Han d’Islande
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Description

Han d’Islande est un roman de jeunesse de Victor Hugo, publié en 1823.Ce roman de jeunesse de Victor Hugo a été écrit en 1821 à 19 ans. Quelque temps auparavant, il rencontre Adèle Foucher dont il tombe amoureux et avec qui il correspond en secret. Malheureusement la mère de Hugo découvre la correspondance et interdit aux jeunes gens de se voir. À la mort en 1821 de Madame Hugo, l’auteur peut renouer avec Adèle. Mais des problèmes d’argent éloignent encore le mariage. Après de longues fiançailles, le mariage a lieu en 1822 grâce à une pension accordée par Louis XVIII. C’est face à ces soucis financiers que Victor Hugo écrit Han d’Islande, qui reflète cet amour contrarié. Han d’Islande se situe dans la région de Trondheim en Norvège en 1699. Ordener Guldenlew, personnage principal, jeune homme vertueux, noble et courageux, est le fils du Vice-Roi de Norvège et amoureux d'Ethel, douce jeune fille de Schumaker, ancien Comte de Griffenfeld déshonoré par le Roi et enfermé à la forteresse de Munkholm. Seuls certains papiers, enfermés dans une cassette en fer et aux mains de Han d’Islande, pourraient sauver Schumaker et sa fille ...

