ResumConf45 Plaisir de manger

Bessac Jean-Claude

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ResumConf45 Plaisir de manger

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• Publié par: ybunaqiz
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• Langue: Français

Extrait

PLAISIR DE MANGER QUILIBRE ALIMENTAIRE UN IMPOSSIBLE DFI ? UNE RALIT  NOTRE PORTE? Pour nous prsenter ce vaste sujet, Francine VANDERSPEETEN, nous a fait voyager dans le temps, avec des lments de lhistoire de la dittique, et dans lespace, avec un survol des habitudes alimentaires dans quelques cultures, du Japon  la France. Depuis Hippocrate, la mdecine a toujours oscille entre deux grandes tendances; celle dEsculape, traitant par les mdicaments et le bistouri, et celle dHygeia, desse qui veille sur la sant dAthnes, cit de Beaut et de Sagesse, et mre de cette "mdecine par bonne hygine de vie" quest la dittique. Actuellement. "psychosomatique", "dittique", "mdecine fonctionnelle" rpondent  ce besoin dune mdecine du savoir-vivre, relie directement au savoir-manger. Nes dune situation affective, motionnelle, globale, certaines maladies actuelles aboutissent  des tats globaux : obsit, dgnrescence des parois artrielles, dgnrescence alcoolique du foie, du pancras, du systme nerveux, dnutrition. Ce sont des maladies du comportement et de lorganisation de lorganisme. Les approches spcialises organe par organe, les drogues touchant lectivement tel mcanisme spcifique ny peuvent rien. Cest le comportement dans son ensemble, corps et me, qui est en cause. Et il faut soigner le corps pour que lme sy plaise. Les drogues peuvent tuer des microbes, remplacer une scrtion dficiente. Ainsi font linsuline dans le diabte; les hormones surrnaliennes dans les chocs; la pepsine ou la trypsine dans des insuffisances digestives. Elles ne peuvent rien jusquici contre des processus mtaboliques globaux. Or, cest lorganisme dans son entier qui est concern dans les tats tels que le vieillissement ou les dgnrescences cellulaires de lartriosclrose, lobsit ou lalcoolisme. Ce sont des maladies de lanxit, des blessures de lunit ou de lquilibre de ltre lui- mme. Le cercle vicieux qui les produit est dabord un drglement de la boussole biologique. Dans un tat anxieux insupportable, on se met  « bouffer»,  fumer,  boire,  se survolter ou,  linverse,  ne plus manger,  se nouer dun organe quelconque, digestif ou autre... pour "faire quelque chose", parce quil "faut en sortir", parce quon a soif don ne sait quoi. Or, notre corps dpend de ce quil fait. Sil mange trop, il dveloppera le tissu gras qui lui permettra de stocker ses excs. Il deviendra obse. Et on peut dire que lobsit est une maladie de lme, une maladie provoque par les dconvenues. Sil est perptuellement contract et tendu, il lvera lactivit dune srie de glandes, elles-mmes rgulatrices des mtabolismes supports de la suractivit. Vivant plus vite et plus fort, certains de ses tissus dgnreront, vieilliront plus vite. Il deviendra artriosclreux. En grec ancien, dieta signifiait savoir-vivre. La dittique est donc dabord une "mdecine par bonne hygine de vie", comme la dfinissait Ambroise Par. La dittique est ainsi lart de faire sortir lme de lhomme de sa cachette. Et nous serions tout prt  transposer pour notre temps ces thmes hippocratiques, si les puritains et les manichens navaient tabli une quivalence entre dittique et pnitence, entre lart de