle sortit de son sac à main un somptueux ouvrage en cuir relié. Tiens, pre nds ce livret, et fais le point sur tout çà. Fais le point sur ta vie. - Sur ma vi ?e Demandais- je surpris par la singularité de sa requête et la gravité de son propos. - Oui sur toute ta vie, insista-elle. - Toute… - Toute. Sa chevelure juvénile inondait ses épaules dans une cascade auburn et de longue s mèches coulaient sur son visage en appuyant son expression. Évidemment je ne perceva is pas l’ampleur de la découverte qui m’attendait, mais je pouvais lui faire confiance. Je cons idérais enfin le cahier qu’elle avait fini par déposer sur le rebord de la table. Le parfum puis sant du cuir couvrait presque l’odeur aseptisée de l’aéroport et des fragrances de tabac. Gravés s ur sa couverture trônait ces deux motsHabe as Corpus : ce corps t’appartient. Elle l’ava it confectionné, comment ne pas reconnaître son style, cet humour cynique. Deux juges parés de verts étudiaient consciencieusement les expressions qui défilaient tour à tour sur mon visage. Son regard courait sur mon épiderme le long de sillons creusés par le temps et révei llait des blessures toutes justes oubliées. - Bien, finis-je par accorder en me saisissant du manuel. Elle m’avait eu. Après un instant d’hésitation je finis par fourrer le document dans mon attaché-c ase. Elle me sourit encore, gravement, sincèrement, affublant son visage d’une triste fatal ité étrangère ordinairement à une si jeune personne. Notre serveur arriva en replaçant avec vigueur les chaises abandonnées par une famille pressée à la table voisine. Le crisse ment du métal nu contre le carrelage javellisé me fit grincer les dents. Une seconde plus ta rd, il me tendait l’addition d’une main et essuyait son front suant de l’autre. Elle… elle avait dispa ru. Sans avoir le temps de m’en étonner je réglais la note avec la ferraille que Sylla ava it bien voulu m’épargner. Sylla qui d’ailleurs réapparut les bras chargés de paquets estampés de marques plus prestigieuses les unes que les autres. Elle prit place avec grand fracas, dressant un rempart de marchandises devant elle et enfin installée, elle poussa un soupir fé lin, le masque du devoir accompli accroché sur la figure. Elle aperçut la bouteille d’eau gaze use au porte de sa muraille puis s’en saisit sans réfléchir, en bu une lampée puis esquissa un second sourire. - Comment as-tu deviné ? C’était exactement ce dont j’avais envie, demanda-t -elle négligemment. Je haussai les épaules sans conviction, machinalement, puis je me perdis à nouve au dans la contemplation du trafic en proie aux affres de la nostalgie. L’embarquement se passa sans encombre malgré l’air consterné des hôtes ses de bord à la vue de tous nos bagages à main. Sylla avait rouspété sur l’utilité de prendre des places en première classe si l’on ne pouvait bénéficier pour autant d’un traitement de fave ur. Avion comme bateau avaient tous deux le désagréable désavantage de quitter à un moment ou un autre la terre ferme et ceci avait le don de m’irriter. Je gardais bonne figure pour éviter les sempiternelles moqueries de ma progéniture, mais au moment du repas, je préférai lui céder 7 mon dessert. Le pudding, cet amalgame gélatineux de sucres colorés, m’hypnotisait au rythme flasque de ses ondulations tant et si bien que je ne pus me résoudre à lui fai re un sort. Ma fille glucophage ne s’embarrassa pas de ces considérations artistiques. Elle s’endormit une dizaine de minutes plus tard emmitouflée dans sa couverture, des écouteurs en équilibre instable sur ses oreilles tandis que se reflétait da ns ses lunettes une comédie grand public. Son insouciance égoïste me blessait presque, personne ne me rassurerait. La cabine était plongée dans une obscurité superficielle troublée ça et là par de faibles luminaires, auréoles bienveillantes pour ceux qui comme moi ne trouvaient pas le sommeil. J’entrepris de rejoindre le fond de l’appareil pour me dégourdir les jambe s, mais surtout dans l’espoir de trouver un dernier remontant. Deux autres âmes hantaient en silence le sanctuaire des inso
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