Informations

Publié par
Nombre de lectures 14
EAN13 9782824710709
Langue Français

Extrait

V ICT OR H UGO
HAN D’ISLAN DE
BI BEBO O KV ICT OR H UGO
HAN D’ISLAN DE
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1070-9
BI BEBO OK
w w w .bib eb o ok.comLicence
Le te xte suivant est une œuv r e du domaine public é dité
sous la licence Cr e ativ es Commons BY -SA
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signifie que v ous p ouv ez lég alement la copier , la r e
distribuer , l’ env o y er à v os amis. V ous êtes d’ailleur s
encourag é à le fair e .
V ous de v ez aribuer l’ o euv r e aux différ ents auteur s, y
compris à Bib eb o ok.  ’I  un liv r e de jeune homme , et de très jeune
homme .H On sent en le lisant que l’ enfant de dix-huit ans qui é crivait
Han d’Islande dans un accès de fiè v r e en 1821 n’avait encor e aucune e
xp érience des choses, aucune e xp érience des hommes, aucune e xp érience
des idé es, et qu’il cher chait à de viner tout cela.
D ans toute œuv r e de la p ensé e , drame , p oëme ou r oman, il entr e tr ois
ingré dients  : ce que l’auteur a senti, ce que l’auteur a obser vé , ce que
l’auteur a de viné .
D ans le r oman en p articulier , p our qu’il soit b on, il faut qu’il y ait
b e aucoup de choses senties, b e aucoup de choses obser vé es, et que les
choses de viné es dériv ent logiquement et simplement et sans solution de
continuité des choses obser vé es et des choses senties.
En appliquant cee loi à Han d’Islande , on fera saillir aisément ce qui
constitue avant tout le défaut de ce liv r e .
Il n’y a dans Han d’Islande qu’une chose sentie , l’amour du jeune
homme  ; qu’une chose obser vé e , l’amour de la jeune fille . T out le r este
est de viné , c’ est-à-dir e inv enté . Car l’adolescence , qui n’a ni faits, ni e
xp érience , ni é chantillons der rièr e elle , ne de vine qu’av e c l’imagination.
1Han d’Islande Chapitr e
A ussi Han d’Islande, en admeant qu’il vaille la p eine d’êtr e classé , n’
estil guèr e autr e chose qu’un r oman fantastique .
and la pr emièr e saison est p assé e , quand le fr ont se p enche , quand
on sent le b esoin de fair e autr e chose que des histoir es curieuses p our
effray er les vieilles femmes et les p etits enfants, quand on a usé au fr
oement de la vie les asp érités de sa jeunesse , on r e connaît que toute inv
ention, toute cré ation, toute divination de l’art doit av oir p our base l’étude ,
l’ obser vation, le r e cueillement, la science , la mesur e , la comp araison, la
mé ditation sérieuse , le dessin aentif et continuel de chaque chose
d’après natur e , la critique consciencieuse de soi-même  ; et l’inspiration qui
se dég ag e selon ces nouv elles conditions, loin d’y rien p erdr e , y g agne un
plus lar g e souffle et de plus fortes ailes. Le p oëte alor s sait complètement
où il va. T oute la rê v erie floante de ses pr emièr es anné es se cristallise
en quelque sorte et se fait p ensé e . Cee se conde ép o que de la vie est
ordinair ement p our l’artiste celle des grandes œuv r es. Encor e jeune et déjà
mûr . C’ est la phase pré cieuse , le p oint inter mé diair e et culminant, l’heur e
chaude et ray onnante de midi, le moment où il y a le moins d’ ombr e et l e
plus de lumièr e p ossible .
Il y a des artistes souv erains qui se maintiennent à ce sommet toute
leur vie , malgré le dé clin des anné es. Ce sont là les suprêmes g énies.
Shak esp e ar e et Michel- Ang e ont laissé sur quelques-uns de leur s ouv rag es
l’ empr einte de leur jeunesse , la trace de leur vieillesse sur aucun.
Pour r e v enir au r oman dont on publie ici une nouv elle é dition, tel
qu’il est, av e c son action saccadé e et haletante , av e c ses p er sonnag es tout
d’une piè ce , av e c ses g aucheries sauvag es, av e c son allur e hautaine et
maladr oite , av e c ses candides accès de rê v erie , av e c ses couleur s de toute
sorte juxtap osé es sans pré caution p our l’ œil, av e c son style cr u, cho quant
et âpr e , sans nuances et sans habiletés, av e c les mille e x cès de tout g enr e
qu’il commet pr esque à son insu chemin faisant, ce liv r e r eprésente assez
bien l’ép o que de la vie à laquelle il a été é crit, et l’état p articulier de l’âme ,
de l’imagination et du cœur dans l’adolescence , quand on est amour eux
de son pr emier amour , quand on conv ertit en obstacles grandioses et p o
étiques les empê chements b our g e ois de la vie , quand on a la tête pleine de
fantaisies hér oïques qui v ous grandissent à v os pr opr es y eux, quand on
est déjà un homme p ar deux ou tr ois côtés et encor e un enfant p ar vingt
2Han d’Islande Chapitr e
autr es, quand on a lu Ducray-Duminil à onze ans, A uguste Lafontaine à
tr eize , Shak esp e ar e à seize , é chelle étrang e et rapide qui v ous a fait p asser
br usquement, dans v os affe ctions liérair es, du niais au sentimental, et
du sentimental au sublime .
C’ est p ar ce que , selon nous, ce liv r e , œuv r e naïv e avant tout, r
eprésente av e c quelque fidélité l’âg e qui l’a pr o duit que nous le r e donnons au
public en 1833 tel qu’il a été fait en 1821.
D’ailleur s, puisque l’auteur , si p eu de place qu’il tienne en liératur e ,
a subi la loi commune à t out é crivain grand ou p etit, de v oir r ehausser ses
pr emier s ouv rag es aux dép ens des der nier s et d’ entendr e dé clar er qu’il
était fort loin d’av oir tenu le p eu que ses commencements pr omeaient,
sans opp oser à une critique p eut-êtr e judicieuse et fondé e des obje ctions
qui seraient susp e ctes dans sa b ouche , il cr oit de v oir réimprimer pur
ement et simplement ses pr emier s ouv rag es tels qu’il les a é crits, afin de
mer e les le cteur s à même de dé cider , en ce qui le concer ne , si ce sont des
p as en avant ou des p as en ar rièr e qui sép ar ent Han d’Islande de
NotreDame de Paris .
Paris, mai 1833.
n
3P REMI ÈRE ÉDI T ION
’    ouv rag e , depuis le jour où il en a é crit la pr
emièr e p ag e , jusqu’au jour où il a pu tracer le bienheur eux motL F I N au bas de la der nièr e , a été le jouet de la plus ridicule
illusion. S’étant imaginé qu’une comp osition en quatr e v olumes valait la
p eine d’êtr e mé dité e , il a p erdu son temps à cher cher une idé e
fondamentale , à la dé v elopp er bien ou mal dans un plan b on ou mauvais, à disp oser
des scènes, à combiner des effets, à étudier des mœur s de son mieux  ; en
un mot, il a pris son ouv rag e au sérieux.
Ce n’ est que tout à l’heur e , au moment où, selon l’usag e des auteur s
de ter miner p ar où le le cteur commence , il allait élab or er une longue
préface , qui fût comme le b ouclier de son œuv r e , et contînt, av e c l’ e xp osé
des princip es moraux et liérair es sur lesquels r ep ose sa conception, un
pré cis plus ou moins rapide des div er s é vénements historiques qu’ elle
embrasse , et un table au plus ou moins complet du p ay s qu’ elle p ar court  ; ce
n’ est que tout à l’heur e , disons-nous, qu’il s’ est ap er çu de sa méprise , qu’il
a r e connu toute l’insignifiance et toute la friv olité du g enr e à pr op os
duquel il avait si grav ement noir ci tant de p apier , et qu’il a senti combien il
s’était, p our ainsi dir e , my stifié lui-même , en se p er suadant que ce r oman
p our rait bien, jusqu’à un certain p oint, êtr e une pr o duction liérair e , et
4Han d’Islande Chapitr e
que ces quatr e v olumes for maient un liv r e .
Il se résout donc sag ement, après av oir fait amende honor

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